La voix de Graine
Vendredi veille du week-end – l’hiver est revenu.
Ce matin, j’ai à nouveau rendez-vous avec mon association jacquaire. C’est la semaine, parce que je vais y aller demain matin également. Aujourd’hui, le sujet, c’est la gestion des archives de l’Association. Demain, ce sera le Conseil d’administration. Ce matin, j’écoute surtout. Un bénévole membre du CA a pris en charge le sujet. Il a répertorié, indexé, numérisé. Je questionne un peu mollement: le plan de classement, le stockage… Je ne souhaite pas m’investir dans le sujet. Même si ça me rappelle quelques souvenirs, je ne me sens pas compétente sur le sujet. Mon niveau d’implication dans l’association déborde déjà mes capacités à faire. Donc, modérato. Nous allons à la crypte de l’église d’à côté voir de visu les archives physiques. De grandes armoires dans lesquelles sont entassés des documents, des objets…. Un peu comme ces caves ou ces débarras où le trop plein d’un appartement ou d’une maison est déposé. C’est émouvant ces tous petits livrets du début du 18ième qui accompagnaient les pélerins dans leur périple. Une date: 1718!
Je rentre pour le déjeuner. Puis je m’affale sur le canapé et je fais la sieste. Je suis vannée. J’ai du mal à me motiver pour bouger. Avant de partir pour aller voir mes copains handicapés, je dois au préalable imprimer des photos. Hier soir, j’ai laissé tomber. Je n’y arrivais pas. Je suis en retard, mais je les ai prévenus. Et j’ai les photos. Elles sont de bonne qualité.
Nos amis qui devaient venir ce soir ne viendront que dimanche soir. Ça m’arrange bien.
La voix de Lilie
Comme toi Graine, je suis épuisée. Moralement et physiquement. Ce doit être l’arrivée du printemps. La semaine a été bien remplie aussi. Il est temps de se reposer un peu.
Aujourd’hui, la journée de travail a été longue. Je travaille sur des projets de dématérialisation et je baigne dans les plans de classements. En même temps je ne supporte plus cette méthode de travail dans laquelle on passe plus de temps à budgéter ce que l’on va faire qu’à le faire. Trop de chiffrage, de discussions entre directions. Une montagne pour accoucher d’une souris. Des chiffrages à faire tomber par terre ceux qui ont connu les autres méthodes de travail. Sans tomber dans c’était mieux avant, l’efficacité en a pris un coup. Ma motivation aussi. Je n’aime pas ces méthodes, ni le poste que j’occupe. Trop lourd, trop de réunions, trop de détails à fournir. Je préfère concevoir les choses dans leur ensemble, pas devoir étudier tous les aspects sans rien oublier dans la nébuleuse qu’est devenu le système. Pourtant je donne tout ce que je peux dans le temps que j’y consacre. Sans implication toutefois. L’intérêt a disparu. Je passe doucement à autre chose. En même temps, j’ai peur de m’arrêter et de ne plus savoir comment occuper mes journées. J’y pense souvent. Beaucoup d’idées me viennent, il faudra que je me recentre pour ne pas m’éparpiller. Pour équilibrer aussi le pour la famille, pour les autres, pour moi.
Voilà le week-end qui arrive. Pas de projet finalement puisque Graine des iles ne vient pas. Je travaillerai un peu sur mon site, peut-être dans le jardin pour rempoter quelques boutures. Et Repos.
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