La voix de Graine

Apprendre à se promener sous la pluie, c’est ça notre challenge du mois? Challenge car habituellement, c’est simple d’aller s’abriter dans un café pour se réchauffer. Avec la pandémie, qui veut se promener sous la pluie doit prévoir son parapluie!

Une journée qui commence par des babillements d’un petit garçon qui a faim. Il est un peu plus de 6 h. Le passage à l’état de sommeil n’a pas été simple hier soir, mais une fois endormi, dans les bras, vers 22 h 30, et dans son lit à 22 h 45, il ne s’est pas réveillé. Je prépare le biberon qu’il boit dans notre lit entre mon mari et moi. Il se rendort. Et se réveille à 8 h 30 tandis que nous sommes en train de déjeuner à ses côtés. Il est de bonne humeur.

Ma séance de méditation d’aujourd’hui commence à 10 h. Je laisse le petit à mon mari. Les parents ne vont pas tarder à arriver. Je me sens fatiguée. Faire un stage de méditation n’est pas de tout repos. La première nuit, j’ai mal dormi, la 2ième nuit, j’ai bien dormi, mais je me suis réveillée à 5 h du matin. La 3ième nuit, j’ai bien dormi, mais la présence du petit a raccourci ma nuit… Il y a aussi les courbatures dûes aux exercices préparatoires, à la position de méditation. En début de séance, le professeur nous parle de la suite du stage. Une pratique de deux séances de méditation par jour est préconisée. J’ouvre de grands yeux. J’aurais dû m’en douter. Je suis contente d’avoir découvert cette pratique. Une porte qui s’ouvre pour moi. Cela faisait longtemps que je tournais autour. Mais pour la pratique quotidienne, je ne suis pas sûre d’être encore prête.
Après ma séance de méditation, je me sens groggy.

Je prends le temps de déjeuner avec mon mari, zappe le dessert, puis je rejoins les graines qui terminent à peine l’entrée. Je grignote avec elles, prends le dessert et le café, bois une coupe de champagne. C’est sympa de se retrouver. Chaleureux. Amical. Nous terminons le repas à 17 h 30. La balade sera courte. Nous allons jusqu’au square le plus proche où nous découvrons des fouilles archéologiques d’une ancienne abbaye médiévale qui empêchent la maison de retraite proche de s’agrandir comme c’était prévu.

Nous rentrons sur Paris à la limite du couvre-feu. J’ai une nouvelle séance de méditation à faire ce soir, seule. Je m’y tiens. L’appartement a repris son calme. Les conditions sont optimales.

La voix de Lilie

La pluie, toujours la pluie. Quel triste mois de mai. Froid comme jamais, humide. Ce matin nous partons faire le marché avec capuche et parapluie. Les basiques, fromage de chèvre, fraises, salade. Nous nous arrêtons au stand café. Le café se prend debout abrités par la toile de tente. Confinement oblige. Sur le chemin du retour nous entrons dans une boutique qui vend des produits à base de cbp. Canabis medical. Le vendeur nous explique le principe. Crèmes, gouttes, tisanes. L’objectif est de faire disparaître les douleurs. Pas de guérir. Pour de graves pathologies il y a des solutions plus concentrées. C’est autorisé et vendu hors pharmacie. Il commence à y avoir des boutiques un peu partout. Nouvel eldorado des ex vendeurs de vapoteuses ? Je prends une crème pour essayer sur mon épaule. Nous repartons avec une sucette que j’oublie finalement dans mon sac. J’essaierai demain.

Pour le déjeuner, le barbecue électrique sous l’avancée de la maison sera de mise. Il pleut toujours. Le repas est printanier, le temps automnal.

L’après-midi nous partons voir ma filleule qui veut nous présenter son nouveau compagnon. Depuis qu’ils se connaissent, ils se retrouvent presque chaque week-end, la semaine c’est chacun chez soi. Une formule qui permet de conserver sa liberté, de s’inviter, de se manquer aussi. Nous avons du mal à trouver la maison car le gps ne situe pas le chemin. Et pour cause, la maison se trouve à l’extérieur d’un petit village. La vue depuis le jardin est magnifique avec le Vercors en face. Le soir, le soleil s’y couche et offre de splendides couleurs. Même aujourd’hui où il fera son apparition. Nous faisons connaissance en prenant un café et en dégustant quelques macarons. Nous partons ensuite sous la bruine promener autour de chez eux dans les chemins. La nature est bien verdoyante cette année, et pour cause. Ma filleule a l’air heureuse et ça me rassure de la voir épanouie à nouveau après l’avoir vue si malheureuse ces dernières années. Déjà il est l’heure de repartir car ce soir nous descendons chez ma mère avant le couvre feu.

Le temps de récupérer nos valises chez ma sœur et nous revoilà sur la route. Dimanche soir, retour de grand week-end. La circulation est très dense avec quelques bouchons, rien en comparaison de ceux qui viennent en face, et qui sont quasi à l’arrêt sur l’ensemble du parcours. Après 1h20 de route au lieu d’une heure, nous arrivons à bon port.

Ma mère nous attend de sa fenêtre. Embrassades légères, nous sommes tous vaccinés. Nous prenons un petit apéritif et un repas léger car ces derniers jours ont été plutôt gastronomiques. Il va falloir calmer le jeu de ce côté là avant que mon estomac et mon foie se rappellent à moi.

Le week-end s’achève, avec cette fois ci, une semaine de liberté devant moi.

Le soleil a bien voulu faire son apparition pour nous offrir ce spectacle de feu.