Le bateau a navigué de nuit pour atteindre Edfou. De premier abord, c’est une ville relativement propre, très sableuse, sans verdure à part quelques arbrisseau. Des calèches attelées d’un cheval sillonnent la ville pour promener les touristes. Le temple d’Edfou est un temple grec de la période des Ptolemés entre -330 et -30 qui se termine avec Cleopatre 7. Donc il est plus récent que tous ceux qu’on a vu jusqu’à présent. On a trouvé dans ce temple des vestiges portant le nom de Keops preuve qu’un temple datant de l’époque pharaon existait. Les grecs en construisent un au même endroit où ils se montrent (fresques) avec les dieux égyptiens. Les grecs ne se représentait jamais en homme, toujours en dieu ou en pharaon. Là, ils voulaient montrer aux égyptiens leur supériorité, montrer qu’ils sont leur pharaon.
Le temple est très bien conservé. Il était presque totalement ensablé. La terrasse servait de ville, les maisons étaient construites dessus. Il est entouré d’un mur d’enceinte en brique modelées à la main. C’est un immense temple, couvert de fresques en relief pour la plupart. Il est constitué d’une place à ciel ouvert et 2 grandes salles hypostyles (à colonnes) ainsi que des pièces latérales. Quelques traces de couleurs laissent imaginer ce qu’il a pu être. Les temples abandonnés servait souvent de refuge aux chrétiens. Ils y ont martelé leur nom, effacé certains dessins.
Comme dans tous les autres, le Faucon Horus protège le temple. Il y a des copies de statues égyptiennes. Il a fallu 6 ans pour faire l’immense porte d’entrée à 2 battants et autant pour la décorer. Elle ne servait que pour le roi. Les autres passaient par 2 portes latérales plus petites et devaient resté sur le côté où ils étaient entrés. Ils n’avaient pas le droit de traverser car cela coupait le chemin du roi ! Sur les murs on peut voir des cartouches vides. Elles avaient été prévues pour les successeurs qui voudraient améliorer le temple. 12 cryptes ont également été découvertes en dessous. Elles servaient à cacher les objets de valeur. Au fond de la 1ère salle à ciel ouvert, un mur interne est construit entre les colonnes. Il sépare la cours de la salle hypostyle. Les plafonds sont noircis, certainement par le feu des personnes qui se sont cachées. Ou pour alors cacher des plafonds astronomiques, mais c’est moins sûr. Après l’entrée, il y avait une bibliothèque, et sur les côtés un laboratoire pour purifier les offrandes et une pièce de conservation. On peut même lire les recettes pour fabriquer des huiles essentielles recettes sur le mur.
Dans les dernieres pièces latérales, un escalier droit d’un côté et un escalier colimaçon de l’autre. Le droit servait à monter une statue à l’air libre, l’installer sur un autel pour qu’elle se recharge en energie au soleil. Puis on redescendait par le colimaçon. Dans la pièce laterale du fond se trouve ce qu’on appelle la triade en Égypte: Horus le faucon, sa femme Hathor et l’enfant. Il y a des trous dans les murs car certaines des pièces ont été transformées en écurie. Ils servaient pour accrocher les bêtes. Tout au fond du temple, un tabernacle. Découvert par Mariette. Il servait à porter la statue du Dieu à l’extérieur du temple. Elle était conservée le reste du temps dans une niche en granit capitonné d’or. Un couloir extérieur fait le tour. On peut y voir un Nilomètre. Il servait à mesurer la crue du Nil car les taxes se payaient en fonction de sa hauteur !
Après cette visite, retour sur le bateau pour un après-midi de navigation tranquille sur le nil. Villages, maisons en torchis, buffles dans l’eau, villageois qui se baignent. Sur les berges du Nil on aperçoit une ancienne cité, des entrées de tombe, des colonnes. Puis des palmiers d’un côté, des villages de l’autre. Des animaux qui se baignent ou descendent boire. Le paysage défile. Juste une langue de verdure et le désert sec minéral sans le moindre brin d’herbe derrière.
