La voix de Lilie
Le chauffeur de taxi d’hier vient nous récupérer ce matin et nous dépose devant le petit bar où il nous avait récupéré hier. Il nous offre même le café et les petits gateaux ! Vraiment accueillants les gens ici. On le retrouvera demain soir pour un nouveau transfert.
Nous voilà repartis sur le chemin. Ce matin encore il est dévié à cause de la centrale électrique qui a implanté des pylônes qui gachent le paysage. Donc on ne verra pas les moulins évoqués dans le guide. Pas grave du tout, la lumière est tellement belle, le paysage toujours avec les chênes liège et les eucalyptus est magnifique. De ci de là une maison blanche cerclée de bleu se détache sur les collines. On voit au loin car le chemin est souvent en hauteur. Au bout de 8km on arrive dans un petit hameau avec un bar. On en profite pour faire une pause oranges pressées, sandwitch à partager. Puis on repart. On a retrouvé le chemin historique original. Il serpente entre plaines, collines, au soleil de cette fin de matinée. On est seuls au monde, si près de la mer et pourtant en pleine campagne. Et toujours cette belle lumière où les couleurs du ciel et de la terre semblent illuminées. On croise beaucoup d’animaux en traversant même quelques enclos. Vaches, chèvres, moutons et même deux petits cochons noirs. A 15km, on arrive à un barrage. Là on peut descendre sur les bords du lac et s’arreter déjeuner à l’ombre des eucalyptus. Il fait du vent ici. On déjeune avec les provisions que l’on a faites hier. Puis on va se baigner dans le lac. L’eau est bonne, la surface est agitée par le vent, il fait frais quand on sort de l’eau ! Mais qu’est-ce ça détend bien les jambes fatiguées !
Après la baignade, on repart pour les 8 derniers km. On traverse le long barrage puis le chemin monte et descend au gré des collines. On surplombe une immense plaine d’un côté, on peut voir jusqu’à la mer de l’autre. Il fait très chaud, le soleil tape fort à cette heure. Puis on passe dans un chemin bordé d’eucalyptus qui nous offrent une ombre bienvenue. On commence à fatiguer. Une petite pause encore à 3km de la fin pour se donner de l’énergie. Puis on retrouve petit à petit la civilisation. J’ai l’impression que ça n’en finit pas ! Une route goudronnée, une maison, une rue, le centre ville. Le chemin permet aussi de visiter la vieille ville de Cercal avec ses rues aux maisons blanches cerclées de bleu, ou recouvertes de carrelage, son église. Enfin on arrive. Ouf. On s’arrête boire un coup dans un bar pour se reposer un peu, on fait quelques courses pour demain et on rentre au gite.
Après une bonne douche et un temps de repos, on descend au restaurant de notre gite qui sert de délicieuses grillades. La patronne nous offre un petit verre de porto à la fin du repas. Vraiment ici, les gens sont très gentils.












La voix de Graine
Le taxi vient nous chercher à Cercal et nous amène au bar où nous nous sommes arrêtés hier soir. En lieu de pourboire, il nous paye des cafés et comme je lui demande s’il veut un gateau, il nous offre également des gâteaux. La journée commence bien!
Notre premier arrêt devait être pour voir les moulins mais, non, suite au détournement du chemin historique, nous ne verrons pas de moulins. La route historique a eté déviée. Et sur ce nouveau chemin…pas de moulins.
Une journée de pleine campagne – eucalyptus, chênes-liège, grandes pâtures d’herbe sèche, des fermes isolées, des vaches, des moutons. Ce n’est pas l’élevage intensif ici.
Ravitaillement à Vale das Eguas – Difficile d’échapper au sandwich jambon/fromage. Il y a le choix entre jambon blanc & jambon cru. Et on peut se contenter du fromage. Pour le fromage, la patronne veut bien nous mettre un fromage de chèvre – moyennant l’achat de ce fameux fromage – à la place de la traditionnelle tranche de fromage sans goût.
Boissons et sandwichs ne sont pas bien chers ici. La bière pression – 25 cl – coûte 1,50 €, le sandwich de base 2 à 3 €. C’est le café qui coûte le plus cher, entre 0,80 et 1,50 suivant l’endroit où on le prend.
J’ai de la peine pour ces chênes lièges qu’on mutile. Qui sait ce qu’ils ressentent. Actuellement, beaucoup d’entre eux sont en train de mourir dans cette région d’Alentejo et personne ne sait pourquoi.
Nous traversons des troupeaux de vaches placides. Elle se laissent photographier sans problème. Elles ont visiblement l’habitude des randonneurs. Nous ne voyons pas grand monde sur le chemin. Ni marcheurs ni cyclistes, seuls au monde, nous sommes.
Nous faisons notre 2ème pause auprès du lac de barrage. Il n’y a rien, aucun aménagement, aucun troquet, contrairement à la France où le moindre point d’eau est équipé d’aires de pique-nique, de cabanes pour la location de pédalos ou de kayak, de stands pour acheter à boire et à manger. Et il n’y a personne. C’est notre guide papier qui nous a recommandé la baignade. Un encas complémentaire, tiré du sac et hop, dans le lac. M Lillie, prudent, reste sur la rive. Lillie a des chaussures pour aller dans l’eau, nous, pas. Tant pis, nous nous faisons mal aux pieds. La baignade est courte, mais elle fait du bien.
Jusqu’à 13 h, la température est agreable pour marcher. A partir de 14 h, le soleil commence à taper. Notre etape d’aujourd’hui nous fait passer sur de beaux chemins, mais l’ombre est rare.
A cause du soleil qui tape et de la fatigue qui se fait sentir, la fin de l’etape est dure.
Nous arrivons sur Cercal et visitons ce très beau petit village avant de remonter à notre hébergement qui est situé un peu au dessus du village.





