La voix de Lilie
Le festival d’Avignon bat son plein. Il se termine à la fin de la semaine. Le tram permet d’aller jusqu’à la porte de la ville sans s’encombrer de la voiture. Après il suffit de flaner dans les rues bordées d’affiches colorées. Ça et là, un spectacle. Acrobates sur la place du palais des papes, chansons en haut de la rue de la république, artistes qui déambulent et distribuent des flyers de leurs spectacles. Une belle ambiance. Beaucoup de monde, et surtout, il fait excessivement chaud, 37 à l’ombre. Les petites rues sont des étuves. Quelques fois un brin d’air passe et nous raffraichit légèrement, comme par exemple en haut du rocher des doms qui domine Avignon. La prison a été réhabilitée en hôtel de luxe…. Il n’y a plus de barreaux aux fenêtres !
Un petit restaurant pour rester dans l’ambiance, en regardant les artistes qui jouent en passant devant nous, s’arrêtent, fendent la foule des passants. La ville est en effervescence, toutes les affiches partout, sur les murs, les horloges, les poteaux lui donnent un air bohème. La sortie s’achève par une boule de glace que l’on mange en écoutant des chansons de rue sur le chemin de retour vers le tram.
La soirée se termine par un bain raffraichissant chez ma nièce avant de repartir. Il a fait très très chaud encore aujourd’hui.
Et puis cette nuit, le vent s’est levé. Le mistral est là qui refroidit tout sur son passage. Pour une fois c’est une bonne chose. La température descend à 32, 33. Mais la piscine aussi se refroidit, et lorsqu’on en sort, le vent nous glace. On va dire, jamais contents ces gens là ! Le mistral, ça veut dire le maître (maître des vents), c’est tout un monde dans la vallée du Rhône. Il énerve, fatigue, glace, décoiffe, arrache les portes, bouscule. Même en etant né ici, on ne s’y fait pas.
Ce soir nous allons à Grignan manger sur le pouce dans les jardins du château et assister au spectacle dans la cour d’honneur. Il se joue « les facheux », une pièce ballet de Molière. Je ne la connaissais pas. Le thème est sur tous ces gens ennuyeux qui nous font perdre du temps. Les acteurs sont extraordinaires, avec des textes immenses, des tournures de phrases que l’on n’utilisent plus. Une pièce tout en vers. Un jeu dynamique, drôle, des costumes très beaux, la musique et les danses d’époque. Et le tout dans un cadre magnifique. J’adore cette pièce. Une très très belle soirée.
Cette nuit on dormira mieux, il fait beaucoup moins chaud grace au mistral. Comme chaque fois, le vent est tombé avec la nuit, on verra demain matin s’il reprend… Quelle idée de souffler le jour et tomber la nuit, pourquoi pas l’inverse ? Ce serait mieux, non ?
La voix de Graine
Merci pour ce beau voyage, Lilie. La vie est bien plus tranquille dans ma campagne.
Cela fait 15 jours que je suis dans le sud. Parfois j’ai l’impression que je suis arrivée hier tellement le temps passe vite, parfois, j’ai l’impression que je vis ici depuis toujours tellement ici, je me sens appartenir.
Depuis hier, la canicule est terminée. Nous avons même eu quelques gouttes de pluie hier après-midi, juste au moment où je venais faire ma 1/2 h de piscine. La pluie ne m’a pas gênée. Il ne faisait pas froid.
Avec la fin de la canicule et le retour de ma fille, je reprends peu à peu une vie sociale.
Hier soir, avec ma fille,nous étions invitées chez ma copine qui passe les vacances avec son petit fils de 2 ans 1/2 qu’elle ne connaissait que par whatsapp il y a peu. Entre le covid et l’éloignement, le temps des retrouvailles s’est fait long. La belle-fille est pakistanaise ismaélite, anglophone bien sûr. Nous parlons moitié anglais moitié français.
Ce soir, nous sommes invitées chez ma soeur. Même si la température est bien descendue, je profite de sa piscine. Je m’aperçois que je prends goût à la piscine.
Mon mari sera là demain soir, avec ma petite-fille. Une nouvelle tranche de vacances va commencer.
Les graines sont dispersées: Une au sud est, une au sud ouest, une au centre, deux à Paris ou peut-être trois…Elles me manquent, les graines.