Après quelques heures de navigation, le bateau s’amarre à Kom ombo. Le temple est au bord du Nil, on s’y rend à pied en traversant la nuée de vendeurs qui assaillent les visiteurs. Toutes les pierres de ce temple étaient dispersées sur le site. Il a été reconstitué comme un puzzle. Encore ici, il y a des preuves d’un ancien temple dédié à un pharaon avant, encore ici, tout était ensablé. Il est batti par les Grecs sur le même plan que celui d’Edfou mais il comporte 2 entrées, car il est dédié à 2 dieux. Le crocodile Sobek et le faucon Horus. 2 frères, le méchant et le bon. Un côté du temple pour chacun, donc 2 couloirs. Il a fallu 400 ans de construction contre 200 pour Edfou qu’on a vu ce matin.
Dans la grande salle des colonnes, se trouve une grande scène de Baptême de Ptolemee par Thot le dieu de la sagesse et Horus. Et aussi une scène de couronnement unique en son genre où les dieux sourient. On peut voir également les deux Cleopatre 2 et 3 (mère et fille) mariées avec le même Ptolemee VIII. Ce temple est très intéressant pour ses fresques qui donnent énormément d’informations sur les savoirs Egyptiens de l’époque antique. En astronomie, avec le zodiaque, l’éclipse, les points cardinaux et les parcours de la lune et du soleil. En médecine, avec la méthode de momification, les médicaments, les instruments de médecin. Sur les momies on a retrouvé des langues en or, des prothèses, des dents en or, des bridges…. Preuves de leurs grandes connaissances. On trouve des dessins d’accouchement, d’allaitement. A l’extérieur se trouve un nilometre intact. Un musée expose plus loin des momies de crocodiles trouvées sur un site à quelques kilomètres de là.
Aujourd’hui direction la rive gauche du Nil près de Louxor. Premier arrêt pour admirer les 2 colosses de Memnon (le nom d’un dieu grec) qui devaient être l’entrée d’un temple. Deux immense statues qui représentent Amenophis3 avec sur chaque côté en incrustation, sa mère et sa femme la Reine Tilly. Son temple devait être le plus grand de tous ceux des pharaons.
Le temple dédié à un Pharaon servait à faire la prière avant l’inhumation dans la vallée des rois. Puis à se recueillir ensuite chaque année pendant des millions d’années, d’où leurs noms, temples des millions d’années. A partir de la deuxième période, le site d’inhumation a été sciemment éloigné du temple pour empêcher les voleurs de le trouver. Malheureusement, plus tard, les pierres des temples ont servi de carrière pour construire d’autres temples et d’autres villes. Des fouilles sont toujours en cours qui découvrent de nouveaux temples ou tombeaux.
Nous partons ensuite visiter le temple de Medinet abou, du nom de la ville chrétienne battie à côté du temple lorsqu’il était ensablé. C’est le temple des millions d’années de Ramsès 3, fondateur de la 20eme dynastie dans la période des ramseides. C’est le plus grand des temples de la vallée des rois. Il y a des hiéroglyphes écrites en profondeur (creusées) pour eviter qu’elles ne soient effacées et recouvertes par un autre pharaon ! Autre hypothèse, cela évite d’utiliser les couleurs, résines etc… Le temple était enfoui dans le sable, on ne voyait que le haut. Maintenant, remis au jour, il est grandiose. Toujours debout même si les succèsseurs de Ramses ont récupéré des pierres et des statues et que le christianisme les a laissé à l’abandon. On a pu voir sur sa momie que Ramsès 3 a été égorgé (par sa femme dixit le guide). En entrant, après le porche au 2 montagnes, il y avait une porte immensément haute, à 1 battant en bois de sycomore recouverte d’or et incrustée de pierres précieuses. Bien sûr disparue depuis. Le temple est couvert de hiéroglyphes dont certains sont encore colorés. Par exemple le vautour déployé au centre du plafond. Il reste des couleurs sur les fresques murales. Elles racontent la vie et montrent la puissance du pharaon. Un temps les chrétiens ont utilisé une partie du temple pour faire une église et ont laissé des traces de leur passage sur les pierres. Comme les français de Napoléon… Ce temple est impressionnant de grandeur même encore aujourd’hui. C’est un émerveillement.
