La voix de Graine

Triste anniversaire: Il y a cinq ans a eu lieu l’attentat le plus meurtrier de l’histoire de France.
Fusillades, explosions. En cible, une salle de spectacle, plusieurs bars…ça s’est passé dans mon quartier, à deux pas de chez moi. Cette guerre là n’est toujours pas terminée. Les attentats continuent de tuer. Pour attirer l’attention, pour avoir raison, jusqu’où peut-on aller?
Pour faire entendre sa voix, on peut se mettre nu sur un calendrier, brûler les voitures, assassiner son professeur, tabasser sa gonzesse, monopoliser les médias, créer son parti….
Faire entendre sa voix sans écouter celle des autres. Faire entendre sa voix et faire taire celle des autres…C’est ça le monde qui est censé nous faire rêver?
Ma journée a commencé bizarrement sur ce type de réflexion. Pas gai. Mais la vie continue. On s’y met, on se bat, pour que demain, ce ne soit pas que ça.
Gym ce matin. Yoga cet après-midi.
Et au lieu de la pizza promise ce soir, quiche et épinards à la béchamel pour faire plaisir à ma petite fille, invitée de dernière minute, avec sa Maman bien sûr. La pizza, ce sera pour demain soir.
Une histoire de Caroline en vacances, et hop au lit la pitchoune pour avoir un peu de temps libre. C’est vendredi soir tout de même, le début du week-end.

La voix de Lilie

Où va le monde, on peut se le demander… Depuis la nuit des temps les hommes se battent. Pour prendre à l’autre un bout de terre, un point d’eau, un gisement… Jamais l’idée de s’unir, toujours celui de se combattre. Que serait le monde si un seul commandement avait prévalu : fait à l’autre ce que tu voudrais qu’il fasse pour toi. Déjà 10, c’était trop ! Si les femmes avaient dirigé le monde ? Je rêve d’une deuxième planète habitée pour voir ce qu’en ont fait ces autres humains. Non, je n’ai pas bu, pas fumé ! Seulement rêvé tout haut !

La semaine de travail se termine. J’ai beaucoup triché cette semaine. Dans le travail, dans le confinement. Moi qui était si honnête, je ne me reconnais plus. Je me libère, je lâche prise comme on dit. Je culpabilise un peu pour le confinement, ce n’est peut-être pas sérieux de voir ses enfants comme ça. Nous ne sommes pas plus malins que les autres, le virus nous guette..

Les temps sont angoissants. Novembre, grisaille, jour des morts, tristes anniversaires, virus.. Vivement des temps meilleurs.