La voix de Graine

Temps pourri sur Paris: le froid, la pluie.

Ce matin, j’ai la tête dans le sac. J’ai passé une nuit bien agitée après ma séance de méditation. Au radar donc, je fais ce que j’ai à faire: repassage, rappeler ma soeur ainée…Elle me questionne: « tu t’es fait vacciner?  » Ma réponse la désole. Elle, elle ne se fera pas vacciner.

Cet après-midi, je retourne voir mes handicapés que je n’ai pas vus depuis cinq semaines. J’y vais à vélo, sous la pluie. Je suis contente de les revoir et c’est réciproque. Mais pas moyen de sortir, il pleut.

En fin d’après-midi, j’ai rendez-vous chez la podologue. J’ai deux orteils qui se chevauchent. Pour l’instant, c’est juste une gêne passagère, mais je veux faire quelque chose avant d’avoir mal. La marche, c’est trop important pour moi.

Ce soir, deuxième tranche de méditation.

Profite bien de ta famille et des vacances. Fais le plein, de grand air, de câlins, de farniente.

La voix de Lilie

Nuit agitée pour moi aussi. Changement de lit, de lieu et compilation de toutes les informations d’hier dans des rêves étranges. Une grande maison. Toute refaite. Un escalier à gauche. Un autre tout au fond, oublié. Qui monte vers un grenier. Un voyage en bus. Et puis le lit est plus petit aussi, on se cogne, on se réveille, on se pousse. Les vacances, c’est aussi prendre de nouvelles marques. Et se lever quand on veut.

Le temps est mitigé ici. A gauche, le Vercors a disparu dans des nuages menaçants. A droite, soleil. Nous sommes entre les 2. Alternance d’averses et de soleil. Le beau temps ne se lève vraiment que vers 16h. Nous en profitons pour aller faire un tour à Romans entre filles, ma, sœur, ma nièce et moi. La ville, tous magasins fermés, ambiance étrange. Pourtant, on sent le frémissement de la réouverture prévue pour mercredi prochain. Certains magasins sont allumés. On travaille dedans. Certains sont en plein travaux de rénovation, ils ont profité de la fermeture imposée pour refaire la décoration.

La mairie aussi réalise des travaux sur la place du Jaquemard. Tout est défoncé, les pavés arrachés. Je verrai le résultat une autre fois. Un artiste a installé des ballons au dessus de la rue principale. Les couleurs se reflètent sur les pavés, c’est très joli. C’est un peu la mode aussi, entre les parapluies et les ballons.

Nous visitons le musée magasin dédié aux ravioles de la mère Maury. Avec achat à la clé bien entendu, car nous adorons ça. Plus 2 caillettes, une salade et un picodon et voilà le repas du soir.

Au retour, nous repiquons une bouture que ma sœur me donne. Ensuite, oserais-je le dire… nous jouons comme des gamines avec une palette repeinte qui me rappelle un autel à offrande. On installe un petit bouddha, des pétales de rose et des bougies et nous voilà parties dans une parodie de médiation yoga. Le but étant de faire une photo pour montrer à notre frère qu’on peut faire en France la même chose que lui au bout du monde ! Idiotes, mais hilares. Lorsque les sœurs se retrouvent, ça rigole bien. Je pense que bouddha ne nous en voudra pas.

Après un apéritif dehors, habillés chaudement, mais dehors quand même, nous rentrons pour le repas. Puis nous écoutons et nous chantons à tue tête de très très vieilles chansons que nous connaissons tous pourtant. De « on l’aime bien Nini peau d’chien » en passant par « Nikita jolie fleur de java » ou « ma pomme c’est moiaaa ». Fous rires assurés et une belle énergie.