La voix de Lilie
Un bel orage cette nuit et hop, 12 degrés envolés. C’est le bon côté de la chose. Le soleil aussi, s’est envolé, c’est le point à améliorer comme disent nos managers pour rester positifs en toute circonstance! Ce matin le ciel est gris, quelques gouttes de pluies tombent encore de temps en temps. Le soleil revient dans l’après midi et malgré ces quelques gouttes, le sol est aussi sec qu’avant l’orage.
Je profite de cette journée sans personne à la maison pour m’avancer dans ma liste de choses à faire. Ce n’est pas courant d’avoir un dimanche complet. Depuis quelque temps, j’ai besoin de vide, de place. Je range des placards, je jette des vieux objets, des vieux vêtements. Pourtant ce n’est jamais vide comme je voudrais. Je voudrais éviter que mes enfants trouvent des choses inutiles chez moi. Je sais bien que ça vient de ce que je dois faire chez mon père, je sais bien que j’ai du temps devant moi, pourtant j’y pense. Je ne sais, pas quand je me sortirai de cet état d’esprit.
Heureusement Graine, tu nous a invité ce soir. Je passe un agréable moment à préparer une salade de fruits jolie jolie jolie avec de jolies couleurs, orange du melon, jaune et blanc des pêches, rouge des fraises, noir des myrtilles et quelques branches de menthe pour le vert. Quelques fruits de la passion et une grenade pour le jus, le tout quelques heures au frais.
Nous avions oublié que venir à Paris un dimanche soir prend bien plus de temps que le matin. Il a fait beau, tous les parisiens rentrent de week-end…. Il faut doubler le temps habituel.
Je suis heureuse de te retrouver Graine, de te voir debout, presque sans béquille. De te voir en forme. Tes tous petits ont égayé le repas jusqu’à ce que le marchand de sable passe au bord de la table, pile poil sur ton petit fils ! Ta petite fille est adorable, elle discute bien, elle est très joyeuse. C’est rafraîchissant.
Toi, tu vas, tu viens, avec une béquille ou 2, tu fais beaucoup de choses. Bien sûr que tu seras fatiguée demain, mais je sais ce que tu penses: demain tout le monde sera parti, alors je pourrai me reposer. Tu as raison, c’est impossible de ne pas bouger, surtout quand c’est dans son ADN !
Que dira le chirurgien demain ?
On rentre, sous l’orage du soir. Petit orage. Petite pluie rapide. Il fait 20 degrés dehors, 17 de moins qu’hier. C’est parfait pour dormir, pour autant c’est impressionnant ces différences de température, en haut, en bas, trop chaud, trop froid pour la saison. Climat déréglé…
La voix de Graine
Le blog, trop pour moi ce soir. Pas d’urgence, demain, il fera jour, Lilie aura commencé l’article. Je suis contente de cette journée bien remplie de bruits, d’odeurs, de goûts, de visages, d’émotions, mais je suis fatiguée.
Comble d’égoïsme, avant d’aider au rangement, je prépare tous mes papiers pour la consultation à l’hôpital demain matin et je mets le réveil à 7 h.
Mon mari est vanné, je peux comprendre. Au bout d’un moment, Il s’affale sur le canapé en me laissant quelques bricoles à faire, que je fais une fois que j’ai fait tout ce que j’ai à faire pour moi.
Une journée qui a commencé tôt. Aller voter, faire ma balade matinale en évitant la pluie. Mon mari est parti courir. Je traverse le square et pars à la recherche d’une pâtisserie pour acheter un dessert pour ce midi. C’est la fête des papas aujourd’hui. J’arrive à peine quelques minutes avant mon mari qui revient de son jogging. Je ne suis vraiment pas rapide! Et je n’ai pas encore terminé mes exercices.
Je prépare le houmous, découpe les poivrons en lanières, épluche des concombres et des carottes. C’est mon mari qui fait tout le reste tandis que je me repose. Je suis encore fatiguée de ma soirée de vendredi soir et de la chaleur des derniers jours. Et la journée ne fait que commencer.
Les enfants arrivent tôt, chacun avec un petit cadeau pour leur Papa. Les cousins sont contents de se retrouver. Le petit est surexcité. Il se met déjà à se délecter de dire « Caca/ Boudin » et sa cousine lui souffle le « Caca/ Prout ». C’est parfois très agaçant pour les parents mais ces escapades verbales scatologiques les réjouissent beaucoup et ça va durer longtemps…
Je bois du vin, trop sans doute, je mange, je profite. Une fois qu’ils sont tous sortis, je fais la sieste. Nous aurons les petits ce soir puisque les parents vont au concert.La sieste ne dure pas, le petit est à nouveau là, fatigué. Nous lisons. J’espère bien l’endormir, mais non, ce moment calme lui permet juste de se ressaisir et de repartir. Quand sa cousine revient, ils recommencent à jouer et à remettre le bazar dans leur chambre.
Il est temps de leur donner le bain. Nos invités du soir arrivent. Quel plaisir de te revoir Lilie. Je n’ai pas faim du tout, mais je prends plaisir à partager ce moment. Les enfants jouent, nous rejoignent pour manger un morceau. Je leur fais cuire les ravioles prévues pour eux. Sûr qu’ils préfèrent les ravioles au taboulé. Le petit s’endort dans mes bras.
en deux temps, trois mouvements, les deux petits sont couchés. Le moment s’étire. La salade de fruits est belle et divine. Quelle bonne idée pour terminer ce dimanche gris mais plein de vie.