26 degrés à Paris cet après-midi. Ce n’est pas humain de rester enfermé. D’ailleurs, il y avait beaucoup de monde dehors quand je suis sortie pour croiser ma fille et lui rendre sa petite.
Ma garde est terminée pour la semaine. Demain, le début d’un week-end en tête à tête. Ras le bol.
Dans notre couple, la question à aujourd’hui, c’est de savoir si ce sera possible de lever la jambe le 11 mai. Par chance, nous avons une maison où aller, et une voiture pour nous déplacer. Encore faut-il que ce soit autorisé. L’essence ne sera pas chère. En début de semaine, on donnait de l’argent à qui voulait bien acheter du pétrole américain.
La crise économique qui nous attend va être terrible. Et pas sûr que l’écologie soit à même de faire une avancée significative dans ce contexte. Si ce sont les chinois et les américains qui prennent le leadership, on peut s’asseoir dessus. Les canards, les oiseaux, les poissons, les otaries et autres animaux en détresse sont priés de profiter de la trêve – non prévue – mais réelle – qui leur est accordée pour respirer et survivre.
Promis, Lilie, Daisy postera demain la recette du chou pointu.
La voix de Lilie
Dans un mois, elle sera partie. Elle rejoindra le club des copines en liberté 🗽 et je resterai seule pour 42 mois. Elle était la dernière à m’accompagner dans cette prison d’obligations. Je les ai vu quitter l’entreprise, une par une. Le moral descend en flèche. Dans 42 mois, elles auront construit leur nouvelle vie. Est-ce que je pourrai les retrouver le temps venu ? Nos vies seront tellement différentes pendant tout ce temps…
Le 11 mai, sortir ou pas ? Et où ? Le moral de mère n’est pas bon. Elle a entendu que l’on ne pourra pas quitter notre région. Comment aller la voir ? Pour elle, le déconfinement, c’est de nous revoir, pas de sortir, elle sort si peu.
Il a fait si beau aujourd’hui, je jardin inondé de soleil, reflète le vert des feuilles nouvelles des arbres. Les gens sont fatigués et commencent à sortir de plus en plus de chez eux. On recommence à entendre des voix dans la rue. Pas encore de moteurs. On se croirait à Venise. Le bruit des pas, des voix des passants.