La voix de Graine

Un 14 juillet sous la pluie…Nous ne pouvions pas y échapper. Cependant, nous ne souffrons pas de la pluie car nous passons la journée au Musée, A Rodez. En y allant, nous déposons petite fille et son Papa à la gare d’Albi.

Notre 1er musée, le musée Soulages. Pierre Soulages est ruthénois. C’est ainsi qu’on appelle les personnes nées à Rodez. Il a 101 ans. Sa femme, Colette, a fêté ses 100 ans au mois de mars. C’est des rares peintres célèbres de son vivant. Sa célébrité ne date pas d’hier. Elle a plus de 70 ans. La ville de Rodez lui a fait construire un superbe musée qui met en valeur ses recherches et ses oeuvres. Il a inventé l’outrenoir. L’outrenoir, le noir au delà du noir.

Après la peinture, nous prenons la direction du musée d’histoire et d’archéologie de Rodez, le musée Fenaille, pour y voir notamment les statues menhir. Les statues menhir datent de 2 à 3000 ans avant JC. Ce sont des pierres plantées (ou menhirs) qui représentent des personnages, gravés ou sculptés. Ce dernier musée n’est pas très grand. Il balaye en trois étages les périodes du néolithique jusqu’au moyen âge. D’un point de vue historique, Rodez est vraiment une ville intéressante. Entre deux averses, nous voyons pointer quelques rayons de soleil, mais cela ne dure pas. Pour rentrer, la pluie nous accompagne à nouveau.

Te voici à nouveau en route vers le sud, Lilie, pour t’occuper de ton Papa. Le retour du soleil est prévu pour la mi-juillet. Un peu de soleil va nous faire du bien à tous. Espérons que la canicule va attendre un peu.

La voix de Lilie

Le ciel est si bas ce matin que nous nous contentons d’entendre les avions du défilé du 14 juillet passer au dessus de la maison en rentrant à leur base sans les voir. Seuls 3 avions de chasse volant plus bas que les autres apparaissent entre les nuages. C’est notre distraction favorite chaque 14 juillet. Regarder les avions sortir de la télévision pour passer au dessus de chez nous.

Aujourd’hui je repars dans le midi. En train. Toute la France est sous la pluie. Sauf l’extrême sud est et je ne vais pas jusque là. Pas un trait de ciel bleu, pas un rayon de soleil. Du gris et de la pluie sur tout le trajet. Il fait sombre. Le train est complet et peu de place pour les bagages. Les valises des uns et des autres restent posées dans le couloir. Il faut les enjamber pour pouvoir se déplacer. Une femme seule voyage avec ses 3 enfants. 2 valises et une poussette dans le couloir. Je n’ai jamais vu ça. Le confort du passager ne doit pas être la priorité de la sncf. Rentabilité quand tu nous tient….

Je retrouve ma sœur et ma mère à l’arrivée du train. Après une petite pause, nous partons faire un tour dans les magasins, seule occupation possible avec ce temps. Avec un arrêt incontournable dans la boutique lindt pour y prendre un bon chocolat chaud. Nous sommes en plein été, il fait 16 degrés, nous avons revêtu les kways, le parapluie, chaussettes, chaussures fermées. Quelle année particulière. Le réchauffement de la planète, ce n’est pas pour maintenant.

Ce soir, c’est la fête au village. C’est quand même le 14 juillet. La pluie s’est arrêtée. Nous partons avec ma sœur écouter l’orchestre local et prendre un verre à la buvette. Citron, gingembre, miel, menthe. Un cocktail étonnant. Un moment tranquille pour discuter toutes les deux.