La voix de Graine
Le mercredi, c’est le jour des enfants.
Mais avant le jour des enfants, dès 9 h, je me fais une bonne séance de travail sur mon site jacquaire. Je dois changer la mise en forme d’une page. La mise à jour ne me pose pas de difficulté, mais le rendu n’est pas conforme à ce que j’attends. Certains éléments auxquels je n’ai pas accès sont intégrés dans la charte graphique. Je ne peux donc pas changer la structure de la page sans faire intervenir la conceptrice et le développeur du site. Je devais faire l’exercice pour m’en assurer.
Après ce préambule infructueux mais indispensable, je reprends mon rythme parisien du mercredi: faire les courses de frais au marché, aller chercher la petite à l’école, préparer le repas, jouer avec elle – aujourd’hui, nous jouons au mille bornes, l’amener à la danse, rentrer pour goûter, préparer le repas du soir… Une journée en fin de compte bien chargée.
Pendant que la petite est à la danse, j’appelle une graine sur l’organisation du week-end à venir. Notre graine des îles sera des nôtres. Elle arrive samedi. Un peu de lumière d’ailleurs, ça va faire du bien. Là bas, dans les îles, les règles ne sont pas les mêmes. Notre copine était contente de venir faire du shopping à Paris. Ben non, le shopping, ce ne sera possible qu’à partir du 19 mai. Le seul shopping autorisé actuellement, c’est le click and collect!
Ma fille part à la campagne avec sa fille ce week-end. Mon fils part également, en Bretagne. Je suis contente pour elles, pour lui, pour eux. Ce soir, la petite est surexcitée. Moi, je me suis inscrite à un stage de méditation. Entre les enfants absents et ma participation au stage, mon mari fait un peu la tronche…
Bonnes vacances, Lilie, repose toi bien, ressource toi bien, profites-en bien
La voix de Lilie
Comme tu dis Graine, le mercredi c’est le jour des enfants.
Fille et petite fille arrivent vers 8h30. Le temps d’un café ensemble et fille repart travailler. La nuit a été encore courte bien qu’on ait laissé le chat tranquille pour dormir. Ce matin je dois travailler donc c’est mon mari qui gardera la petite, je les rejoindrai vers midi 30.
Pendant que j’écoute parler mes collègues, sans vraiment m’y intéresser il faut dire, je recherche sur internet des informations que m’a demandé mon père. Il ne va pas bien. Il m’a dit qu’il prépare son départ. No comment. Je le verrai la semaine prochaine pour me faire une idée. C’est difficile de sentir à distance, on ne voit pas le non verbal. La perte de poids, les gestes, les mimiques. On n’a que le ton, la voix et les paroles. Assez pour imaginer, pas assez pour se rassurer. Ou pas.
Petite fille a le rhume. Elle a récupéré celui que son frère avait en début de semaine. Garder un enfant enrhumé la veille de partir voir ma famille, c’est rageant. On se protège du mieux que l’on peut. Par doute que ce soit le covid, mais aussi par pas envie d’attraper le rhume pendant nos vacances … Il faut dire que j’y tiens à ces congés, les premiers de l’année. En temps normal je prends toujours quelques jours en février mars, cette année c’est très long. D’un autre côté, pourquoi prendre des congés quand on ne peut pas partir à plus de 10km ni sortir au delà de 19h ?
L’après-midi petite fille n’arrive pas à dormir. Le rhume la gêne. Pour la détendre je a mets un grand moment dans le bain, salle de bain en mode tropical. Elle adore l’eau, on peut même l’arroser complètement, lui rincer les cheveux, l’eau dans le visage ne la dérange même pas. Nous retentons une sieste un peu plus tard, mais rien à faire. Du coup nous sortons la faire jouer dans le jardin.
Elle grimpe sur tous les fauteuils de jardin, table, chaise. Heureusement elle sait bien descendre. Il faut surveiller qu’elle ne bascule pas, mais pour le reste elle se débrouille très bien. Elle chante aussi, led marionnettes. Et quelques mots sont bien audibles, coucou, gâteau, maman. Ça nous change de petit fils qui a commencé à parler très tard.
Après son départ, je commence à préparer le départ de demain. Repassage, valise. Déjà l’heure du repas qui sonne. Ce soir ce sera pâtes gruyère. Pas le temps ni l’envie de cuisiner. Ni moi ni mon mari, encore moins mon fils.
Encore une journée passée sur moi sans que je m’en aperçoive. La vie est une chimère…