La voix de Graine

Nous avons appris aujourd’hui la mort de Valery Giscard d’Estaing – du covid – à 94 ans…J’avais 18 ans quand il a été élu à 48 ans. Un jeune président, élu après la mort par maladie de Georges Pompidou. Cette année là, Je passais mon bac. Grâce à lui, j’ai eu la majorité à 18 ans et quelques mois. Avec Valéry Giscard d’Estaing, c’est toute une époque qui disparaît. Une époque qui paraît déjà si lointaine. Pour moi, Valéry Giscard D’Estaing, c’est l’accordéon, Yvette Horner, Danielle Gilbert, Simone Weil, « je viens dîner chez vous », le tour de France sur les Champs Elysées. Mais aussi et surtout la construction de l’Europe et la légalisation de l’IVG. Il restera une figure qui a marqué la France. Plus de 40 ans plus tard, au regard du bilan de ces années là, il semble que la France était dynamique, que les réformes étaient possibles. Que s’est-il passé depuis?
Ma journée se promettait chargée. Du fait de la pluie incessante, elle le fut moins. J’ai dessiné, ce que je n’avais pas eu le temps de faire depuis près d’une semaine. Par chance, les perceuses, marteaux et autres outils bruyants qui sévissaient depuis plusieurs jours à l’étage du dessus s’étaient tus . J’ai fait la soupe. Je suis aussi allée chercher mon petit fils à la crèche. C’était la première fois.

La voix de Lilie

Le plus ancien de nos présidents de la République est mort aujourd’hui. Du covid. Comment est-ce possible ? Un homme de 94 ans, confiné dans son château de province. Par quel espace cette maladie se faufile-t- elle ? C’est incompréhensible. Avec lui, toute une époque s’en va. La génération de nos premiers dirigeants est terminée. Ne restent que des plus jeunes que nous. Autant dire, qu’on en prend un coup sur la tête ! Son élection en 1974, je m’en souviens à peine. J’avançais dans le début de l’adolescence et c’est comme si s’ouvraient devant moi toutes les portes. Ma mère n’avait eu aucun droit, moi je les aurai tous. Le concubinage, le divorce, la liberté de travailler, d’avoir mon compte en banque, d’avorter, de prendre la pilulle. Bref, d’être libre de vivre la vie que je choisirai moi même. Grâce à ses années charnières entre le vieux monde de traditions écrasantes et un monde où chacun peut faire son chemin. Entre le monde de l’enfance et celui de l’adulte. Pour la France, comme pour moi. Et aujourd’hui notre France, rentre-t-elle dans la vieillesse ? Elle se recroqueville, perd sa joie de vivre, régresse sur beaucoup de point. Se méfie de l’inconnu. Ah, retrouver l’euphorie collective.

J’écoutais ce soir Simon Azkarian parler des hommes et des femmes. Il a envie de désapprendre tout ce qu’on lui a appris de la place supérieure de l’homme, de se retirer de l’espace usurpé pour laisser toute leur place aux femmes. Ça fait du bien d’entendre un homme parler comme ça. L’égalité d’être, pour bien vivre ensemble. Il a ecrit un spectacle là dessus, et j’espère que j’aurais l’occasion d’aller le voir, ou de le voir tout court. Avec les graines, si le confinement se termine…

On nous promet le vaccin pour bientôt. Dans mon enfance, on faisait tellement confiance aux médecins, on allait faire nos vaccins sans se poser de questions. D’un autre côté, il était difficile d’accéder à des informations contradictoires. Aujourd’hui dès qu’un pas est fait, les médias nous abreuvent de leurs doutes. Pour vivre sereinement, ne plus écouter les informations. Et aller faire notre vaccin comme celui qui nous protège du tétanos. Sans se poser de questions.

En parlant de question: 1,5 millions de morts. Est-ce que la Chine ose regarder le monde dans les yeux ? Est-ce qu’elle ose continuer à nous submerger de ces articles toxiques ? Oui…..