La voix de Graine

Encore une journée maussade, il n’y aura pas de piscine aujourd’hui, il fait trop frais. Nous optons pour une balade jusqu’à la passerelle de Mazamet qui enjambe l’Arnette et le musée du jouet d’Hautpoul.
Je prépare le pique-nique pendant que mon mari va courir. Nous partons tard – ce n’est pas grave car le musée du jouet n’ouvre qu’à 14 h. C’est juste que ma fille télétravaille et aimerait bien plus de calme pour ses réunions!

Le site n’est qu’à 30 km de chez nous. Mais surprise, pour accéder à la passerelle à partir du parking, il faut faire 2 km de marche, en montée. Qu’à cela ne tienne, il ne fait pas trop chaud, la marche va nous réchauffer. Sur le parcours, une exposition de photos. Et la voici, la passerelle. Toute fine et aérienne. Avec le vent, elle bouge légèrement. Il faut juste ne pas regarder dessous. Nous traversons sans encombre et nous nous retrouvons dans un vieux village qui date du Vième siècle. Ce fut plus tard un site cathare, tenu par Simon de Montfort. Il reste quelques ruines d’un château médiéval, des boutiques de créateurs, beaucoup plus récentes et un bar pour se restaurer sommairement. Nous pique-niquons à la sortie du village, puis nous nous offrons une crèpe au bar. Avec un café bien sûr.

Le musée du jouet se trouve dans le même village, mais en contrebas. Qu’à cela ne tienne. Un petit sentier qui descend nous y amène. Nous y passons l’après-midi. Un régal. Toute une présentation de la montagne noire, sa faune, sa flore, ses arbres, l’industrie du bois…, et surtout plein de maisons de poupées, de jouets en bois du monde entier. Une exposition magnifique. C’est mon mari qui s’occupe de la petite. J’ai un coup de mou, le vaccin sans doute et je dois m’asseoir.

En final de l’exposition, une salle de jeux, des jeux anciens en bois. Nous passons deux heures à jouer. La petite se fait des copains. Pas la moindre pause. Elle est à fond. J’ai peur pour le retour.

Mais non, pas de souci, le retour se passe comme l’aller, sans problème, si ce n’est un petit caillou qui s’est introduit dans sa chaussure et qui la gêne. Nous sommes presque arrivés au parking, nous nous arrêtons tout de même pour enlever ce vilain caillou et repartir vaillamment. Pour une fois, la petite revendique l’envie de faire la pause. C’est rare.

De retour à la maison, je prépare le repas du soir, la ratatouille est au menu. Il fait beau à présent. Nous mangeons dehors. Après le repas, je débroussaille ma bordure externe car il risque de faire très chaud les prochains jours. Puis j’étends ma lessive.

La voix de Lilie

Petit fils arrive vers 8h30 et à 9h nous sommes déjà en pleine peinture, découpages, collages. Il faut dire que je télétravaille ce matin alors je dois tetminer les activités avant 10h. Mon mari prend la suite et l’emmène faire les courses car le frigo est un désert. Mon fils vient déjeuner à la maison ce midi. Le temps est instable, il faut attendre le dernier moment pour opter pour un repas sur la terrasse.

Après le repas, je remonte télétravailler pendant le « temps calme » bercé par le tour de France. Une heure plus tard, petit fils toque à ma porte. Oncle et grand-père dorment devant le tour, lui non… On enchaine les jeux, intérieurs (puzzle, jeux de société), extérieurs (sable, trampoline ,balançoire vélo) jusqu’à l’heure du goûter. Il commence à pleuvoir au moment où nous partons aux jeux gonflables. Heureusement ce n’est qu’une petite averse. Comme hier, il y a beaucoup de monde et petit fils passe d’un jeu à l’autre. Je ne le quitte pas des yeux.

A 18h, nous assistons à un spectacle de rue. Petit fils est fasciné par les acrobates qui montent sur une perche aussi aisément qu’on le ferait sur un escalier. Ils sont 2 à jongler avec des haches, à s’envoyer des morceaux de pommes dans la bouche et à virevolter sur cette perche de plusieurs mètres de haut. Petit fils est bon public, il rit, s’extasie. J’adore le regarder vivre ce moment.

Au retour, il prend un bon bain avant le repas.

Ce soir il reste dormir à la maison. Il y a un moment qu’il n’a pas dormi hors de chez lui. Il veut rentrer dormir dans sa maison. Sauf que sa maison est vide, fille en profite pour sortir. Ce soir, il pleure, ça me crève le cœur. Il ne veut pas dormir dans son lit, il veut dormir dans le mien. Alors je me couche avec lui et je bouquine. Il finit par s’endormir et moi par écrire cet article !

Les horaires des grands mères s’allongent au fur et à mesure que le petit enfant grandit….