La voix de Graine

Une chaleur orageuse, des orages…

Ce matin, j’ai le CA de mon association jacquaire. Contre toute attente, j’ai un accès internet. En fait, le secrétariat de l’association se trouve juste au dessus de la salle où nous nous réunissons. Enfin, une bonne nouvelle: Nous avons un feu vert de principe pour faire évoluer le site. Je dois tout de même faire le bilan financier de ce que ça a coûté , un budget de ce que cela va nous coûter pour les évolutions à court terme, un budget de ce que cela va nous coûter de manière récurrente. Personne ne me l’a vraiment demandé, mais ça me paraît la moindre des choses. L’état des lieux que j’ai présenté aujourd’hui n’avait aucun volet financier. J’ai honte.

Après le repas, la pause, puis je regarde distraitement le match France Hongrie en jouant au solitaire. Mon mari est parti faire les courses. Ce matin, c’est lui qui a gardé petit-fils. Il a trouvé ça dur.

Ce soir, nous tentons le restaurant coréen. Un exotisme à notre portée, sans risque, sauf celui de ne pas aimer. Nous remplissons un cahier avec nos coordonnées. Pour nous prévenir, au cas où.

Pour tout dire, c’est trop agréable de pouvoir enlever le masque à l’extérieur. On peut enfin respirer.

La voix de Lilie

Accalmie sur le front de l’état de mon père aujourd’hui. Je pense qu’il s’est trompé dans ses médicaments hier et que ça l’a mis à terre. Il faut dire que cette maison est une vraie pharmacie. Les prescriptions changent presque chaque jour et il y a également les médicaments de sa compagne. L’infirmière qui doit vérifier la prise des médicaments ne fait pas, son job. Elle leur fait confiance lorsqu’ils disent savoir remplir le pilulier, lorsqu’ils lui disent de ne plus venir le soir. Sauf que la compagne n’ a pas toute sa tête et elle regarde, range, dérange les boites, les ordonnances et donne elle même les pilules à mon père. Je convoque l’infirmière pour un recadrage de la mission. Ça me rappelle les bons moments du management…

Pendant la sieste, je vais chez ma mère et nous nous plongeons dans la boîte de photos anciennes de sa famille. Une belle boîte en bois lustrée par le temps qui appartenait déjà à ma grand mère et qui sais-je avant elle. Les photos d’une génération vivait en noir et blanc et celles de la génération qui vivait en sépia. J’ai encore du mal aujourd’hui à imaginer la jeunesse de ma mère en couleur, la guerre en couleur. Nous sommes la seule génération à avoir cette sensation, depuis tout est en couleur.

C’est comme la musique. Tenez, nous qui sommes des années 80, imaginez danser et s’amuser sur des chansons des années 40. C’est pourtant ce que font nos jeunes de maintenant lorsqu’ils dansent sur les chansons des années 80.

Le stockage et l’accès facile aux données estompent les générations. Pourtant avec le cloud, plus de boite en bois pour les photos de famille….