La voix de Graine
Oui, trouver un lieu où il fait bon vivre, c’est ça qu’il me faut, c’est ça qu’il nous faut, avec la nature à proximité, de la lumière, des amitiés, des liens humains, à créer ou à consolider. Dans cet environnement favorable, les activités, elles viendront d’elles-mêmes.
Même si cela reste une utopie, toutes ensemble, ce serait super! Qui sait si nous n’arriverons pas à le réaliser un jour. Il suffirait d’une étincelle…Pourquoi s’interdire de rêver et de réaliser nos rêves? Sans attendre, le temps passe tellement vite.
Aujourd’hui, c’est un samedi qui n’est pas ordinaire. Demain, nous levons le camp, direction la campagne. J’ai proposé aux enfants de manger ensemble ce midi, à l’extérieur. Initialement, c’était une proposition de brunch qui s’est transformé en repas classique. La belle-famille de mon fils est à Paris depuis quelques jours. Bien sûr, ils sont de la partie. Avec les petits, nous sommes 10. Malgré la pluie, nous mangeons dehors, à l’abri. Les enfants peuvent jouer et courir. Pas de bruit de voitures. Un repas à la bonne franquette qui s’éternise, mais qui s’en plaindra?
Je n’ai pas de courses à faire aujourd’hui, mais je dois faire le ménage, la lessive, vider le réfrigérateur et préparer le pique-nique pour la route.
Pour partir, je passe à la librairie m’acheter un livre. Celui qui a gagné le prix du livre Inter » Un jour, ce sera vide » de Hugo Lindenberg. Dans ce livre, le narrateur est un enfant. Rien que pour cela, le livre m’intéresse.
Tu vas pouvoir retrouver ton Papa, Lilie, aujourd’hui? Peut-être va-t’il pouvoir rentrer chez lui?
La voix de Lilie
Après une matinée passée chez ma cousine à préparer notre valise et à récupérer quelques affaires pour mon père , nous partons pour Avignon. J’ai réservé 2 nuits d’hôtel pour joindre l’utile à l’agréable. L’utile car je pourrai rendre visite à mon père à l’hôpital, l’agréable car nous pourrons profiter de l’hôtel et de sa piscine, et aussi aller flaner dans Avignon.
Pendant que je vais voir mon père – visites autorisées de 16 à 19h, une seule personne par jour. Masque obligatoire pour le visiteur dans la chambre. Je n’ai pas vu cette consigne, je me fais rappeler à l’ordre par l’infirmière. Pas plus que l’heure de sortie à 18h qu’elle m’annonce comme étant la règle. Le covid a bon dos, je crois. En tout cas les pauvres malades n’ont que 2 h par jour pour voir un membre de leur famille, et ça c’est bien triste.
L’hôtel est tout proche, je rentre à pied en fin d’après-midi.
Le soir, après un dernier bain dans la piscine de l’hôtel, nous partons faire un tour en ville. Je suis restée 2 ans à faire mes études à Avignon. J’ai traversé la ville de part en part plusieurs fois par semaine pour relier 2 sites de la fac. Et je ne reconnais presque rien. Un axe principal. Une place. Les monuments. La ville s’est étalée hors bien plus loin qu’autrefois. Une promenade remplace les parkings le long des remparts. A l’intérieur, des zones piétonnes, des placettes et beaucoup de restaurants petits ou grands ou l’on peut manger dehors. La vieille ville est très vivante avec des musiciens ça et là qui jouent dans les rues. La place du palais des papes est envahie par les terrasses de restaurants. Une ville du sud,qui vit dehors les 3/4 de l’année et qui mériterait un rafraîchissement !
Après avoir flané dans les rues et ruelles, nous optons pour un petit restaurant le long de la rivière où autrefois officiaient les teinturiers. Puis sur le chemin du retour, nous dégustons 2 boules de glace.