La voix de Lilie

Enfin la semaine se termine. Et arrive le beau temps. Quel plaisir. L’air s’adoucit, on sent comme un avant goût de printemps. Après le déjeuner, entre deux sessions de télétravail, j’en profite pour sortir tailler mes rosiers. Lorsque commence le travail du jardin, que le soleil pointe son nez, que les jours rallongent, alors on a l’impression de sortir d’un long sommeil, d’un long engourdissement.

Lorsque je partais travailler à l’autre bout de Paris, j’attendais fin février pour voir le jour en sortant du travail et presque fin mars pour rentrer de jour jusque chez moi. J’avais l’impression que l’hiver était un long tunnel de nuit. L’avantage de la situation est de vivre un hiver avec la lumière du jour. Presque une année de vie avec ce covid, nous allons repartir pour un second tour de piste. Au bout d’un an, la vie s’installe. On reconnaît des moments, on retrouve des repères, on répète des bouts de vie. Sortir avec un masque, se tenir éloignés les uns des autres, ne plus s’embrasser. Tout ça est rentré dans l’ordre des choses. On se souvient, l’an dernier, fin fevrier, ma sœur était venue avec ses enfants. Mon beau frère n’avait pas voulu, il avait peur d’un virus chinois qui était déjà bien implanté en Italie et qui arrivait chez nous. Il disait que les déplacements superflus devait être évités si on voulai éviter que ça se propage partout. Nous on le trouvait bien alarmiste ….

Je n’ai pas eu mon cours ce soir, le professeur m’a fait faut bon. On reporte à lundi. Du coup, j’ai fini plus tôt. Un petit apéro pour bien démarrer le week-end. Et une soirée tranquille.

La chatte ronronne à mes côtés. En vieillissant elle devient de plus en plus proche de moi. Elle me suit partout, passe ses journées sur le lit derrière mon bureau, ses soirées sur le canapé près de moi, ses nuits dans mon lit. J’adore mettre ma main dans ses longs poils et l’entendre ronronner. Les chats ont le don d’apaiser leur maître. Quoi que, qui est le maître ? Le chat ou plutôt l’humain ?

Les Graines, profitez de votre escapades ensemble et visitez bien. Vous avez beau temps, c’est parfait. Merci pour les photos.

La voix de Graine:

Hier soir, pas moyen d’écrire mon blog. L’internet ne voulait pas passer dans la chambre et je n’avais pas le courage de me relever. Alors, j’ai laissé faire. C’est les vacances. J’ai laissé le soleil m’emporter dans des rêves très vivants et dynamiques. Une bonne nuit complète de campagne.
Hier, nous avons fait le tour des bastides sous un soleil éclatant, le ciel d’un bleu pur. En commençant par Cordes la majestueuse. Mais Cordes, la majestueuse attend le mois de mai pour se découvrir. Il y a à Cordes des boutiques magnifiques: ferronnerie, terre cuite, bijoux, envahies par les touristes en été. En cette fin février, nous avons trouvé porte close, quasiment partout. Et une envie pressante nous a fait faire la montée et la redescente à pas de course sans pousser les quelques portes ouvertes. Nous n’avons pas trouvé les toilettes publiques! Pas doués les touristes. Une erreur quasi-fatale en ces temps de Covid.
Mais quel beau ciel, quelle belle lumière! En bas du village, une brasserie nous a ouvert ses portes pour nous proposer un pique nique conséquent, bien meilleur qu’un sandwich jambon beurre, et soulager nos vessies. Ouf, la belle nous a montré un côté plus accueillant.


Après Cordes, direction La commanderie des templiers de Vaour, puis le magnifique petit village de Penne aux rues jalonnées de poèmes, et sa forteresse, fermée, bien sûr. Nous faisons le tour du village, encouragés par un couple de maçons qui restaurent une façade. Du château de Bruniquel et du village de Puycelsi, nous nous contenterons d’une vue en contre-plongée. Nous faisons la pause à Castelnau de Montmirail. Les villages fortifiés sont déserts. Pas âme qui vive dans ces beaux villages de pierre. Quelle tristesse. Le ciel est d’un beau bleu. Nous apprécions la balade.

Il est temps de rentrer. L’heure du couvre-feu approche. Nous avons beaucoup de route aujourd’hui, suffisamment.
Ce soir, soupe et quiche. Et dodo.