La voix de Lilie

Surprise ce matin en mettant le nez dehors: le ciel est gris, il bruine. Il faut passer les kways et protéger le sac. Pour la vue sur la ville depuis le pont sur le fleuve mira, on repassera. On distingue à peine la ville tellement il y a de brume. On avance sous cette légère pluie. On a traversé le pont , suivi l’estuaire du fleuve puis on monte sur la falaise qui surplombe la mer et qu’on va suivre tout le long aujourd’hui. Le temps s’est amélioré, il fait beau maintenant avec une petite brise quand on passe dans des zones découvertes. La végétation est envahie de ce qu’ils appellent acacias. Des arbustes de 3 ou 4 mètres de haut qui colonisent les dunes. Et colonisent aussi le chemin. Par endroit c’est tellement dense que l’on doit se baisser ou écarter les branchages pour passer. On arrive au surplomb d’une immense plage. Même si le chemin n’y passe pas, on décide d’y descendre et de marcher sur sable pour profiter de ce magnifique paysage et se détendre les pieds. On vide les chaussures du sable du chemin ! et on avance pieds nus dans l’eau fraiche. La mer fracasse ses vagues sur des roches noires déchiquetées. C’est grandiose. On marche au pied de la falaise, on ne sait pas si on pourra remonter dessus au bout des 2km de plage… en face de nous, d’autres randonneurs nous explique où passer. Nous voilà accrochés à une corde pour gravir les premiers mètres de la falaise. Mais l’honneur est sauf, on n’a pas fait demi tour !
Le chemin se termine du haut de la falaise en marchant encore dans le sable. C’est vraiment fatigant. Heureusement l’étape était courte, 15km, et on rejoint le gite pour une pause bien méritée.

La voix de Graine

Déjà notre 5 ème jour, comme le temps passe vite!

Les sacs doivent être à partir à 9 h. Donc en principe, nous sommes prêts à 9 h. Mais il y a les aleas, ce petit déjeuner qui traîne en longueur à la Pastelaria. À la pastelaria, il y avait 2 allemandes, pas toutes jeunes, qui ont commencé la « Rota Vicentina » en Algarve et qui remontent le long de la côte du Portugal au lieu de descendre comme nous. Chacun sa route.

Ce matin, il bruine, des entrées maritimes sans doute.

Un de nos hommes a perdu son embout de bâton. Nous rentrons dans tous les magasins pour chercher des embouts de bâton et au final je me retrouve avec 4 protège pieds de chaise dans mon sac qui ne serviront sans doute jamais.

Avant de sortir de la ville, il nous faut acheter à manger pour ce midi.

Et enfin à 9 h 45, nous sommes enfin prêts à marcher pour de bon.

L’étape est courte aujourd’hui, seulement 15 km, mais elle est indiquée comme comme quelque peu difficile!

Pour commencer, nous traversons le pont et comme il bruine, nous n’avons aucune vue.

Après avoir un peu suivi la route nous tournons à droite pour nous rapprocher de l’estuaire et de la mer. Le temps est toujours boucĥé. 

Depuis hier, nous rencontrons beaucoup de randonneurs sur le chemin. Beaucoup d’entre eux  portent des gros sacs à dos. Ce sont des jeunes pour la plupart, mais pas que.

Petit a petit, le temps s’éclaircit. Nous nous rapprochons de la mer. Et nous croisons un nouveau paysage. Des accacias – la même famille que le mimosa – ont envahi la dune. Nous longeons des forêts d’acacias, puis nous en traversons. Nous devons nous baisser. Nous avons à peine la place de passer. Le caractère invasif de cette plante ne fait aucun doute!

C’est ça la difficulté de notre randonnée d’aujourd’hui. 2 ou 3 fois, a proximité de la mer, nous nous écartons du chemin pour aller admirer la mer. Les quelques plages que nous voyons sont inaccessibles. La mer est surplombée par des falaises.

Pause pique avec vue sur mer. Le temps s’est éclairci. Il fait presque beau mais il ne fait pas chaud. Il y beaucoup de vent. Un peu d’exercice physique et nous voici repartis à l’aussaut du dernier tiers de la randonnée. 

Traversée de bosquets d’accacias, marche sur du sable. En contrebas, nous apercevons des randonneurs qui marchent sur la plage. Et  si on faisait de même. Une descente possible, il y a même des escaliers. Nous retirons nos chaussures et continuons à marcher les pieds dans l’eau. Une dame allemande en maillot de bain nous aborde.  » Vous avez perdu un embout de bâton » et la conversation s’engage.

Et comment on remonte de la plage sur le chemin? En questionnant les randonneurs précédents et en les suivant…Petite grimpette, une corde est là pour nous aider à remonter sur le chemin.

Et à nouveau des chemins de sable, à nouveau des traversées de bosquets d’acacias.

Nous arrivons dans Almograve. C’est un tout petit village. Le 1er bar nous accueille pour la pause terminale. Et ensuite ce sera la douche et la pause du soir.

Repas du soir dans le restaurant où nous avons pris notre pot  d’arrivée. C’est bon, rapide et local, que demander de plus?