La voix de Lilie
Une fois n’est pas coutume; dans ce blog où tu commences toujours, je profite de mon retour en train pour devancer l’appel !
Il fait excessivement chaud dans le sud aujourd’hui et cela va durer au moins toute la semaine. Nous ne sommes pas encore en été que les températures frôlent les 40 à l’ombre. Un scientifique dit que la société doit s’adapter à ce que des millions de personnes aient besoin de climatiser leur logement en même temps. Effectivement, il est trop tard pour reculer. L’homme doit s’adapter. 50 degrés hier dans la vallée de la mort. S’adapter. Sans modifier ses comportements. Je ne sais pas dans quel monde vont vivre nos petits enfants. Sera-t-il respirable ? Auront-ils de l’eau ? De la nourriture naturelle ? L’homme s’adaptera, c’est certain, mais combien paieront la note de ceux qui ont provoqué ce chaos ?
Laissons là ces digressions, je rentre chez moi ce soir. Le train a du retard, intervention police pour personnes agressives, problèmes techniques. Oui, il fait chaud pour tout le monde. J’ai passé quelques jours avec ma mère, je rejoins M Lilie, petite fille et très vieille chatte qui m’attendent avec impatience, pour partager, pour jouer, pour avoir quelques caresses. Et je suis contente de les avoir tous autour de moi.
Le paysage défile, la France est belle en cette fin de journée gorgée de soleil. Les bottes de foin sèchent dans les champs, le sol est très sec, jauni. J’ai l’impression de voler au dessus du paysage; dans le paysage. Je cours, je cours, vite, vite, je rentre chez moi.
La voix de Graine
Je suis contente que tu changes les habitudes. L’homme est fait pour s’adapter, que dire de la femme!. Savoir changer ses habitudes, c’est essentiel. J’aime le changement, je déteste la routine et je sais bien que c’est pareil pour toi. Pour autant, nous avons nos repères, nos liens, nos attachements auxquels nous sommes fidèles.
J’aime le train qui roule, qui en quelques heures nous déporte d’un endroit à l’autre. C’est plus lent que l’avion, la transition se fait moins brutalement. Au TGV, je préfère ces trains qui lambinent dans la campagne et font des pauses dans des endroits improbables. Il m’est arrivé d’écire des nouvelles dans le train. 8 à 10 h de train, ça laisse du temps.
Ma journée à moi commence tôt aujourd’hui, comme tous les mardi. Le réveil sonne à 5 h45, je prends ma douche et j’attends l’infirmière qui passe vers 7 h 30. Ce matin, je serais bien restée au lit. Je dormais quand le réveil a sonné, j’ai trouvé la nuit courte. Après le petit-déjeuner, je suis à 2 doigts de me recoucher, mais non, je sors en même temps que mon mari qui part travailler, direction le square, pour ma promenade du matin et mes exercices.
Cet après-midi, j’ai pris rendez-vous à 15 h chez l’opticien. Une virée ambitieuse pour moi; comme souvent, je ne suis pas tout à fait à l’heure, mais j’arrive à bon port et je suis dans un créneau horaire plutôt creux. Choisir des lunettes, ça prend un temps fou, il faut ensuite contacter la mutuelle pour réaliser le devis, signer à plusieurs reprises, faire les réglages….Je passe plus d’une heure dans la boutique, mais au moins c’est fait, je devrais avoir mes nouvelles lunettes pour partir en vacances.
Il fait beau et chaud aujourd’hui, mais c’est agréable. Je n’ai pas envie de rentrer. Je pousse la balade jusqu’à la coulée verte, je me pose sur un banc pour lire un moment. En face de moi, une dame très élégante, tout habillée de jaune, elle lit. Je la regarde à la dérobée, je la prends en photo, J’envie son allure et sa tenue: chapeau avec un ruban jaune, jolie robe jaune à pois, chaussures beiges habillées.
Je rentre à la maison à 18 h 30. Ce n’est pas grave, mon mari est de sortie ce soir, il va rentrer plus tard.