Après avoir traversé des banlieues plus ou moins pauvres et tout aussi sales (c’est l’Italie du sud…) nous entrons par la porte principale qui arbore l’aigle, emblème de Palerme, symbole de liberté.
La ville est construite sur 4 fleuves, du coup il n’y a pas de metro.
Tout près de la porte s’élève le palais royal. Il abrite le 1er parlement du monde créé en 1130.
Plongeons dans le moyen âge de la sicile. Les plus grandes connaissances du monde se sont développées en Sicile et ont été conservées à Palerme par frederic 2, petit fils du fondateur normand. (nord man, l’homme du nord, le français).
Les monuments ont été construits par les arabes qui connaissaient l’architecture et adapté par les diverses conquérants suivants. Du coup on trouve des églises en forme de mosquées. La Sicile a été sous 13 dominations différentes. Il est plus rapide de dire qui n’est pas venu !
En prenant la rue principale qui part de la porte et descend jusqu’à la mer, nous arrivons devant la cathédrale qui abrite les reliques de Sainte Rosalie patronne de Palerme. Mosquée déguisée en église. Une maxime gravée sur cette église: opebus credite (si je me souviens bien) qui veut dire: ce que vous faites est plus important que ce que vous dites. Nos ancêtres avaient déjà tout compris, et notre époque l’oublie trop souvent… Dans ce style, les policiers sans masques, parlent entre eux où aux passants dans les voitures. Masque obligatoire ?
Poursuivons le corso principale avec un arrêt pour déguster un jus d’oranges et grenades pressées. On arrive à la place di quatro canti, quatre quartiers ou place du soleil. Croisement de routes avec des statues et une fontaine dans chaque coin. Elles représentent les 4 saisons, les 4 fleuves (par les 4 fontainesl, les 4 saints, dont sainte Rosalie.
Partant à droite, un peu plus loin, la fontaine du prestoria surtout appelée place de la honte. Parce qu’elle est entourée de statues nues alors qu’elle se trouve devant un couvent: que vergogna, quelle honte ! Ou aussi parce que tant d’argent dépensé alors que Palerme en avait besoin.
Derrière, plusieurs eglises, couvents avec des coupoles arabes.
Quittons les monuments pour découvrir la Palerme d’aujourd’hui. Des petites ruelles tortueuses qui débouchent sur des placettes où les habitants se parlent de balcon à balcon ou de balcon à la rue ou la place. Des échoppes dans les ruelles, des magasins de souvenir et des marchés. Beaucoup de mouvement, de vie, de voies. Les murs jaunâtres, les volets verts, la saleté par terre, partout.
Quittons ce quartier pour nous diriger vers le théâtre massimo. Comme son nom l’indique, le plus grand, le premier. En réalité le 3ème d’europe, mais le premier climatisé dans les années 1800 par un système de courants d’air. Magnique batiment, construit après avoir rasé tout le quartier !
Il est temps de repartir de Palerme et de rentrer à l’hôtel, profiter de la plage, de la mer et des terrasses pour y prendre un petit verre.
Ce matin, j’ai enfin pris vraiment le temps de visiter la Sicile avec toi.
J’ai goûté et aimé les câpres , surtout dans les pâtes. J’ai découvert des citrons bizarres.
J’ai parcouru les ruelles pentues de Cephalu, Finale, Pollina…
J’ai eu chaud en navigant jusqu’aux îles éoliennes. Mais c’était chouette. A Vulcano, je me suis bouchée le nez pour ne pas respirer l’odeur du soufre, je me suis baignée dans la mer bouillonnante, j’ai touché la pierre ponce et l’obsidienne.
J’ai découvert l’Etna, ses fumerolles et ses caprices. Normal pour un volcan. Ils sont tous capricieux, sauf quand ils sont morts.
J’ai flâné dans les rues de Palerme, découvert son architecture, me suis rafraîchie avec l’eau de ses fontaines.
Tes descriptions autant culinaires qu’architecturales, géographiques ou citadines ne sont pas sans rappeler celles de Paolo Rumiz dans APPIA – Un livre qui parcourt la Via Appia de Rome à Brindisi. Brindisi est sur le talon de la botte. Mais c’est l’Italie du Sud!
Pour ce qui est du masque et de l’inconfort qu’il procure, je n’ai pas eu à faire preuve de beaucoup d’imagination!
Bravo Lilie pour ce partage. Et merci.