La voix de Graine
Lundi 14 décembre: Dernier jour de confinement?
Théoriquement, nous en sommes à la 2ème phase du déconfinement. Les chiffres font du yoyo. J’avoue que je ne sais plus où on en est, de la situation pandémique, et moi, je ne sais plus où j’en suis, de mon ressenti de la situation. Ce qui domine, c’est le ras le bol, l’envie que ça s’arrête, que la vie reprenne un cours normal. Ras le bol de cette vie sociale retrécie, de cette étroitesse de contacts.
Aujourd’hui, je me suis laissée manger par les mille et une tâches du quotidien. Et par d’autres aussi. Des tâches minuscules auxquelles il faut consacrer du temps. Pas eu le temps ni l’envie de finir ma peinture de cow-boy. Doux, mais gris et pluvieux, le temps du dehors. J’ai attrapé un rhume. Ai-je le Covid? Dois-je me faire tester? Il y a de petites tentes un peu partout dans Paris devant les pharmacies dans lesquelles on peut faire un test antigénique.
Ce matin, j’ai fait mon avant dernière séance de kiné. Mon poignet va mieux, de là à dire que la tendinite est complètement terminée!
Ce soir, AG de copropriété sur zoom. C’est moi qui m’y colle. Demain, une autre AG de copropriété. C’est mon mari qui assurera. Chacun son tour. De mon côté, je dois aller chercher mon petit fils à la crèche.
La voix de Lilie
L’idée du jour est de préparer une escapade de fin d’année. Au départ il s’agissait d’aller faire de la raquette dans les vosges. Seulement voilà: faire la route des thermes sans les thermes, aller à l’hôtel sans restauration, passer des soirées sans cinéma, sans spectacle et sans sortir après 20h. Et faire de la raquette sans neige… Là, j’avoue, le covid n’y est pour rien. Enfin, trop, c’est trop. Moi aussi j’en ai plus que marre. Je voudrais que ça s’arrête. Vite.
C’est ma dernière semaine de travail de l’année 2020. Et là encore, je sature. Je suis fatiguée de cette manière de travailler en mode toujours plus vite, sans analyse globale du besoin. Toujours pour demain et pourquoi pas pour hier. En même temps, la complexité des organisations finit par rendre impossible toute avancée. Voilà, c’est la dernière semaine de travail d’une année sans bureau. De toute manière, l’entreprise avait supprimé mon bureau peu avant, et cantonné ce qui reste de mes souvenirs de 35 ans de maison dans un casier d’étudiant. Nous n’existons plus en tant que personne, seulement en tant qu’ETP. Pas de trace de nous, pas d’espace dédié, pas de personnalisation. Le confinement m’a offert d’être chez moi, dans mes meubles, avec ma tasse, mon pot à crayon et mes photos ! Fin de cette année. Derrière, encore 2. Avec plus de télétravail, ce sera plus facile qu’avant covid. Quelle vœu vont elles m’exausser après le télétravail ? De mon côté, ma résolution sera de faire au mieux pour moi.