La voix de Graine
Après une mauvaise nuit, j’ai le moral en dent de scie aujourd’hui. Je n’ai même pas eu le courage de me lever pour faire ma respiration. J’ai honte d’être aussi peu vaillante.
Ce matin, je m’occupe de mon site jacquaire et je réussis, enfin, à mener à peu près à bien la refonte d’une page. Il y a un CA à la fin de la semaine prochaine. Nous allons faire un état des lieux du site et parler des évolutions envisagées. Pour préparer le CA, j’ai planifié deux réunions, une en visio, une en présentiel. Maintenant que le confinement n’est plus d’actualité, c’est plus difficile de réunir des gens, même retraités, même bénévoles.
Pour essayer de récupérer un peu d’énergie, je marche beaucoup. Je fais du vélo aussi.
Ce matin, balade avec ma copine de l’atelier d’écriture entre Bastille et le Jardin des Plantes, en passant par les quais de Seine bien sûr. Nous parlons de nos maris. Il sont tous les 2 de signe scorpion, et ils ont aussi bien d’autres points communs. Nous parlons de nous. Nous parlons de l’association. Nous regardons la Seine, les roses, pestons contre les vélos qui empruntent les quais réservés aux piétons.
Cet après-midi, je vais à mon atelier d’Arts plastiques peindre mes coquelicots. A pieds aller/ retour.
Il fait chaud. En cette belle soirée, les parisiens sont attablés, dehors. Les terrasses se sont agrandies, débordent, traversent les rues, dévalent les trottoirs. Il y a certainement aussi quelques personnes à l’intérieur. Les nounours qui gardaient les restaurants vides se sont aussi installés en terrasse, pour séparer les tables…
La voix de Lilie
L’été s’est installé dans le midi. 35 degrés, pas de vent. Une journée calme.
Je passe la matinée avec ma mère pendant que min mari prépare le repas chez ma cousine. Nous irons tous les 3 déjeuner chez mon père. Brochettes, haricots verts et pommes de terre sautées. Fromage, parts de gâteau. Et bien entendu, un rosé bien frais.
Après le repas, nous astiquons la cuisine d’été pendant que mon père et sa compagne se reposent. Frotter, aspirer, laver, c’est un sport efficace, courbatures assurées demain. Je me souviens du temps où ma mère habitait cette maison et où nous venions passer les vacances d’été. J’ai souvent nettoyé cette cuisine autrefois. C’est ma mère qui en avait choisi l’implantation et le mobilier. La, suivante a disposé pléthore de bibelots anciens qui lui donne un air mi campagnard mi brocante. Chargé.
La piscine a fini de se remplir. La cascade est arrêtée. Je prends le premier bain de l’année. L’eau est fraiche et douce car aucun produit n’a encore été ajouté. Je bronze en séchant. Le temps de ma jeunesse me frôle. Je suis arrivée dans cette maison à 3 ans. La piscine a été construite quand j’avais 20 ans, à la place du jardin. J’aimerais que cette maison reste à nous pour toujours, mais je crains d’être la seule à le vouloir…..