Aujourd’hui, c’est la crèche. 1er jour. Une période d’adaptation de quinze jours. Mon fils a pris des congés. Je suis relevée de mes fonctions. Finie, la garde journalière de mon petit fils. Je suis contente de tous ces jours passés à m’occuper du petit bonhomme. Fatiguée aussi. « Je ne me suis jamais autant occupée de vous », ai-je dit à mon fils l’autre jour. Entre le temps de travail, de ménage, de cuisine, passer du temps à jouer était un luxe que je ne permettais guère avec mes enfants. Je le regrette. Mais comment faire? Submergée par les tâches à faire, sous pression, sans soutien familial autre que celui de mon mari, j’ai tout fait pour faire face, pour garder la tête hors de l’eau, pour offrir la meilleure vie qui soit à mes enfants.
Cela fait 3 mois que je m’occupe de lui. Nous nous connaissons bien à présent. Je sais quand il a faim, quand il a sommeil, quand il a besoin des bras, quand il veut que je joue avec lui. Il y a 3 mois, il peinait à rester assis et se retournait avec difficulté. A présent, il crapahute dans tout le salon, se précipite vers tous les endroits interdits, danse sur la musique avec les fesses, se met debout dès qu’il le peut. 9 mois depuis le 4 octobre. Déjà un petit homme. Un petit homme qui grandit. Un petit homme qui va me manquer.