Difficile, cette dernière semaine de confinement.
Je m’inquiète de ce retour à une normalité qui n’en est pas une. Enfin pas celle dont j’ai envie. Je dors mal. Je me traîne. Je n’arrive même plus à dessiner. La petite n’a passé que deux jours avec nous cette semaine. Elle ne pouvait pas venir mardi. Elle avait une réunion!
En début d’après-midi, nous sommes allées dans la cour de l’immeuble. Nous nous sommes assises dans l’herbe sur une nappe pour un pique-nique imaginaire. Un soleil généreux. Des pâquerettes, des pommes de pain, une touffe d’herbe… un nid. La petite a installé le nid de l’oiseau Arc en ciel au pied d’un groseiller. Du muguet en fleurs dans un parterre. Des rosiers en fleurs. Des boutons d’or, des violettes, des fraises de bois quasiment mûres.
Nous avons aussi dessiné des hérissons. Je m’en sors bien avec les hérissons.

Le quotidien et ses objets, les habitudes de vie et leurs lieux sont rarement photographiés. On vit dedans, puis ils disparaissent avec un autre quotidien qui prend la place. Oubliés la précédente maison, la chambre, le mobilier. Oubliés les objets d’un quotidien qui n’est plus, les jouets d’enfant, la table à langer, de quelle couleur était le siège auto, la poussette ?

Avant de franchir cette nouvelle étape de vie, sauvegardons l’objet marquant de ce confinement. Celui qui nous accompagne dans nos heures de sortie. Pour toujours se souvenir, que nous avons vecu un moment exceptionnel dans notre vie. Peut être le moment clé d’une mutation profonde. L’avenir nous le dira.

 


Une nouvelle icone sur notre téléphone


Notre compagne de sortie



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