On entre ensuite dans la vallée des rois. Vallée entre 2 montagnes de calcaire, creusée on ne sait comment, vu qu’il n’y a pas d’eau… C’est un site magnifique, même si en cette saison il y fait excessivement chaud. Elle abrite les tombes des rois du moyen empire de -1500 à-1050. Actuellement 64 tombes ont été trouvées. Les fouilles, toujours en cours, pourront certainement en dévoiler de nouvelles. Elle abrite aussi sur ces flancs extérieurs les tombes des artisans. Toutmosis 1er à choisi ce site car la cime ressemble à une pyramide qui facilite la montée de l’âme du pharaon. Il a aussi créé le village des artisans dédiés à la construction des temples et des tombes royales. Des Ostracas (sortent de brouillons de scribe) racontent leur travail. On y a retrouvé des informations sur les conditions de vie et de travail des artisans, des plans de temple (Ramsès 4 par ex), de salles etc. Le quadrillage des fresques, par exemple, était fait au fil rouge. On en a même retrouvé. Les bougies qui éclairaient les tombeaux étaient faites avec de l’huile de sésame pour éviter la fumée. La durée de construction des tombes n’est pas connue. Les tombes inachevées sont celles de pharaons morts prématurément.
La visite commence en descendant dans la tombe de Ramsès 4. Elle a servi de refuge aux chrétiens. Elle fut terminée, le grand couloir carré qui descend est entièrement décoré, les couleurs subsistent encore. Tout au fond, la pièce avec le sarcophage.
La plus grande tombe de la vallée des rois est celle des 120 enfants de Ramsès 2, en face de sa tombe à lui. Elles sont très abîmées, des pierres tombées, elles ne se visitent pas.
La Tombe de Meremta, presque terminée, un grand couloir plus pentu, un peu plus long aussi et largement décoré. Le sarcophage et son couvercle en statue couchée.
Enfin la tombe de Ramses 3 dont le couloir fait un coude pour contourner une autre tombe. Là encore des niches décorées, des salles et des plafonds recouverts de fresques et de hiéroglyphes.
On s’arrête là pour les tombes pour se promener un peu sur le haut de la vallée des rois, où elle se rétrécit en forme de gorge.
La dernière visite du jour sera pour le Temple d’Hapchetsout, la reine pharaon. Épouse et soeur de Toutmosis2 Régente de Toutmosis3 puis pharaonne. Elle se représentait en homme, couleur rouge, chapeau bleu de la guerre, postiche barbe, pas de poitrine. On a longtemps cru que Toumosis3 l’avait empoisonnée jusqu’à ce que de récentes analyses de sa momie démontrent qu’elle est morte à 55 ans des suites d’un cancer et de diabète.
Le site est grandiose, le temple majestueux, au fond d’un cirque, sur le flan extérieur de la vallée des rois. Sur 3 étages avec une rampe centrale, il est très Innovant en son temps. Au 2ème niveau, la chapelle d’Athor à gauche, celle d’Anubis à droite. Au 3ème niveau, la terrasse qui avait été transformée en couvent par les chrétiens.
Les reliefs concernant Hatchepsout ont été grattés par Akenathon et son nom effacé par la 19ème dynastie celle des Ramsès (car femme). Il subsiste néanmoins 2 sphinx à l’entrée et d’immenses statues sur la terrasse qui la représentent. Ce temple est très particulier et encore en très bon état grâce à une restauration. La tombe d’Hapchetsout dans la vallée des rois est pile en face sur l’autre flan et communique avec le temple à travers la montagne. Une particularité de plus.
