La voix de Graine

Il y a des journées comme ça, des journées galère. Ça commence en milieu de matinée, par une petite pluie fine, qui nous confine à l’intérieur. Ça se poursuit par un trajet sous la pluie jusqu’à l’aéroport de Toulouse, via la gare de train de Toulouse pour récupérer mon ex-gendre et le mettre dans l’avion, direction Stockholm. Et ça se poursuit par un retour, à la campagne deux heures plus tard, avec petite fille et son papa, sous la pluie, toujours. L’avion est parti sans eux. Le passeport de petite fille est périmé. Les autorités sur place n’ont pas voulu les laisser partir, malgré une jurisprudence, un arrêté…Le passeport est périmé depuis plus d’un an. L’année dernière, ils ont pu partir. Cette année, ils sont restés. Cette fois, c’est sûr, ma fille va y penser à renouveler le passeport de sa fille.

Sur le chemin du retour, nous faisons le crochet par un parc de loisirs couvert pour que la petite puisse jouer et profiter de sa journée tout de même. Elle est contente que son Papa soit là. A l’aéroport, je lui ai acheté une revue avec des jeux sur le thème des Pyjamax. C’est elle qui a choisi. Ça l’occupe bien pendant le trajet du retour.

Le frigo est quasi vide et c’est lundi. Ce soir, c’est à nouveau un menu pâtes avec sauce tomate maison et champignons. Et du chou fleur aussi que ma fille a fait cuire en nous attendant.

Pour terminer cette journée bien étrange, je propose une partie de labyrinthe. C’est petite-fille qui gagne. De quoi nous réconcilier avec le jeu et avec la vie. Ben quoi, contrariété bien sûr, mais tout le monde est sain et sauf. Les plus malheureux dans l’histoire sont sans doute les parents de notre ex-beau fils qui attendaient leur fils et leur petite fille avec impatience. Les lits étaient déjà faits, le repas en cours de préparation…Au final, j’ai dû faire un lit et préparer à manger pour tous, avec l’aide de mon mari et de ma fille. Demain sera un autre jour.

La voix de Lilie

Depuis mon lit ce matin, j’entends la pluie qui tombe. Cette année est un enfer pour moi. De la tristesse à tous les étages. Et ce gris qui n’en finit pas. Bientôt mi juillet et pas un jour d’été. Depuis que nous gardons nos petits enfants, c’est l’automne.

Alors activités d’automne avec petit fils aujourd’hui. Peinture pour démarrer la journée, puis cinéma. La petite séance de 11h, dédiée aux tous petits. Mini film de 40mn, déjà largement au dessus du délai de concentration de petit fils. Il faut dire que c’est une première pour lui, alors il regarde partout. A la sortie, nous traversons le Disney village. Toutes les boutiques sont fermées avant 15h, 17h pour certaines. Je n’ai jamais vu ça. Il est vrai que le parc vient à peine de rouvrir après un sommeil de plus d’un an, le village lui aussi s’éveille doucement. Nous déjeunons au fast food de cette nourriture toujours aussi détestable. Petit fils adore déjà. Marketing quand tu nous tiens.

En début d’après-midi, rendez vous medical, spécial fille. Impossible de trouver un spécialiste. Ils ne prennent plus de nouveaux patients. C’est une généraliste qui a fait une formation dans la, spécialité , mais pas l’internat. Je ne savais même pas que ça existait. Elle a choisi de faire ça par envie d’aider les femmes. Elle fait les consultations simples et si problème, elle oriente. De façon générale, il me semble que le soin en France a bien regressé. Il n’y a plus vraiment d’écoute. Lorsqu’on parvient, parfois après des mois d’attente, à rencontrer un spécialiste, il nous expédie sans explication. Douleurs ? Normal à votre âge.

Il tombe des cordes cet après-midi. Le ciel est si sombre qu’on doit allumer les lumières. On fait le tour des jeux. Puzzles, dominos, mémori. Petit fils s’endort pour une sieste tardive. Du coup, le soir il regarde un film d’animation avec nous et il se couche plud tard. Dans mon lit, nouvelle habitude.

Mon père est allé en consultation à l’hôpital avec ma nièce. La biopsie n’a toujours rien révélé de connu. Les prélèvements vont être envoyés à Marseille. Toujours pas de traitement. Ma nièce l’a trouvé encore maigri et affaibli. Au téléphone, sa voix est enrouée, il dit qu’il a du mal à respirer. Je le verrai la semaine prochaine.