La voix de Lilie
Triste journée d’automne. Grise. Silencieuse. Télétravail remis en place pour tous. Skipe et WhatsApp s’agitent. Besoin de communication. De se savoir proches les unes des autres. On cherche déjà comment s’occuper. Pour ma part, le travail mange une bonne partie de la journée. Et je me doute qu’on fera plus light que la dernière fois.
Aujourd’hui tout le monde cherche comment continuer son activité, restaurant, bars, librairies… Ou comment continuer à s’amuser. Partir loin de Paris pour confiner au large. Faire ses courses avant la fermeture non annoncée des magasins. Le niveau moyen des français me fait peur 😱. Quel peuple solidaire, quelle impatience de s’amuser. Il y a 80 ans nos grands parents vivaient une guerre terrible, qui a duré 4 ans. Et nous, génération 68 et plus millieniels, pas capables de ne pas s’amuser pendant quelques mois. C’est à pleurer.
Confinons… Sereinement…
La voix de Graines:
Retour de vacances hier soir, jeudi, comme prévu. Trois heures de bouchon pour rentrer sur Paris. Je suis encore en Lozère, sur les chemins de randonnée, en croisant le chemin de Stevenson et ses randonneurs…le Mont Lozère, le Pont de Montvert..Les forêts de hêtre, tout en ocre et or – les fayards – éclairent le gris du ciel. Les oiseaux. Le froid qui pique. Le soleil qui réchauffe. Le vent. Les couleurs. Les odeurs, le silence. La fatigue physique. Et le soir, la piscine.
Sur le chemin du retour, J’entends la radio. Confinement à partir de jeudi soir minuit…Je ne comprends pas ce que cela signifie. Je n’ai pas envie de comprendre. Pas encore. Mon fils squatte toujours à la maison, avec sa femme et son bébé. J’appelle ma fille. Ma petite fille rentre demain. Me rassurer. Retrouver mes petits.
Aujourd’hui, Je reprends contact avec un quotidien qui me rassure et m’effraie. Télétravail pour mon mari qui fonce au bureau récupérer son ordinateur. Me réapproprier mon appartement parisien qui ne me ressemble plus. Nettoyer, ranger, faire les courses, préparer le repas. Reprendre contact avec les amis , la famille. Mail de ma libraire qui propose du click and collect. Sûr, je vais acheter des livres. Parce que j’en ai besoin et que je veux la soutenir. De retour de Suède, ma petite-fille me fait des bisous au téléphone. Mon petit fils babille à qui mieux mieux. Le présent. Ne pas penser à demain. Ce demain qui fait peur. Demain sera un autre jour. Un jour de soleil .
Merci Lilie d’avoir initié la saison 2.
En mai, nous pensions vivre une saison particulière, unique. A ranger dans la malle des événements à raconter à nos petits enfants.
Et voilà que l’exceptionnel devient notre quotidien…Que nous réserve demain? Où allons-nous? Et quoiqu’il en soit, individualisme et communautarisme ne rythment pas du tout avec civisme et solidarité, mais pas du tout! Ne parlons même pas d’écologie et de développement durable. Rien à foutre. Chacun pour sa pomme.
L’année 2020 avait pourtant bien commencé. Sous le signe de la chaleur et de l’amitié, dans la piscine sous les tropiques. Puis la naissance des petits. 1er hic, nous n’étions pas là…Et puis ce confinement brutal…Déconfinement prudent, un été marqué par la famille et la garde des petits enfants, la solidarité familiale et …Nous voici à nouveau confinés. Je n’y crois pas. Heureusement qu’il y a eu quelques escapades, quelques sorties copines, quelques réunions de famille. Vive la saison 2. Gardons le moral!