La voix de Lilie

Nous partons de Zambujeira en passant devant la chapelle qui domine la baie en descendant vers la plage. La difficulté du jour, ce sont les montées et descentes dans les roches pour passer d’une falaise à l’autre en descendant souvent presque jusqu’à la plage. Quand je dis difficulté du jour,  il ne faut pas croire que c’est la seule. La difficulté du jour se rajoute toujours à celle des jours précédents! La marche dans le sable, le gymkhana entre les acacias ! C’est comme la chanson « petit bois derrière chez moi » ! Alors dans ces paysages magnifiques, on traverse des buissons d’acacias presque en rampant, on s’épuise dans les chemins de sable et on grimpe, on escalade, et on vide régulièrement nos chaussures !
Heureusement c’est tellement beau que l’on en prend plein les yeux.
Après 3 heures à ce régime,  on arrive dans un village de pêcheurs. Quelques murets entre les rochers délimitent un petit port.
L’embarcadère est face aux vagues qui se fracassent en permanence sur les rochers. Je me demande comment un bateau, même petit peut se frayer un passage la dedans…..
On descend vers le port, on remonte de l’autre côté et ça repart. Chemin de sable sous le soleil jusqu’à l’estuaire d’un fleuve.
La falaise domine la plage très fréquentée et le fleuve qui se jette dans la mer en faisant une très jolie boucle. Les gens s’y trempent les pieds, le traversent, d’autres sont côté mer sous un parasol,  ou se promènent au bord. Certains glissent sur les vagues avec des planches.
De là on redescend vers la plage et on termine le chemin par 4km en bord de route pour remonter le fleuve jusqu’à la ville d’Odeceixe, construite toute en hauteur sur un flanc de colline.

La voix de Graine

La journée d’aujourd’hui commence bien. Le petit déjeuner est inclus et servi dans l’hôtel, un confort que nous n’avions pas eu jusqu’à présent. C’est un buffet. Ce qui est parfait car nous prenons ce qui nous plait plaisir.

La randonnée d’aujourd’hui ne fait que 18,5 km mais elle est classée comme difficile. Beaucoup de montées et de descentes sont prévues.

Nous partons de la plage de Zambujeira et nous commençons à grimper sur la falaise. Une belle vue sur la ville nous attend. Quelques maisons sont installées là, au dessus de la mer.

Il fait beau, il n’y a pas un nuage.

Beaucoup de randonneurs sont déjà sur le chemin dont 2 irlandaises équipées plutôt sommairement: pas de bâton, sacs en bandoulière….

Sur le haut de falaise, nous retrouvons des paysages qui ressemblent à ceux d’hier. Dunes de sables couvertes de plantes grasses, des griffes de sorcière, me dit Plantnet. Il y en a partout sur le littoral. 

Et nous retrouvons aussi les acaccias invasifs. Nous devons nous baisser pour traverser les bosquets. Des ronces aussi sur le bord du chemin.

Il nous faut aussi marcher sur des chemins couverts de sable.

Et bien sûr, le plus de notre étape, c’est de descendre de la falaise sur laquelle on marche pour remonter et marcher sur la falaise d’en face. 

Sûr, c’est un peu casse-pattes.

Le soleil tape et pourtant le fond de l’air est frais. 

Nous passons devant la villa d’Amalia Rodriguez, la reine du Fado. Sa propriété est a présent un hébergement, de luxe sans doute.

Un peu après la plage d’Amalia, en dessous de sa propriété, nous nous arrêtons pour notre pause matinale.

C’est bien tard, il est 11 h 45,mais nous avons attendu de trouver un endroit acceptable. 

Poser son sac, vider sa vessie, boire, grignoter un biscuit ou une pomme…c’est peu mais c’est indispensable. La pause s’impose.

A Azenhas, nous faisons la pause déjeuner

Pas question de faire un gos repas, salades et sandwiches feront l’affaire. Il n’est pas question de s’alourdir. Pas question non plus de se passer de café, pour ma part tout du moins.

Azenhas est un port de pêche. La notion de port de pêche au Portugal, du moins dans l’Alentejo, est assez particulière. Il faut une crique entre 2 falaises, un embarcadère et quelques bateaux de pêche. Et c’est un port de pêche. 

Le repas est sommaire, et rapide. Il y a beaucoup de monde dans le bar/restaurant, mais le service est efficace et sympathique. Quand je vais commander les desserts, il ne reste plus qu’un pastel de Nata et un autre gâteau du même style. Je propose de goûter un pàté de poulet. Le serveur me dissuade. « Ils ne sont pas frais », me dit-il. Honnêteté dont je lui suis reconnaissante!

Chemins de sable, descente/montée, bosquets d’accacias, vues sur la mer, c’est le programme qui nous attend encore pour atteindre la plage d’Odeceixe,  La plage d’Odeceixe, magnifique, que nous admirons mais que nous ne pouvons pa atteindre, car entre nous et la plage, il y a la riviière Seixe! 

Nous descendons de la falaise pour rejoindre la rive de lcette fameuse riviière Seixe, assez petite tout compte fait. Nous allons la suivre jusqu’à Odeceixe, 4 km de bord de route avant de trouver le pont qui traverse la rivière et nous amène au terme de notre étape. Nos hommes sont déjà là. Avec Lilie, nous arrivons 20 mn après eux pour prendre le pot d’arrivée: jus de fruit pour Lilie et bière pour moi.

L’hébergement est tout proche, encore faut-il le trouver! Mais oui, on y est et nos bagages sont là. L’hébergement « Casa Luar » est très agréable, notre hôtesse charmante – en plus, elle parle français – et les chambres  – avec balcon – parfaites. Peut-être aurons-nous un peu de bruit cette nuit car nous sommes sur la rue.

Avant le repas, Lilie, moi et mon homme allons voir le moulin en haut du village, un moulin comme on les voit dans les livres, c’est beau. Et le soleil se couche.

Nous redescendons vers le restaurant pour 20 h. M  Lillie a reservé, il nous attend. C’est un restaurant typiquement portugais recommandé par notre logeuse.