Sur cette merveille, il est l’heure de repartir au bateau qui va nous faire remonter le nil jusqu’à Edfou via l’écluse d’Esna.
Il a fait très très chaud aujourd’hui, un peu de repos nous fera du bien.
La vie de l’Égypte se concentre le long du Nil. 100 millions de personnes, sur 10%? du territoire, 25 millions au Caire. Le Caire, cette ville immense, sale, minérale, des immondices partout, des travaux partout, finis pas finis allez savoir. Traversée par d’immenses autoroutes à 10 voies, empruntées par les charrettes, piétons qui attendent le bus ou même traversent, voitures et camions lancés à vive allure, arrêtés seulement par endroit par des dos d’âne ou plutôt de chameaux tellement ils sont hauts ! Agressés dès qu’on fait un pas dehors pour nous soutirer un peu d’argent. Payer toujours pour une porte tenue, 2 morceaux de papier toilette, tous services que l’on n’a pas demandé. Et les femmes au foulard, voire plus, partout dans la ville. Une expérience grand écart entre la ville, la saleté, l’agression permanente, l’hôtel, havre de propreté et de tranquillité et les merveilles de l’antiquité.
Il est l’heure de quitter le Caire pour prendre un avion pour Louxor. C’est un petit avion à hélice qui nous y emmène. On survole l’Égypte, des quartiers d’immeubles et des îlots de verdure disséminés dans le désert de pierres sèches. Des formes géométriques très jolies et très surprenantes pour des quartiers de vie. Rosaces d’immeubles, jardins arrondis. Puis très vite on ne survole plus que du désert. Pas un arbre, pas une once de verdure. Sec. Unicolore dans les tons de beige. On est passé de la pierre au sable. Peut-être le nil est-il au dessous de nous mais on ne le voit pas. Enfin la ville apparaît et un peu de vert fait son apparition dans le paysage. On franchit le nil, large à cet endroit et la ville entière, immense se dévoile sous nos pieds. On aperçoit la langue de verdure de chaque côté du fleuve qui forme la plaine du Nil, au fond, le désert. Avec autour de 6800 km, le nil est le 2ème plus long fleuve du monde après l’amazone. Louxor, c’est Thèbes sous l’antiquité. Après 25mn de voiture et par un chemin de terre, on pénètre dans notre bateau en en traversant 3 autres. Il fait sombre, il est bas de plafond et tous les rideaux sont tirés car on est entre 2 bateaux. C’est une sensation étrange de déjeuner à la lumière des lampes en plein jour. On découvre ensuite nos cabines. La nôtre est une suite avec un grand lit et un coin salon. Au dernier étage, une petite piscine et des sofas. Dans l’ensemble, ce bateau 5 étoiles est défraîchi et assez salé. 2 bateaux garés en avant du nôtre nous crachent leur gasoil…. 63 personnes travaillent sur le bateau, ils restent invisibles. On passe l’après midi à se prélasser à la piscine sous 41 degrés.
