La voix de Graine
Ce soir coupe d’europe de foot 2020 à 21 h: France – Portugal. Les français sont déjà qualifiés pour les 8ième de finale, mais tout de même, il doivent gagner! Je pense que les portugais ont un raisonnement symétrique. La compétition, dans toute sa splendeur. Je ne suis pas contre la compétition, même entre nations, à condition que cela reste du jeu, du sport, et que cela donne du plaisir aux joueurs et aux spectateurs. Tout ce qui fait du bien est bon à prendre.
En allant à la danse, nous nous sommes racontées des blagues toutes les deux avec la petite, pour rire, pour pouffer de rire. Elle aime, elle joue, elle invente des histoires à dormir debout. Le jeu, c’est naturel pour les enfants. Nous, les adultes, nous ne savons plus rire, jouer…Nous sommes sérieux et tristes. Comment retrouver son âme et son coeur d’enfant? Comment retrouver la joie de vivre?
Demain, la petite fait sa sortie de fin d’année demain. Sa classe part à France Miniature. Elle est toute excitée de sa sortie. Je suis contente pour elle. Ils auraient dû partir en classe de découverte au mois de mai. Annulé, en raison du Covid.
Sa passion actuellement, ce sont les insectes. Elle est allée le week-end dernier au Muséum d’histoire naturelle de Lille où elle a découvert les mygales. Avant de sortir du muséum, elle a voulu les revoir. Des poils partout, toute velues les mygales, vivantes, dans des bocaux. Ce matin à l’école, elle est allée déranger des cloportes cachées sous une pierre avec ses copines. A nouveau, j’ai des recherches à faire, la durée de vie des cloportes par exemple. Au fait, la durée de vie d’un moucheron, c’est 7 jours.
Mon mari a prévu d’emmener la petite à la pêche quand nous serons à la campagne. Il s’est renseigné sur les droits d’accès. Pour elle, c’est 5 euros pour une année et pour pêcher où elle veut. Et pour le matériel, pas de souci. Mon fils avait sa canne à pêche.
Ce soir, je regarde le foot, d’un oeil et d’une oreille distraits.
La voix de Lilie
Journée tricolore aujourd’hui. En 3 phases ou en 3 couleurs.
Levée aux aurores pour emmener mon père en consultations à l’hôpital. Après la première consultation, ma nièce nous accueille chez elle. Nous profitons de la fraîcheur de la maison, de la piscine et surtout de son tout petit bébé. Presque 2 mois, déjà un beau bébé. Avec ses crises de fin d’après-midi qui rendent ses parents impuissants à le calmer. Apprentissage de part et d’autre. En fin d’après-midi 2ème consultation et hospitalisation pour mon père. C’est mon mari qui assure la crise de 17h…ma nièce m’accompagne à l’hôpital. Je laisse mon père dans sa chambre avec son immonde plateau repas. Je reviendrai après son opération, dans 3 jours. Les visites sont encore très limitées à cause du covid. J’ai de la peine et l’impression de l’abandonner dans cette chambre. Pourtant j’ai fait beaucoup et je dois travailler demain et après demain. Toujours cette culpabilité mal placée.
Au retour de l’hôpital ma nièce nous invite à partager une pizza en regardant le match. Bb d’est endormi en écharpe après sa tétée. Il y a bien longtemps que je n’ai vu un match de foot. Je sais qu’il faut ce genre de spectacle pour galvaniser les foules et tenter de canaliser les énergies qui autrement pourraient se transformer en violence, mais personnellement je déteste la compétition et de façon générale l’idée de faire des perdants. Je préfère de loin la co construction. Construire, créer, innover, en équipe ou seul face à soi même. Hélas nos sociétés sont batties sur de la concurrence acharnée.
Souvent mes idées diffèrent du commun des mortels.
C’est pareil pour la pêche. Pêcher pour manger un poisson, c’est inévitable. Mais la vie d’un animal n’est ni un jeu ni un sport. Il faut bien l’expliquer aux enfants. On ne torture pas un animal quel qu’il soit. Le malheur du poisson est de ne pas avoir de cordes vocales. Imaginons pêcher un chien qui hurlerait lorsque l’hameçon lui perce le palais et s’étoufferait sous nos yeux lorsqu’on le noierait dans un seau. Voilà le sort du poisson muet. Alors à ceux qui, au lieu de le manger, relachent le poisson après l’avoir à demi étouffé, la gueule massacrée par l’hameçon, je dis : prenez conscience de la souffrance infligée.