Parfois, je me surprends à penser que je suis en train de faire un mauvais rêve. Je vais me réveiller et le monde d’avant va revenir. Un monde pas parfait, mais où nous avions nos repères, malgré la rage parfois.
Aujourd’hui, contre qui, contre quoi se révolter, à part contre ces chinois qui bouffent n’importe quoi – dixit ma petite fille qui répète ce qu’elle a entendu à la radio …
Nous ne savons pas quel est le monde qui nous attend.
Une pause, dans ce temps qui galope et qui n’arrête jamais, est la bienvenue, mais…qui aurait pu imaginer que cela se passerait « ainsi ». Et le « ainsi » n’est pas le même pour tous. Certains courent toujours autant voire davantage. D’autres tentent d’apprivoiser ce temps étrange où se faire la bise devient un crime et sortir sans autorisation un délit.
24 ° aujourd’hui – un temps d’été. Les arbres sont en fleurs. La nature est en fête. Les nourrissons et les oiseaux gazouillent.
La voix de Lilie
Aujourd’hui c’est la sainte Julie…
Il fait si beau, on se croirait dans le midi. Ce ciel dégagé a permi d’observer hier soir la grande lune rose. C’est rare. Ici le ciel est souvent gris et hop, ratée l’éclipse de lune, ratée l’observation de jupiter ou mars. Mais cette fois, ça y est, elle était là, l’énorme lune, livrée à mon regard et à mon smartphone.
Sur la terrasse, dans l’arbre à pompom (ça ne doit pas être son nom botanique..), une tourterelle vient de faire son nid et se mettre à couver. La tranquillité lui a fait choisir cet endroit, mais elle est si près de nous. On a peur de la déranger, alors on fait très attention lorsqu’on passe près d’elle. Elle est là, immobile, toute la journée. Monsieur Tourterelle vient parfois lui apporter à manger. Souvent il se perche sur un toit alentour et il discute avec elle. Ils sont attendrissants.
Tous les arbres sont en fleurs en ce moment. Le spectacle est magnifique. Des cerisiers roses, des blancs, des arbres rouges flamboyants, des jaunes. Je fais des photos. C’est la première année que je prends le temps de les observer. Et pourtant qu’est ce qui empêchait de le faire avant si ce n’est de ne pas avoir l’idée de promener dans le quartier…
Heureux ceux qui peuvent pleinement profiter de la nature aujourd’hui!
Dans notre cour d’immeuble, au milieu de l’herbe, nous avons découvert des paquerettes, des boutons d’or, des violettes et des fleurs de fraisier.