La voix de Graine
Vendredi, fin de la semaine. Je ne l’ai pas vue passer celle-là. Entre ma randonnée lundi et mon petit zou le reste de la semaine, le temps s’est envolé. Même le temps incertain et maussade ne m’a pas beaucoup dérangé, comme quoi le ressenti modifie notre perception du temps, autant espace que météo…
Hier soir, petit-fils a vraiment été long s’endormir. Pour décompresser, je me suis couchée tard. J’aurais bien traîné au lit ce matin, mais pour ne pas être prise de vitesse, je m’active dès le réveil. Petit-fils me laisse le temps de faire l’essentiel, ce qui me permet de me consacrer entièrement à lui quand il se réveille, un peu avant 8 h. Sa maman commence à lui manquer. Dès que je ne suis plus dans son angle de vision, il me cherche et me réclame.
Ce matin, nous collons des gommettes, puis nous sortons en poussette faire un tour et acheter des crayons de couleur. Je n’en ai plus pour son âge. Pour le square, c’est râpé, une petite pluie fine s’est mise à tomber. Et petit fils fait un petit somme, toujours ça de gagné.
Ce midi, le repas est vite prêt. J’ai fait simple. Hier, j’ai trop galéré. Et petit fils se régale. Comme hier, nous terminons par la glace. Pour lui, il me reste un petit cône au chocolat. On peut dire qu’il apprécie, il en met partout…
L’après-midi est courte. Après le repas, nous jouons. Aux bulles de savon, aux ballons que je viens de gonfler… Quand il commence à s’énerver pour tout et n’importe quoi, je l’emmène en promenade, puis je me pose dans le square d’à côté. Il s’endort immédiatement et se réveille au retour. Sa maman vient le chercher à 16 h 30, pile l’heure prévue.
Ce soir, je retrouve ma tranquilité, et j’aperçois déjà, caché derrière la fatigue de ces derniers jours, l’ennui qui pointe son nez. Pourtant, je ne vais pas avoir le temps de m’ennuyer les prochains jours. Demain, je prépare mon sac et dimanche matin, je décolle à la première heure pour Nice. Je vais enfin prendre de vraies vacances avec du vrai soleil mais aussi de vraies journées de dessin et peinture. Vais-je être à la hauteur? Toujours cette question qui me taraude! Je n’ai pourtant rien à prouver à qui que ce soit.
La voix de Lilie
Hier soir, le sommeil m’a pris d’un coup et je suis tombée comme une masse. Ce matin je me réveille un peu plus tard que ces derniers jours. Après le petit-déjeuner, nous démarrons nos devoirs de vacances du jour. Ecrire les courriers pour les divers organismes. Une matinée plus tard, les courriers sont prêts. Ils faudra trouver comment les imprimer et ajouter les pièces justificatives, différentes pour chacun, avant de les poster.
Nous filons ensuite déjeuner tous les 3 chez ma mère. Mon mari reste pour garder la maison et surtout pour rester tranquille au calme.
Le reste de l’après-midi se passe au bord de la piscine à farnienter. Chacun son magazine, dix ou quinze an d’âge, dans lesquels nous relisons les potins et articles de l’époque avec le recul des années écoulées. En fin d’après-midi je dépose ma sœur à la gare, elle rentre chez elle ce week-end. Moi je n’ai pas envie de rentrer chez moi. Il fait si beau ici, les cigales chantent, on se laisse porter par la douce chaleur de l’air, on passe notre temps dehors, on profite de la piscine.
Cette semaine avec mon frère et ma soeur dans la maison de notre enfance, sans autre occupant que nous a une saveur particulière. Il n’y en aura peut-être plus d’autres, alors je savoure.