La voix de Lilie
Ce matin, un petit bateau à moteur conduit par un vieux Nubien nous emmène promener. Il traverse le nil pour rejoindre l’île de Kitchener où se trouve un très joli jardin botanique. C’est relativement calme malgré les enfants et adultes qui nous harcèlent pour vendre leurs babioles. Les allées sont ombragées par les palmiers et les grands arbres provenant du monde entier plantés ici. Une promenade ombragée de chaque côté de l’île et une allée centrale permettent de le visiter tranquillement et au frais. Il y a des bancs ça et là pour se reposer. Les jardiniers arrosent, entretiennent, c’est assez propre. Un joli moment passé dans le jardin et nous reprenons le bateau pour accoster sur l’île elephantine qui doit son nom aux rochers en forme d’éléphants qui la bordent.
Il y avait là une ancienne forteresse et des villages Nubien. On peut visiter un musée en décrépitude où sont exposés les objets trouvés ici.
Les touristes vont rarement sur ce site, le gardien ne trouvait pas la clé pour ouvrir le musée ! Même en ayant payé l’entrée, le pseudo guide et son suiveur ! attendent leur pourboire. Ici on paye tout le temps pour des services que l’on n’a ni demandé ni voulu…
On peut ensuite sortir promener dans l’ancienne forteresse, le temple et le village antique. Les vestiges semblent être en train d’être restaurés.
Tout à côté un village Nubien très pauvre, très sale qui donne vite envie de revenir sur ces pas…surtout que le pseudo guide nous emboite le pas pour nous faire la visite.
On repart sur le bateau qui termine le tour de l’ile où l’on peut apercevoir d’autres village et hélas l’immense hôtel qui a investi la moitié de l’île.
De retour sur le bateau de croisière, il est l’heure de quitter Assouan et de commencer à remonter le nil.
Qu’il est agréable de voguer paisiblement en regardant le paysage défiler depuis la cabine ou depuis le pont et la piscine. Toujours cette surprenante configuration d’une langue de verdure sur les rives du Nil avec des palmiers, des villages cachés de la rive, des enfants qui se baignent et le désert derrière.
Les Égyptien habitent 10% de leur territoire.
Il y a un projet gouvernemental de créer 4 millions d’acres, avec des villes nouvelles dans le désert comme on a pu voir hier.
Le bateau file tranquille et on se baigne en regardant ce paysage.
En arrière plan, les gaz d’échappement recrachés par les bateaux, les nappes de fuel sur le nil, les déchets jetés par dessus bord par l’équipe de pilotage, tout ça nous fait culpabiliser de participer à cette pollution. On est loin de chez nous et de nos considérations écologiques…







