La voix de Graine
Journée de sortie aujourd’hui. Mon mari est allé travailler au bureau. Cela faisait près de 3 mois qu’il n’y était pas retourné. Moi, cet après-midi, je suis partie faire une réunion sur notre site jacquaire en construction en plein centre de Paris. Pas de repas à préparer ce midi. Les vacances. Il me semblait que la météo nous avait promis une journée ensoleillée. Le ciel est resté gris. Et il faisait froid. Mais quel bien ça fait de se décentrer de soi, de sortir de la maison, de faire autre chose que le ménage et la cuisine. Le soliloque entre soi et soi m’épuise. C’est bien d’aller dehors, de voir des gens qui ne sont pas des proches, de communiquer pour de vrai. Ce soir, mon mari et moi sommes contents de nous retrouver. Nous nous sommes aérés.
La voix de Lilie
Encore une journée de télétravail. Après ma séance de sport quotidienne, les réunions skipe qui s’enchaînent. D’un côté ça m’agace, d’un autre ça m’occupe. Je n’ai pas la chance de ton mari d’avoir un repas cuisiné chaque midi. Différence qui persiste entre la femme qui ne travaille pas et l’homme qui ne travaille pas. Quelle femme à la maison oserait laisser son conjoint qui travaille sans lui préparer un petit quelque chose ? Sans adapter son rythme à celui qui travaille ? Vestige des siècles de bonnes épouses….
Je termine cette journée en regardant un documentaire de Yann Arthus Bertrand. Les images comme toujours somptueuses, le propos sobre mais percutant. L’évolution de l’humanité jusqu’à faire disparaître tout ce qui n’est pas humain est horrifiant. La condition animale sacrifiée à notre appétit de plus en plus grand. Millions d’animaux entassés dans des cages. Les terres saccagées par l’agriculture intensive. 10% de la population consomme 70% des ressources. Tant d’humains mis de côté. Nous créons les conditions d’une pandémie tous les 10 ans. Voilà qui peut nous parler. Le conseil pour ralentir le mouvement ? Baisser sa consommation carbonne individuelle de 5% chaque année. La première chose à faire étant d’arrêter de consommer de la viande industrielle, voire de la viande tout court pour ceux qui peuvent. Je tente de faire ma part. C’est si difficile, nous avons tellement d’habitudes de confort… Qu’allons nous laisser à nos petits enfants.? . Même mes enfants sont si peu concernés. Est-ce perdu d’avance ?