La voix de Graine
Pour changer, Paris sous la pluie
Programme chargé aujourd’hui. Ma séance de méditation a lieu de 10 h à 13 h. Avant, je passe au marché, je vais chercher le pain, j’épluche les légumes et les fraises. Mon fils et sa famille viennent déjeuner. C’est mon mari qui prépare, mais je ne peux pas tout lui laisser à faire.
C’était l’anniversaire de mon fils fin avril. Nous le fêtons aujourd’hui, bien en retard et en petit comité. Je pense que mon fils s’en moque. Ce n’est pas très important pour lui, mais des petits présents, ça fait toujours plaisir!
En raison de mon stage de méditation, je ne devrais pas boire d’alcool, mais j’oublie. J’ai la mémoire courte certaines fois. Je n’abuse pas. Je m’arrête à la première coupe et je zappe le vin qui a pourtant l’air très bon. Le menu n’est pas un menu végétarien, conseillé pour le stage, mais je reste raisonnable.
Cet après-midi, pas moyen de sortir, il pleut. Nous sommes mous. Le petit ne fait pas la sieste. Il n’arrête pas et il nécessite une surveillance non stop. Il babille sans arrêt, nous raconte ses histoires, nous prend à partie. Quelques mots reconnaissables, pour le reste, ce sont ses mots à lui. A 18 h, nous profitons d’une accalmie pour tenter une sortie. Le petit s’endort dans la poussette au bout de la rue. Prendre l’air nous fait du bien. Nous continuons notre tour du quartier. Et nous rentrons pour 19h.
J’ai zappé les appels des graines pour demain, les appels des parents du petit qui s’inquiètent. Mon téléphone était en silencieux…
Après le repas, la soirée est compliquée. Le petit réclame sa Maman. Cela fait un moment qu’il n’a pas dormi à la maison. Ça se voit. Mais tout de même, il s’endort.
La voix de Lilie
Pluie au nord, pluie au sud. La France entière sous la pluie. Quel joli mois de mai… Nous voulions faire une promenade, et bien nous la ferons. Avec des parapluies s’il le faut. En attendant, la matinée se déroule tranquillement, au rythme des vacances. Un petit déjeuner qui s’étire, un peu de lecture en attendant son tour de douche et la préparation du repas.
Après le déjeuner, nous partons ma, sœur et moi pour un petit village dans lequel habite une petite cousine que je ne connais pas, que ma sœur a retrouvé récemment et veut me présenter. Ce village est également le point de départ d’une promenade dans des gorges. Curieusement nous nous étions arrêtés mon mari et moi dans ce même village en décembre dernier en partant en vacances. L’entrée des gorges aperçues de loin nous avaient attirés jusque là. A cette époque, le chemin de randonnée était fermé pour cause d’éboulement. Aujourd’hui, il est tout à nous.
Nous attendons en discutant dans la voiture que la pluie soit moins dense. Enfin, une accalmie nous permet de nous engager dans le sentier. L’endroit est splendide. Bordé de cascades, d’une rivière qui descend en sautant sur les rochers. Un vert tendre de printemps.
Après une heure de balade, nous redescendons à la voiture changer de chaussure pour aller chez notre cousine. Elle fête ses 40 ans avec quelques amis dans une grange attenante à sa maison. Elle est très accueillante et heureuse comme moi de rencontrer une nouvelle cousine. Le clivage qui s’est produit il y a 35 ans dans notre famille nous a privé de nous connaître avant. Le temps est passé, les frères et sœurs se sont réconciliés, mais le mal est fait, les cousins cousines ne se sont pas vus depuis trop longtemps. Je suis émue de voir à quel point elle ressemble à sa mère qui avait à peine son âge la dernière fois que je l’ai vue. J’ai l’impression que c’est elle.
Après cette belle rencontre et cette escapade agréable, nous rentrons pour le couvre feu. Il pleut toujours. La maison est humide. Mon beau frère fait un feu de cheminée pour nous réchauffer les os. En mai….