La voix de Lilie
Cette étape peut se faire par le chemin historique dans les terres en 18km ou par le chemin des pêcheurs vers la mer en 22,5 km, ce que nous choisissons pour profiter encore un peu de ce cadre merveilleux.
Le départ de la randonnée passe juste en dessous de notre hébergement, sur une placette , ancienne fontaine peut-être sur laquelle se trouvent quelques jolies statues de fer. Le chemin est parallèle à la route d’hier soir, sur l’autre rive de la Seixe. La route est plus courte de ce côté et rejoint la plage au bout 3km. Il y a déjà beaucoup de monde sur la plage et de voitures garées le long de la route. Une légère brume se lève et enveloppe le haut de la falaise, puis le bas jusqu’à la mer. C’est très différent d’hier. La dame du gite nous avait parlé d’un chemin facile, sans sable… Que nenni, des dunes, du sable sur toute la partie falaise en bord de mer, soit 6km. Enfin le chemin oblique vers l’intérieur et on retrouve une végétation type méditerranéenne avec des pins, des immortelles, des arbousiers. Et d’autres herbes typiques d’ici qu’on ne connait pas. Il fait maintenant très beau, la brume de ce matin a laissé place au soleil. À l’intérieur des terres, la chaleur est plus élevée car il n’y a plus le vent de la mer. On avance plus vite mais on a plus chaud. La ville de Rogil se trouve au carrefour du chemin des pêcheurs que nous suivons depuis quelques jours et du chemin historique que nous avions pris au début du parcours. La suite de la route jusqu’à Aljezur est commune aux deux chemins. On quitte Rogil par un chemin en terre battue de 4km tout droit, sans rien autour, en plein soleil, terrifiant pour le moral ! Les derniers kilomètres heureusement sont plus diversifiés avec une grande descente sous les Eucalyptus puis une jolie route pavée pour entrer dans la ville d’Aljezur, terme de notre route du jour.






La voix de Graine
Ce matin aussi, nous avons droit au petit déjeuner sur place. C’est un couple de personnes d’une soixantaine d’années qui gère l’hébergement. Ils parlent un peu français, ce qui est plus facile pour nous. Comme c’est proposé, nous prenons l’option pique-nique pour ce midi, ce qui nous évite d’avoir à faire les courses. De plus, le pain, le même que celui que nous avons eu au petit déjeuner – est très bon.
Et nous voilà partis, il est à peine plus de 9 h.Nous longeons la rivière Seixe pour rejoindre la côte.Au bout de 3 km, nous sommes à la plage d’Odeceixe. C’est une très belle plage, une des 7 merveilles du Portugal nous indique un panneau.Mais ce n’est l’heure de nous baigner.
Aujourd’hui, nous avons 22,5 km à faire. Et l’étape est notée comme « quelque peu difficile ».Nous grimpons sur la falaise à gauche de la plage. Nous retrouvons nos dunes de sable et ses chemins de sable sur lesquels il est si dur de marcher. Au fur et à mesure qu’on avance, le sable rentre dans les chaussures et pour plus de confort, il faut vider ses chaussures régulièrement pour enlever le sable.
Une brume se lève sur la mer, ce qui rafraîchit la température et modifie complètement le paysage.
Mon homme est parti devant. Nous faisons la pause matinale sans lui. Il en avait marre du sable. Il a tracé. Nous le retrouvons sur le côté du chemin peu de temps après. Il nous attend.
Nous quittons le bord de la mer et le sable. Petite incursion dans les terres. Les fameuses plaines inondables. Des arrivées d’eau. Il nous manque pas mal de clés pour comprendre. En attendant, nous devons marcher car la route est encore longue.
Pause déjeuner. A l’ombre. Mais pas ensemble car il n’y a pas assez de troncs d’arbre pour nous accueillir tous.
Beaucoup de tronçons de petites routes. C’est moins fatigant que de marcher sur le sable, mais c’est ennuyeux. Et le soleil tape.
Pause boisson à Rogil, encore 8 km ant d’arriver. Chemin de terre rectiligne. De l’ocre. Des voitures qui passent et qui nous renvoient la poussière. Il fait chaud. Pas d’ombre, pas d’arbres. Des cultures de part et d’autre. De la patate douce à droite. Le paysan enlève les mauvaises herbes. C »est long. Ça n’en finit pas. Les jambes sont lourdes, le dos est douloureux. Nous sommes tous fatigués.
Nouvelle pause a 4 km de l’arrivée. Repartir après avoir bu et mangé une pomme. Nous n’en pouvons plus. Depuis 3 jours, les marches sont longues et épuisantes. Notre corps nous le fait savoir. A plusieurs reprises, nous croisons un couple d’allemands. Ils sont comme nous, épuisés.
L’arrivée sur Aljezur commence par une descente qui n’en finit pas. Enfin nous rejoignons les premières maisons de la vieille ville. La fin de l’étape approche. Le mercado d’Aljezur, juste en face.
L’arrivée vers 17 h, la pause boisson, la douche, le repos, le repas du soir.Les journées à venir seront normalement plus light…Heureusement.







