La voix de Lilie
Rien ne presse aujourd’hui, c’est repos. Pour autant, ne pas dépérir, un petit café croissant sera bienvenu ! C’est mardi les boutiques et cafés fermés hier sont ouverts. Je suis sidérée de voir que cette ville, 4 fois moins peuplée que la notre ait autant de boutiques, restaurants. Chez nous il n’y a rien… Bref.
Après le café et un petit tour dans la ville, retour à la chambre. En fin de matinée, aller acheter de quoi manger. Pourtant la matinée se passe. Le temps s’écoule, rien à faire pour l’arrêter. Nous déjeunons autour d’une table devant la piscine.
Cet après-midi, j’ai décidé de partir faire une petite randonnée de 10km au départ de Florac. Un GR qui monte en face rejoint le chemin de Stevenson sur la fin de l’étape de Florac. Je pars vers 13h30. Je n’ai pas l’habitude de marcher seule. Je suis un peu déboussolée, j’ai du mal à caler mon pas. Dès la sortie de la ville, le chemin monte face à la pente dans une forêt de chênes et de châtaigners. En haut, la vue sur Florac est magnifique. Le chemin continue légèrement à monter puis passe sur l’autre versant. En face des collines boisée à perte de vue. Je croise quelques randonneurs qui descendent directement à Florac. Le chemin continue un moment à plat et iI me faut plus d’ une heure trente pour arriver à l’intersection du chemin de Stevenson. Je commence à me dire que je vais mettre un peu plus de temps que prévu…
Le chemin redescend pendant plus d’une heure dans une forêt de sapins, sans vue particulière sur les côtés. A un croisement, un panneau indique Florac à 7km, j’en ai déjà fait 6, effectivement je risque de mettre plus de temps que prévu, et plus de km! C’est un peu monotone jusqu’à la fin de la descente où soudainement le chemin débouche en haut des gorges du Tarn. Au fond, le Tarn fait des cascades, des sauts. C’est magnifique. Je m’arrête un moment pour admirer et me reposer un peu les jambes.
Le chemin suit le Tarn jusqu’au village de Bedoues dominé par une magnifique église offerte par le pape Urbain V qui était natif d’un village voisin. Un très vieux quartier avec des ruelles très étroites se visite aussi, mais il fait un peu coupe gorge ! Au moment de m’y engager, j’aperçois une personne qui se îéculotte au milieu de la ruelle et y fait tranquillement pipi… Comme je suis seule, je vais éviter ! Je préfère monter vers la belle église du pape qui domine le village pour faire ma pause.
Il est presque 17h et il me reste pas mal de chemin à faire. Je m’inquiète un peu, même si je sais qu’il fait jour tard, je ne maîtrise pas vraiment le kilométrage qu’il me reste.
Je repars sur une petite route qui traverse le Tarn sur un pont de type Eiffel. La route est assez étroite, il y a quelques voitures qui passent. Je suis soulagée quand je reprends un chemin de terre qui remonte dans une forêt de châtaigners. En dessous le Tarn suit son cours, en face un château sur la colline. C’est un bel endroit pour terminer cette balade. Le chemin débouche sur un quartier en train de s’agrandir, beaucoup de maisons en construction. Un village de vacances est installé là, je le longe jusqu’à un pont de pierre où je refranchis le Tarn pour la dernière fois. Florac est traversée par le Tarnon, pas par le Tarn. Je longe la route pendant un km avant d’arriver enfin à Florac et rejoindre l’hôtel. Il est 18h, j’ai fait 15km. Une étape.
La voix de Graine
Je suis fière de toi Lilie. 15 km en 4 h 30, avec les dénivelés et les pauses! Tu marches bien.
En fin d’après-midi, j’ai moi aussi fait une randonnée ambitieuse, pour aller acheter de la viande dans mon magasin préféré. Mon podomètre m’a crédité de 4,80 km aujourd’hui . Le paramétrage est sans aucun doute à revoir, mais je crains qu’il n’y ait pas l’option handicapé avec béquilles. En tout cas, même si j’ai marché beaucoup moins, c’était beaucoup pour moi, ça c’est sûr. Et moi aussi, je me suis aventurée toute seule, comme une grande!
En dehors de cette ambitieuse escapade, ma journée a ressemblé aux précédentes. Ce matin, réveil à 5h 45 pour être réveillée et prête au passage de l’infirmière pour la prise de sang. L’infirmière passe vers 6 h 45. J’ai pris ma douche, pris mon petit-déjeuné, aéré la maison. Je n’ai pas assez dormi, mais je n’ai pas envie de retourner me coucher. Mon mari part travailler, je pars faire ma promenade dans la cour, puis je me dirige vers la Poste où je fais chou blanc, elle n’est pas encore ouverte. Pour mon recommandé, je vais devoir revenir.
Travailler sur le site de mon association, préparer le repas pour midi, accueillir l’infirmière pour la piqûre, manger, prendre la café…Une routine qui s’installe.
L’aide-ménagère arrive à 14h. Je m’étends sur le canapé. Je lis sans conviction. Je l’aide à nettoyer le frigo.
Quand elle s’en va un peu avant 16 h 30, je me décide à sortir. Dehors il fait soleil et chaud, j’enlève mon pull, et mets mes lunettes de soleil. Avec mon sac à dos et ma pochette, je suis parée, prête à l’aventure.
Ce soir, mon mari rentre tard. C’est moi qui prépare sommairement le repas. Et je range mes papiers.
Demain, promis, je me remets au dessin. Si je n’y arrive pas, je ferais un collage. Demain midi, la petite sera là avec son Papa. Et peut-être nous aurons le petit le soir.