Départ pour la visite des pyramides de Gizeh. Comme hier, il y a dans l’air un brouillard de pollution qui atténue les couleurs du ciel, sans parler de nos poumons ! L’immensité du parking devant l’entrée est impressionnante, heureusement il est presque vide ce matin. La Pyramide est la 4ème forme de sépulture des sphinx après la tombe dans sa maison pour l’anti dynastique, le mastaba puis la pyramide à degré pour les 2 1eres dynasties, et la romboide pour la 3ème. Toutes les sépultures se trouvent sur la rive gauche du Nil, dédiée à la mort car c’est le côté du coucher du soleil, la vie se concentrait sur la rive droite. Encore aujourd’hui les cimetières se trouvent rive gauche (j’ai pas vérifié !). Le site se visite en bus. Surtout lorsqu’il fait chaud comme aujourd’hui. Le bus dessert les sites principaux. Un 1er arrêt pour le panorama sur les pyramides. Elles restent dans le brouillard et en contre jour à cette heure. Ce qui n’empêche pas de faire de belles photos. Le 2ème arrêt se trouve entre les pyramides de Keops et Kephren. C’est grandiose. On fait le tour de Kephren. Elle a conservé le haut de sa couverture lisse blanche. L’entrée est condamnée depuis 2 ou 3 ans. On peut la toucher, ce qui hélas peut abîmer les pierres. De là, on part à pied vers la pyramide de Keops 146m en référence aux 146 millions de m entre la terre et le soleil. L’entrée en hauteur, on peut la voir, avec sa forme pyramidale. Elle n’est pas accessible. L’ autre entrée, juste en dessous à été creusée par un roi pour la piller. On peut l’emprunter pour descendre vers la chambre funéraire, 10mn courbés dans un boyau. On décline.. Claustro. Mais on monte sur la Pyramide pour jeter un œil. C’est impressionnant de voir tous les touristes dessus, ils ne craignent pas qu’elles soient abîmées… On continue pour aller voir les pyramides des reines, 3 petites pyramides à côté de chaque grande. Elles sont les sépultures de la mère et des femmes des pharaons. Sur l’une de celles à côté de keops, des chiens font la sieste à l’ ombre. On peut entrer dans celle dédiée à Anout tien (une femme de Keops). 15m de boyau, on le tente. Il fait extrêmement chaud dans la Pyramide. Après la première descente, on est prié par un homme de descendre groupe par groupe dans la chambre funéraire. Vide. Il nous fait carrément entrer dans le tombeau vide de la reine pour nous prendre en photo. Bakcich…. C’est un peu glauque comme approche, un peu irrespectueux de la reine morte… On ressort. Ouf. On part à pied vers le sphinx. Le sphinx c’est Kephren. Il sert de protection à sa pyramide. Il combine la force du lion et la sagesse de l’homme. Pour le nez 3 hypothèses: les mulsumans contre l’adoration des idoles, un soldat français pendant la campagne d’Égypte, l’érosion naturelle sachant qu’il était enfoui dans le sable jusqu au cou. Le temple de Kephren en granit rose permet de rentrer sur le site lui-même et de faire un vœux qui doit se réaliser ! Certainses pierres qui le constituent pèsent plus de 80 tonnes. Il y a beaucoup de monde sur le site. Heureusement on est arrivé par l’arrière et on a pu faire le tour là où il y a moins de monde avant d’entrer. De face il est parfaitement placé pour protéger sa pyramide juste derrière lui. Même abîmé il reste majestueux. A l’origine il était coloré, portait la barbe postiche. La visite est maintenant terminée, le bus nous raccompagne à l’entrée du site. On en a pris plein les yeux. Un rêve qui se réalise, être au pied des pyramides. Incroyable. On fait ensuite route vers Sakkara le long d’un canal qui amène l’eau du Nil. Peu de verdure pourtant. Des Mandiants au bord, en plein soleil. Salé partout, des échoppes épiceries le long. On arrive dans le quartier des palmiers, créé par le canal. Il fait extrêmement chaud. Il y a une oasis à droite. Le reste est minéral. On visite le centre du site (le site entier fait 7km sur) où se trouve la 1ère pyramide à degré. On y accède par une enceinte dont l’entrée est d’origine et subsiste depuis 5000 ans. La porte d’entrée est en pierres, les gongs aussi. Porte Symbolique ? Le site date de 2800 avant jc. Après la porte, une colonnade sur 2 rangées en forme de plante de papyrus entre chaque colonne, une niches pour les statue des dieux (vides maintenant). 