La voix de Lilie
Cap au nord aujourd’hui. En commençant par le far de la Cavalleria. Tout en haut d’un cap escarpé, il domine la plage de Fornells et offre une vision sur toute la côte nord et ses falaises. La mer est d’un bleu profond avec des reflets clairs en contrebas de la falaise. Ça et là des vestiges de blockhaus de la guerre civile et des vestiges romains. Les époques se mélangent en un même lieu. C’est très beau, et très aride. C’est la fin de la matinée et il fait déjà très très chaud.
Quelques kilomètres en arrière et voici Fornells. Petit village aux murs d’un blanc immaculé et aux portes et volet verts foncés. Les murs sont si blancs que je me demande s’ils les repeignent chaque année ? Rien que le temps de la visite et me voilà en nage. L’air est tellement humide ici que les serviettes n’arrivent même pas à secher la nuit… Bref. La ville est réputée pour les langoustes que l’on peut y manger. Ou pas. Il est 12h30, les restaurants sont vides mais complets, la plupart trop chics et les plats excessivement chers à mon goût. Bref, ça finit par une salade dans un petit restaurant plus populaire.
L’après-midi, cap sur les plages du nord. Une petite route comme toujours entre 2 murets conduit à Binimel-La. Le parking fait 2km de long, il est blindé. Heureusement à cette heure, 14h30, les espagnols partent déjeuner et ou faire leur grande sieste de l’après-midi ce qui permet de trouver des places tout près de l’entrée. Pourtant sur la plage, quelques familles, des parasols, mais sans commune mesure avec le nombre de voitures. Où sont ils ?
La plage est jolie mais sa voisine l’est encore plus. Pour l’atteindre il faut suivre le cami de cavalls (toujours lui) sur 1km. La terre est rouge, on se croirait vers saint Raphaël, le chemin enjambe la colline ce qui permet d’avoir une vue magnifique sur la plage de Cala Pregonda en y arrivant. D’ailleurs je pense que les propriétaires des voitures sont là ! Beaucoup de monde. La plage est belle, entre sable blanc, roches rouges, ciel bleu, elle forme une anse entre les rochers où des mouettes se posent et où les gens grimpent. Le temps d’une petite baignade pour se raffraichir et réfléchir à la suite. Sur le chemin, nous avons croisé une petite plage déserte entre les 2 plages. Pourquoi déserte ? Parce que les 2 autres sont de sable et celle ci montre des cailloux et des rochers. Elle cache son sable pour qui veut bien la découvrir. C’est là que nous nous posons, seuls au monde sur une plage magnifique, l’eau turquoise côté sable.
Il est un plaisir intense que je goutte rarement, c’est celui de me baigner entièrement nue dans la mer. Comme un retour au source. L’eau salée, tiède, mon corps qui flotte et se laisse bercer par les vagues, sans entrave. Voilà un endroit qui le permet et je savoure ce moment rare.
Le temps passe vite, surtout en vacances, et surtout à nos ages ! Il est temps de rentrer. Mais pas sans un arrêt ou deux ! Le premier arrêt sera pour aller admirer d’en haut l’arena d’en Castell. Une des plus belles plages de Minorque. Et elle ne vole pas sa réputation. Une anse circulaire, immense, entourée de collines sur lesquelles est batie la ville. Sable blanc, eaux turquoise, peu de fond. Du haut de la ville on la, domine complètement et une terrasse de café permet de la contempler en sirotant une boisson. C’est de loin la plus belle que l’on a vu.
Dernier des arrêts pour voir de plus près la forteresse de Mahon, immense construction qui occupe toute la colline à l’entrée du port de Mahon (7km de long le port quand même !). Elle se visite, pour ceux qui ont envie et le loisir de prendre ce temps. La il commence à se faire tard, il est temps de rentrer à l’hôtel, prendre une bonne douche et un repos bien mérité.
Ne rentre pas Lilie, c’est trop bien les vacances!