La voix de Lilie

Ce matin on plie bagage. Les valises voyageront pendant qu’on marche. On fait un petit déjeuner dans la cuisine du gite avec les moyens du bord. Filtre café dans passoire sur pot en plastique. Et ça marche ! Après un faux départ car Graine a oublié son téléphone,  nous voilà partis pour de bon. Aujourd’hui , cap vers la mer pour rejoindre le chemin des pêcheurs.
On traverse la ville de Cercal par l’ouest en passant devant une jolie fontaine et une rue bordée de maisons basses blanches et bleues. Puis le chemin s’élance vers l’ouest et nous traversons des forêts d’Eucalyptus, et encore quelques chênes liège. Puis la végétation change, arrivent les arbousiers, les cyprès, les kakis, le romarin. On longe des ronciers couverts de mures et on s’en régale au passage. Après un petit arrêt à l’ombre d’un grand chêne et un encas bienvenu, nous repartons. Le chemin monte et descend pour franchir les collines puis d’en haut, apparaît la mer. Une grande descente, le sable sur le chemin, on pourrait croire qu’elle est tout près,  mais non, il reste encore 8km !
On va faire un arrêt repas au km 13. Je n’en peux plus de marcher, les mollets tirent, besoin d’une pause. Seulement il ne reste « que » 2 km, alors on ne va pas s’arrêter avant le bar..  dur. Enfin après une longue ligne droite qui tue le moral, on s’arrête pour déjeuner. Il est tard, la patronne n’a plus que quelques sandwichs à nous proposer. Qu’importe, on mange et on se repose un grand moment. Il ne reste ensuite que 3 km à faire avant d’arriver à Porto Covo , village très touristique de bord de mer.  On entend de loin de la musique. C’est une semaine de fête. Aujourd’hui ils font une course de nage pour attraper des canards. Tout le monde regarde,  s’amuse. Moi je trouve ça horrible d’effrayer des animaux comme ça….
La ville est construite au bord d’une falaise, on a une belle vue sur la côte escarpée en dessous. La ville elle même me rappelle les saintes marie de la mer. Très fréquentée,  larges rues aux maisons blanches et bleues. Des bars restaurants et des boutiques dd souvenir partout.
On boit un pot là où on arrive à s’assoir et on appelle notre taxi car ce soir on dort dans la ville suivante, ici tout était plein,  ceci explique cela.

Ce matin, redescente jusqu’à Cercal pour partir pour notre randonnée du jour. Nous reprenons le balisage à partir du centre du village où trône la statue d’un mineur. Il y avait des mines de fer dans la région.

La voix de Graine

Petites rues bordées de maisons blanches bordées de bleu. Ce matin, le ciel est gris…Nous remontons la petite ville en direction de Porto Covo. Je retrouve la fontaine aperçue hier soir. Je cherche mon portable pour prendre une photo d’une maison basse avec un fil à linge devant et surmontée d’une conduite de cheminée en aluminium. Pas de portable!

Demi-tour pour aller chercher mon portable. J’ai fait des étirements sur la place…Peut-être que..Lilie m’accompagne. Pas de portable sur la place, je l’ai laissé à l’hébergement quand j’ai réglé mes bâtons! Lilie téléphone et moi je fonce. 1 km à refaire en montée. Mais 50 m plus loin, Antoine, notre taxi d’hier ouvre sa portière et me remonte à l’hébergement. Le portable est bien là. Notre transporteur de bagages est egalement là. Nos bagages arriveront avant nous. Je retourne sur la place du village en trottinant. Un peu compliqué pour faire du stop.  Et notre transporteur de bagages n’a pas de place pour une passagère. Il a sa fille et son bébé dans un landau dans son fourgon.

Et voilà comment on se retrouve à démarrer à 10 h alors que nous avons quitté l’hébergement à 9h!

J’en suis pour un apéro ce soir

Nous montons au dessus de Cercal. Une belle vue sur la ville nous y attend..

Nous ramassons des mûres le long du chemin que nous dégustons sans attendre.

Nous venons de quitter une petite route qui traverse un espace d’hébergement a priori réservé aux adultes. De petits bungalows dans les arbres. Vitesse maxi 10 km à l’heure. 

Montée, descente, montée. Je fatigue. Forcement, j’ai fait du rab. Je trouve mon sac trop lourd. 

C’est moi qui réclame l’arrêt au bout de 6 km. 

Un arbre coupé en 2,  posé sur le sol, sous un énorme chêne liège est l’endroit idéal pour faire la pause. Gâteaux, banane, abricots secs, amandes. Une pause gourmande qui repose les jambes et redonne un coup de fouet.

Depuis Cercal, la rota Vicentina et le chemin de Compostelle se superposent. C’est curieux. Je ne connais pas ce chemin. Petit clin d’oeil de St Jacques.

Nous n’avons pas pris de pique-nique aujourd’hui. Nous comptons nous arrêter au bar pour manger. Le bar est encore à 7 km. Nous tirons un peu la langue pour y arriver. Il est quasiment 14 h.

Après notre pause du matin, il nous faut monter, descendre, encore monter, effectuer une longue descente. Forêts de chênes lièges, plantations d’eucalyptus. Le vent ouvre une trouée dans la forêt d’eucalyptus. Nous apercevons la mer. Puis nous la perdons de vue. Nous commençons à voir des maisons, mais le bar se fait attendre. Nous avons fini de monter et de descendre. Nous avançons vers la mer. C’est long. Nous marchons en plein soleil et la fatigue commence à se faire sentir.

Le bar nous propose des sandwiches au fromage ou au jambon. Ce midi, nous esperions bien manger autre chose. Tant pis…En guise de fromage, nous optons pour un fromage de chèvre  – une sorte de feta. Ça nous change un peu.

Après le repas, nous faisons une pause un peu longue. Nous en avons besoin. 

Nous repartons vers 15 h 30 et nous arrivons à Porto Covo 45 mn plus tard. Un chemin qui court vers la mer, en plein soleil. Arrivés sur la lande qui domine la mer, nous entendons la fête et nous voyons des attroupements au dessus de la mer. La lande est couverte de plantes grasses. Et la petite ville se dessine derrière. Nous nous dirigeons vers les attroupements.

 C’est une chasse au canard particulière. Ils mettent un canard à l’eau. Les jeunes se jettent à l’eau et tentent d’attraper le canard. Une fois le canard attrapé, un autre canard est mis à l’eau. Lilie n’est pas ravie du spectacle.

Nous nous éloignons donc du port de pêche.

 » port de pêche  » qui doit son nom à 3 bateaux de pêche qui se disputent la crique.

Nous partons visiter Porto Covo. Petite ville balnéaire bien agŕéable. Beaucoup de touristes. Et c’est la fête du 23 au 30 août.

Le taxi vient nous chercher à 18 h. Il ne pouvait pas venir plus tôt.

Prendre possession de notre hébergement

Passer à la laverie laver notre linge, réserver le restaurant pour ce soir, étendre le linge, dîner…

Repas festif, morue à la Lagareiro pour 3 d’entre nous – morue cuite au four avec des pommes de terre grenaille. Avec des légumes, des haricots rouges, du riz, des frites.

..Il est presque 11 h quand nous rentrons à l’hébergement, une bien longue journée.