42 colonnes pour les 42 régions de la 3ème dynastie. Puis une grande place ouverte au bout de laquelle se trouve la pyramide de Djoser aïeul de keops. Sa tombe se trouve à 30m de profondeur sous la pyramide à 6 degrés. On descend debout, il y fait frais. Le trou est impressionnant, au fond le caveau royal. Puis on va descendre dans la pyramide plus récente (sic) du roi Teti. Dans cette pyramide sableuse, on descend courbé dans un boyau jusqu’aux chambres funéraires décorées des hiéroglyphes. Comme chaque fois, un type au fond veut faire des photos et réclame de l’argent…. Après ça, sous une chaleur terrible, pause repas dans un restaurant tout près qui nous accueille en musique. Au menu, un brasero et ses légumes et sauces. Excellent repas. Kefta. La dernière visite de la journée est à Memphis, 1ère capitale d’Égypte. On passe par la ville pour arriver sur le site. C’est très sec, sableux et ça semble très pauvre avec des ânes, des carioles dans les rues. Sur le site antique de Memphis ont été retrouvé, entre autres, un sphinx Hatchepsout, une statue debout de Ramsès 2, des colonnes royales, et surtout une immense statue de Ramsès 2 couché. Elle est presque complète, pour autant semble inachevée sur un côté et de dos. C’est une merveille de sculpture dans un seul bloc de calcaire, sûrement scuplté à même la montagne. Sur cette merveille, s’achève notre journée.
La journée commence par la visite du musée des antiquités dans le centre ville, tout près de la place tarir, celle de la révolution de 2011. Il y a beaucoup de monde, on se faufile vers les pièces les plus importantes car il faudrait des jours et des jours pour tout voir. Près de l’entrée se trouve la Pierre de rosette. Qui a permis à Chapollion de décoder les hiéroglyphes en comprenant que cette pierre portait le même texte écrit en 3 langues différentes dont le grec ancien qu’il maîtrisait. Puis la Palette de Narmer, la plus ancienne statut au monde. Narmer, fondateur de la 1ère dynastie. Au fond d’une salle du rez de chaussée, la statue d’Amenophis 3 et de la reine Tilly avec une de leurs petites filles. C’est la plus grande statue connue en Égypte. Chaque statue de pharaon porte le Double cartouche de Naissance et royal (du couronnement). Une autre grande statue, celle de Ramsès 2 en grès rose faite de son vivant (en position de marche, une jambe en avant). 60 ans de règne, 50 femmes, plus de 100 enfants. Pour les Statues faites après la mort, les jambes sont au même niveau, les bras croisés et le bout de la barbe relevé. On s’arrête devant de fausses portes de tombeau, des morceaux de fresques ou de sol magnifiquement décorés et qui ont pu conserver leurs couleurs d’origine. Puis devant la statue de Djeser fondateur de la 1ère dynastie. Grand père de keops. Keops, dont la seule statue trouvée est minuscule, 5cm. La statue de Kephren, son fils, en durit verte. Avec horus le faucon en protection derrière sa tête. Celle de la reine Pharaon Hatchepsout, seule femme à être enterrée dans la vallée des rois. 2 Statues fascinantes aux yeux vivants faits de cuivre, de pierre blanche et de cristal de roche. Leurs yeux, brillent, on jurerait qu’elles nous regardent. Enfin, à l’étage supérieur se trouve une partie du trésor de Toutankhamon. Il a été trouvé intact car il était recouvert de sable (et à donc échappé aux pillages et au commerce d’antiquités). Il est encore visible ici car le nouveau musée construit sur le plateau de Gizeh n’ouvrira qu’en juillet. Les sarcophages d’or, les bijoux et bien entendu le masque d’or si connu. Le cercueil lui même