La voix de Graine

8 mars – Journée de la femme aujourd’hui. Je rêve d’un jour où il n’y aura plus de journée de la femme. Pas de manifestation prévue pour moi. Et dans mon quartier, je n’ai croisé aucune manifestante. Pourquoi est-ce que je me sens si peu concernée par la journée des femmes? Suis-je encore une femme?
Hier soir, j’ai eu un bouquet de fleurs pour la fête des mamies. Et j’ai envoyé le mail à ma copine pour lui dire non…
Nos amis sont partis ce matin. Avec eux, nous avons pris l’air du large. Evocations d’ailleurs lointains, cinéma, littérature…Une sortie du quotidien qui fait du bien, mais que c’est dur de s’y remettre après leur départ.
Je reprends l’appropriation de mon site jacquaire et sa mise à jour. Je me sens à nouveau prise au piège du boulot, des procédures à identifer, à respecter, des référents à consulter…
Doute et stress…
L’après-midi, je profite du soleil pour faire une escapade. Le ciel est d’un bleu magnifique. Le soleil est chaud. Je suis sortie avec ma grosse doudoune. J’ai vite chaud. Je cherche un nouveau balai lave-sol parce que j’ai cassé le mien. Je ne trouve pas. Le lundi n’est pas un bon jour pour les courses.
En fin d’après-midi, je peux enfin rentrer en contact avec la secrétaire de mon association jacquaire et me faire préciser quelques points.
Une journée d’entre deux. Une journée de doute assurément.

La voix de Lilie

La journée internationale des droits des femmes, nom pompeux de notre journée de la femme. Elle existe depuis des décennies et malheureusement va exister encore longtemps. A voir les cortèges aujourd’hui dans Paris, il y a encore des droits à conquérir… La France est assez bien placée si on occulte les différences salariales. Il n’en est pas de même dans beaucoup d’endroits du monde ou au delà des droits, il y a la violence, la barbarie des traditions, la soumission à la force. Pourtant la mixité partout où elle existe a montré sa supériorité. L’équilibre, l’apport des différences sont sources de grandes réalisations. Tout un pan de histoire du monde est occultée en l’étudiant à la seule aulne des hommes. Ces dernieres années, les langues se délient enfin pour oser parler de toutes les agressions subies, souvent minimisées, voire niées par les agresseurs, simple collègue, frère, père, passant. Les femmes ont aquis suffisamment de force pour parler. Enfin. Il y a encore tant à faire dans les discours et dans les actes, mais nous avançons. Faisons toujours attention à conserver nos acquis, car la bêtises des plus forts peu vite tourner à la régression des meurs.

Le jour où la colère d’une femme ne sera pas de l’hystérie. Le jour où une femme qui ne sera plus remarquée par sa tenue vestimentaire. Le jour où une femme sera la première et non la première femme. Le jour où une femme pourra marcher dans la rue le soir sans se sentir en danger.