La voix de Graine

La neige est tombée un peu partout. Beauté, pureté, renaissance.
A Paris, pas de neige. Froid et plutôt clair, le ciel, mais pour tout dire, je n’ai pas mis un pied dehors. Une journée famille. Déballage de cadeaux, repas de famille. Mon fils fait un passage rapide. Il part travailler vers 15 h 30. Il emmène sa femme et le petit qui vont rejoindre la belle-mère venue du Mali avec ses filles pour la période des fêtes. A son arrivée, petit-fils dort. Son papa le réveille au moment de partir. Pour lui, le Père Noël passera demain. Il a trop fait la fête hier soir. Il en oublie même de manger, ce qui, chez lui, est rare. Nous aurons tout notre temps demain. C’est nous qui le gardons.
Mon fils travaille dans une entreprise de transport. Le covid sévit dans son service. Son équipe est décimée. La période des fêtes est une période très chargée dans le fret, surtout la période avant Noël. Il est épuisé. Il travaillera également demain. Ensuite, il est en vacances, pour une semaine. La crèche est fermée. C’est lui qui gardera son fils.
Ma petite fille a les yeux qui brillent. Contrairement à l’année dernière où vraisemblablement, le Père Noël avait perdu sa liste, cette année, c’était top. Noël était vraiment au rendez-vous. Plusieurs lego, l’avion de la Pat Patrouille…Pour nous, le Père Noël a anticipé un prochain confinement. Il nous a amené beaucoup de lecture.
Ce soir, une bonne soupe chaude et au lit. Indispensable, la soupe dans le frigo, au moment des fêtes. Ça fait du bien. Mon mari a attrapé un rhume. Espérons que ce ne soit pas le Covid! Je serais vénère de ne pas pouvoir partir dimanche.

La voix de Lilie

La neige est au rendez-vous aujourd’hui. En ouvrant les volets ce matin, le paysage gris a revêtu un joli manteau blanc. C’est magnifique. Après un bon petit déjeuner pris dans la chambre, nous nous habillons chaudement et nous partons pour une belle randonnée dans cette neige toute fraiche. Chemins immaculés que nous foulons et qui gardent nos traces pour un instant. Dans le village, tout est fermé à l’exception d’une boulangerie et d’un loueur de ski, luges, raquettes. Nous faisons la queue à la boulangerie pour acheter de quoi manger ce midi. Toujours dans notre chambre. La neige s’est remise à tomber à gros flocons et le manteau s’épaissit de plus en plus. Après un temps de repos, nous repartons cette fois ci habillés en mode ski pour une grande randonnée dans les chemins forestiers. La neige crisse sous mes pas, le silence imprègne toute la vallée. Quelquefois des bourrasques de vent soulèvent des nuées de neige et je me protège le visage et la tête avec ma capuche pour ne pas avoir froid. Que c’est bon de respirer l’air pur de la montagne. On se demande bien comment le virus peut arriver jusqu’ici. Chaud, froid, on dirait qu’il s’adapte à tout.

Il n’y a pratiquement personnes sur les pistes de ski même si la navette fonctionne pour aller du village à la station. Quelques amateurs de luge descendent dans la poudreuse, 2 ou 3 skite skieurs utilisent leur voile et le vent pour remonter la piste et pouvoir skier plus longtemps sans téléski. En période normale, il y aurait un monde fou ici, c’est désolant….

Après deux bonnes heures de promenade, il est temps de rentrer. La nuit va bientôt tomber, la température se rafraîchit encore et la fatigue se fait sentir. Je ferai le bonhomme de neige demain, promis !

Ce soir, ce sera encore repas en chambre, et pas de sortie. Comme des enfants punis !