La voix de Lilie
Ce matin le soleil brille déjà et illumine les aiguilles. Le tracé du chemin est à la fois dans l’axe du vent et du soleil. Difficile de faire des photos de qualité face au soleil ! Pour autant le paysage est grandiose, les falaises très hautes sur lesquelles la mer s’acharne en gerbes d’écume. Le vent empêche toute végétation de pousser, quelques arbustes rabougris résistent, à certains endroits il n’y a plus que quelques herbes en forme d’étoiles vertes. La plateau d’hier laisse place progressivement à des avancées rocheuses que le chemin contourne une à une. On recommence aussi à descendre vers des plages dans les renfoncements et à remonter sur le plateau. Le chemin alors passe dans des hautes herbes, puis des bosquets de tamaris. Certains passages ressemblent à des bords de rivières. Les falaises sont plus hautes que le premier jour, les vallons plus profonds. Les plages moins nombreuses, certaines inaccessibles sont à contempler de loin, d’autres se laissent approcher pour une pause bienvenue. La mer est très agitée de ce côté de l’île. Elle a découpé menu la côte. Les avancées deviennent de plus en plus déchiquetées, les vagues l’attaque en permanence, creusant des trous, des grottes, dans les rochers.
Beaucoup de vent aujourd’hui, beaucoup d’écume aussi. Des paysages à couper le souffle.
La plage d’Herlin se cache du chemin, de loin c’est sa voisine que l’on aperçoit. Et soudainement au détour d’un virage en haut du plateau, la voilà sur la gauche quand l’autre est en face. Elles communiquent toutes les deux, c’est immense et magnifique. Avant de descendre, on reste un grand moment à admirer ce paysage. Puis un grand moment sur chacune des plages. Il fait soleil, il n’y a personne. Que nos pas sur le sable doré.
Le chemin continue dans une lande côtière, montant et desendant entre chaque avancée rocheuse. Les parois sont de plus en plus déchiquetées. Le vent est toujours là, le soleil a tourné bien sûr, c’est l’après midi.
La promenade se termine sur la plage de pouldon, un nom qui me rappelle quelques chose !
Là, surprise, pas de réseau. Impossible d’appeler la navette pour le retour. Il faut rentrer dans les terres pour se rapprocher d’un village. Et quand on a déjà fait 16km, c’est dur pour le moral ! Donc, 1km de plus pour appeler la navette !
Tes photos sont magnifiques, Lilie, et ton écriture, un régal.
Merci