La voix de Graine

Comme un lundi gris
Pas comme un lundi méchant. Gaël Faye a expliqué hier soir ce qu’était un lundi méchant. C’est un lundi rebelle, où les gens vont sortir faire la fête dehors, comme pour dire qu’on peut s’amuser quand on veut, et non pas quand on nous dit de le faire. C’est quand notre lundi méchant à nous, les Graines? Le mien de lundi n’était pas rebelle. Il était juste gris et plein d’ennui.
Au programme: repassage, lessives, courses, cuisine… mais une journée qui me rapproche des vacances en ligne de mire.
Heureusement que sur la toile, il y avait les Graines ce soir, à l’exception de toi, Lilie, de retour de ton escapade. Du coup, le vent d’ailleurs a soufflé. Et ça fait du bien.

La voix de Lilie

Le temps est doux dans le midi. Le soleil joue à cache cache avec les nuages, puis se cache tout à fait. Pourtant le ciel est haut, rien à voir avec ce ciel bas de la région parisienne qui écrase notre regard vers le bas et emporte notre moral au 36ème dessous.

Ce matin nous sommes allées faire un tour dans la cave de ma mère pour vérifier si elle n’avait pas été inondée par les pluies de l’hiver. Des toiles d’araignées partout au plafond. J’ose à peine entrer. Nous regardons quelques souvenirs, le landau de mes enfants, une marionnette Bécassine, des photos. Au moment de sortir, les clés ont disparu. Impossible de remettre la main dessus. Nous refaisons les gestes, depuis l’ouverture de la porte, qu’a-t-elle touché, regardé ? On soulève les objets, regarde par terre. Rien. Ma mère s’énerve sur elle-même, elle n’enregistre plus ce qu’elle fait. Je la rassure, je fais pareil. Au bout d’un moment nous décidons de remonter chercher un cadenas pour refermer. Elle demandera au syndic un nouveau jeu pour ouvrir la porte d’entrée aux caves. Arrivée dans son appartement, je m’aperçois que les clefs… sont dans ma poche de pantalon. No comment… Aucun souvenir d’avoir pris les clés ou que ma mère me les ai données. Des minutes de vie ont échappé à ma conscience…

Nous repartons vers 16h pour arriver chez ma, soeur avant le couvre feu. Nous reprenons notre peinture pour la terminer en ajoutant la femme qui marche sous la pluie (thème du tableau, donc sans le personnage ça ne le fait pas !). L’angoisse de gâcher le tableau car nous ne savons dessiner ni l’une ni l’autre ! Finalement, nous sommes assez contentes du résultat. On peut passer à l’apéro.

Derrière nous dans le train qui nous ramène chez nous, une femme n’arrête pas de tousser. C’est angoissant en cette période. Nous allons nous installer un peu plus loin. Impossible bien sûr de savoir ce qu’elle a. La, seule chose certaine, c’est que l’on peut prendre le train sans aucun test. Résultat des courses dans la semaine….