comportait 4 tombeaux imbriqués puis 4 ou 5 sarcophages puis la momie. Dans la salle suivante se trouvent les 2 momies d’un couplé (parents de la reine Tailly) retrouvés intact et ouverts. On peut voir l’état de conservation des corps momifiés au bout de 5000 ans… Je trouve triste de voir exposés ses corps à la vue de tous. C’est comme une profanation. Après cette très belle visite, nous partons pour le quartier Copte. Entre parenthèse, ce mot est l’origine du mot Égypte. Dans le quartier Copte se trouve l’église suspendue. Construite sur l’ancienne forteresse de Babylone retrouvée en dessous. Elle est la plus ancienne église d’Égypte. Du 4 ème siècle. Puis tout à côté, la plus ancienne synagogue. Qui est en fait une église vendue à un rabbin pour payer les impôts. Enfin, l’église St Serge qui a été battie sur la Crypte où s’est cachée 90j la sainte famille pendant son exode en Égypte. Un petit arrêt buffet et c’est reparti pour la visite de la citadelle de Sala El din, construite en 1164. Il fait très très chaud, heureusement une voiturette nous transporte de l’entrée jusqu’à la mosquée mohammed Ali. Construite en 1805, elle est grandiose et magnifiquement décorée avec une immense coupole entièrement décorée. Près de l’entrée se trouve le tombeau de Mohammed Ali. Depuis l’extérieur de la forteresse, il y a une vue panoramique sur le Caire, la ville au mille minarets. En face de la mosquée blanche (car sa coupole est blanche), se trouve la Mosquée verte (pour la même raison). Construite en 1235 et transformée en prison sous Napoléon. On a d’ailleurs visité l’autre partie de la prison et la taille des cellules fait vraiment mal au cœur. Tous les sites religieux qu’on a visités aujourd’hui sont maintenant dédiés au tourisme et ne servent plus à la prière. La journée se termine par un tour dans le grand souk du Caire. Lui aussi construit au 13e siecle. Comme dans tous les souks, les vendeurs essaient de nous alpaguer dès qu’on jette un regard. On monte à l’étage dans un coin plus calme, puis on redescend prendre une boisson fraîche dans le bar Omkzltoum du nom de la chanteuse égyptienne très connue. Joli bar, bien décoré, calme, au frais de la clim. Repos bien mérité.
Debout 3h du matin, ça pique ! Une douche, un café et nous voilà dans le uber pour Orly. Dépose des bagages, formalités en tout genre, à Orly le voyageur face aux machines s’occupe de tout… Ne reste aux professionnels que la fouille au corps ! Décollage à 7h15 pour un vol de 4 h. Le temps de somnoler pour tenter de rattraper la courte nuit qu’on vient de vivre. L’avion survole l’Italie, la Grèce et enfin l’Égypte, le delta du Nil et surtout juste avant l’atterrissage, le survol des pyramides de Gizeh. C’est splendide, on en prend plein les yeux. À la descente de l’avion, il fait très chaud, il est midi 30 heure locale (1h de plus qu’en France). Un guide nous aide pour les formalités de douane ce qui nous permet de ne pas perdre de temps et de récupérer rapidement nos valises. Une navette (climatisée) nous attend pour le transfert à l’hôtel à 1h de route. En chemin on longe les nouveaux quartiers qui se construisent sur le désert, puis les anciens quartiers pauvres. Le paysage est désertique, minéral. Du sable, de la roche, pas un brin d’herbe sur des kilomètres. La route longe le site des pyramides, on en reprend dans les yeux. Puis le bus nous arrête dans un restaurant, buffet à volonté pour 10e mais petite bouteille d’eau 2e ! On s’essaie à quelques plats légumes, viandes grillées, sauces froides à base de sesame, pain, dessert égyptiens. Il faut faire attention et éviter les crudités, les glaçons. On termine enfin la route en arrivant à l’hôtel. Moderne, propre. Piscines, spa. Sans la vue sur les pyramides, tant pis. Il est temps de se poser un peu avant d’aller se baigner. Il fait très très chaud, plus de 30 degrés, heureusement ici tout est climatisé, sauf le bord de la piscine !