La voix de Graine
L’été brûle et les forêts avec. Les pompiers sont en alerte. Comment faire pour que tout cela ne tourne pas au pire?
Ce matin, je vois la kiné – une remplaçante – qui se désole. Pas de clim dans les maisons de retraite, pas de clim dans le cabinet de kiné. Toujours le même discours, la santé et le social sont malmenés. C’est un constat. Et au delà du constat, on fait quoi?
Aujourd’hui, nous partons vers le Pic de Nore, sommet de la montagne noire, 1211 m. Cela fait des années que je n’y suis pas montée et j’en ai envie. Du Pic de Nore, on a une vue à 360° sur les alentours. C’est le principe des pics et des sommets! Ce n’est pas dans le département, c’est dans celui d’à côté. Il faut qu’il fasse beau et chaud pour y monter. Aujourd’hui, c’est le bon jour. C’est moi qui conduit à l’aller. Les 7 derniers kilomètres se font sur une route minuscule et défoncée qui monte, tourne et vire au milieu des forêts de pins et de chataîgniers. La route n’est même pas à sens unique. Je n’en mène pas large.
Nous arrivons au Pic de Nore. Il y a de l’air, il y a du vent. Et pas un arbre, de l’herbe rase et des rochers. Sur le pic est installé un relais de transmission pour la radio et la télévision et une station météo. Avant l’invention des réfrigérateurs, il y avait également au sommet des glacières. Elles consistaient en de petits silos souterrains étanches qui permettaient de conserver pendant plusieurs mois la neige. La glace était commercialisée aux beaux jours et livrée dans la plaine ou sur le littoral. A ce qu’il me semble, cette industrie a perduré jusque dans les années 1950. Mais je révérifierais, ça me paraît bien récent.
Pas de pique nique aujourd’hui, nous déjeunons dans le petit resto du village qui est au pied du Pic de Nore. C’est simple, mais sympathique, et comme le remarque ma fille, ils font l’effort de s’adapter à une demande de repas végétarien même si l’option n’est pas proposée sur la carte.
Nous partons à pied faire le tour du lac qui jouxte le village. Aujourd’hui, je n’ai pas pris ma béquille, j’ai juste pris un bâton de marche. J’ai du mal à marcher. Ma jambe se fait prier. J’ai une ampoule au milieu de la main. Demain, je prendrais les deux bâtons et labéquille dans la voiture! Après le tour du lac, nous faisons le tour du village, puis nous prenons un rafraîchissement au bar avant de reprendre la voiture. Je suis vannée.
Je négocie une halte au centre commercial pour m’acheter des sandales et trois bricoles au magasin de sport. Depuis mon accident, je ne marche qu’en baskets. Là, il fait vraiment chaud. Dans la plaine, le thermomètre a bondi d’environ 6 ou 7 degrés. Et les prochains jours, ça va continuer à grimper.
Ce soir, à 22 h, il fait encore 30 °.
La voix de Lilie
Les nuits sont difficiles car il fait très chaud à l’intérieur. Il faudrait presque dormir dehors. Un léger brin d’air passe entre la fenêtre et la porte, c’est mieux qu’hier.
Ici les moustiques font des festins de notre peau. Matin, midi, soir, on prend cher. Sous les pieds, sur le front, les bras, les jambes, le dos, le ventre, tout y passe. On se gratte. Le moustique tigre est installé ici et j’ai l’impression que nos moustiques ont disparu.
Aujourd’hui l’expert de l’assurance est passé chez ma sœur pour voir les dégâts occasionnés par l’explosion de son compteur linky il y a 10 jours. Son compteur, heureusement posé à l’extérieur de son terrain a explosé au milieu de la nuit. Des gerbes de feu et des explosions en cascade les ont réveillés. Un voisin a utilisé son extincteur pour éteindre le gros des flammes avant qu’arrivent les pompiers. Enedis est arriver également sur place pour raccorder leur maison au réseau sans compteur et les mettre en sécurité. Une très grosse peur et des dégâts d’incendie sur sa haie et sur celle du voisin. Pourtant ce compteur avait été posé il y a 3 ans. Inquietant lorsque l’on sait qu’on a le même dans son propre garage, à l’intérieur de la maison….
La chaleur est importante, l’activité en baisse ! Lecture, baignade, baignade, lecture. Pas de télé, pas de radio, pas d’informations. Vacances de l’esprit. Grandes vacances même, puisque mémoire et vocabulaire sont également en congés !
Ce petit brin d’air qui passe est une bénédiction.