Une fête de Pâques entre quatre murs, entre quatre yeux…
Le goût amer de la solitude … malgré la technologie qui permet de se voir et de se parler. Solitude à deux.
Le repas, l’apéritif, le vin n’ont pas le même goût. Besoin de vous serrer dans mes bras, mes enfants, mes petits-enfants, mes soeurs, mes amies…
Les cloches sonnent à l’église d’à côté. Que disent-elles? La vie, la résurrection? De qui, de quoi?
Je comprends ces personnes âgées qui ne se nourrissent plus. Manger et partager un repas, ce sont deux choses vraiment différentes. Dans un cas, il s’agit d’ingurgiter des aliments, des nutriments. Dans l’autre cas, c’est la relation à l’autre autour d’un plat. Rien à voir!
Nous avons la chance d’être deux. Certains sont seuls.
Pire, certains, femmes, enfants, hommes sont enfermés avec une personne maltraitante.
J’ai également une pensée pour les femmes seules qui ont la charge d’enfants autistes ou autre handicap.

La voix de Lilie

Les jours de fête sont plus difficiles à vivre que les autres. Souvenirs des années passées, des repas ensemble, des rires partagés.

La chasse aux œufs,mon petit fils, seul dans son jardin avec son petit panier. Il est heureux, il s’adapte à cette nouvelle vie. Moi,non. Je suis émue de le voir à travers l’écran de mon smartphone. J’aurais tellement aimé être près de lui, entendre son rire. Bien sûr, on se retrouve en famille en vidéo, mais le manque de contact est de plus en plus difficile à supporter.

Pour la première fois, cet après-midi, je n’ai envie de rien faire et je m’ennuie. Heureusement les amies sont là pour proposer un jeu et le moral revient.

Voilà un dimanche de pâques sans oeuf, sans chocolat, sans vie. Un dimanche de pâques que l’on évoquera l’an prochain tous ensemble autour des enfants, dans le jardin, pendant la chasse aux œufs…