Ce matin, le réveil sonne à 4 h 30. Se préparer, faire le trajet, ramener la voiture, enregistrer le bagage en soute, Bref, rembobiner le film – les vacances sont finies.
Nous sommes en avance à l’enregistrement des bagages, mais il y a déjà du monde qui attend. Derrière nous, un couple avec 2 enfants dont un petit d’environ 18 mois qui s’énerve dans sa poussette. Je leur propose de passer devant et je lance la proposition à la cantonade à ceux qui nous précèdent. Mais non, pas question pour la dame au caniche de céder sa place… On critique beaucoup les jeunes, mais il y a des vieux cons.
Aucune photo à se mettre sous la dent car nous ne sommes pas à côté du hublot…Il nous reste les images, les couleurs, le soleil et la lumière.
Malgré nos marches, nous ne souffrons pas de courbatures.
L’avion longe la mer, remonte vers le nord et nous offre une dernière vue sur le Teide.
Nous avons beaucoup apprécié notre séjour aux Canaries, ce pays de l’éternel printemps: température idéale pour marcher, un peu fraîche pour se baigner, mais une fois rentré dans l’eau, c’est bon. Les canariens sont accueillants. Les prix de la nourriture et notamment des boissons sont à la portée des retraités que nous sommes.
Une envie de « revenez-y » me vient déjà…Pourquoi pas un séjour entre graines? Ou avec les enfants?Sur le Teide, au printemps, ce doit être magnifique. Les fleurs doivent encore rajouter quelque chose en plus au paysage.
Ah, j’ai oublié de vous dire…L’arbre qui symbolise les Canaries, c’est le dragonnier. Et aussi, il y a un chemin de Compostelle à Ténérife…
Aujourd’hui, nous avons décidé de randonner à proximité de notre hébergement, pour pouvoir rentrer tôt et préparer nos sacs.
Le départ se situe à Los Silos, à 8 km d’El Tanque, mais…500 m plus bas. Une route en zig zag avec une pente jamais vue jusqu’à présent nous amène à Los Silos. Heureusement, il n’y a guère de circulation et les voitures ne roulent pas vite, aussi nous arrivons à Los Silos sans encombre.
A 8 h 45, nous sommes prêts à marcher. Los Silos est au bord de la mer au pied de 2 blocs rocheux abrupts. Notre randonnée consiste a priori à grimper sur l’un – dénivelé 1100 m – et à redescendre sur l’autre – 1100 de dénivelé. Dit comme ça, le deal n’est pas trop engageant.
Nous montons au dessus de la petite ville (5000 habitants) en longeant les bananeraies et les champs d’avocatiers. Les bananiers sont cachés derrière murs et filets, la peur de la fauche sans doute. La balade se poursuit gentiment dans la forêt le long des canalisations d’eau, mais très vite, la pente se fait raide et même très raide.
Au bout de 5 km, nous sortons de la forêt, arrivons dans un petit village et trouvons une table pour nous poser et prendre encas et boisson chaude. La pause est nécessaire. En 5 km, nous avons quasiment pris 1000 m d’altitude.
Nous reprenons notre route, croisons des randonneurs, et continuons à grimper un temps. Puis c’est la descente tranqulle et en pente douce. Notre randonnée se déroule en grande partie dans le parc naturel du Teno. Nous marchons dans une des plus anciennes forêts de Ténérife. Notre montée s’est faite à l’ombre des arbres. Pour descendre, nous alternons des zones d’ombre et des zones ensoleillées. La vue est grandiose. Nous sommes heureusement surpris par la luxuriance de cette forêt et par la beauté des paysages qui nous entourent. Nous découvrons des arbres en fleurs et des plantes en pleine floraison. Tout autour de nous, les insectes butinent. Il fait chaud. Les plantes connues – Cactus, figuiers de barbarie – et inconnues sont toutes plus belles les unes que les autres.
Après notre pause déjeuner, nous nous retrouvons à descendre sur des chemins pavés. La pente est raide. L’exercice est difficile et il dure. Une très belle randonnée, mais exigeante, nous avons eu raison de la réserver pour la fin.
Arrivés à Los Silos, nous partons vers la plage pour nous baigner dans une piscine naturelle d’eau de mer.
Los Silos, c’est également un lieu d’observation des baleines. Face à la mer déchaînée, une sculpture de squelette de baleine grandeur nature attire le regard.
Après une bonne bière prise en terrasse, c’est le retour vers notre hébergement où nous mangerons à nouveau ce soir. La nourriture est très bonne et c’est commode pour nous.
.Ce matin, nous traînons. Nous n’avons pas réservé le téléphérique. Nous espérons prendre les billets sur place si le téléphérique fonctionne et s’il reste des places. Beaucoup de si, mais c’est notre jour. Nous prenons le téléphérique à 11 h 40. Il fait beau.
Par cotre, j’ai des crampes d’estomac et je suis à la limite de la nausée. En fait, je m’apercois que je ne supporte plus l’altitude. Ceci dit, je suis à 3550 m d’altitude et je profite de la vue à partir de la plateforme.
Les sentiers pour monter au sommet – 3710 m – sont interdits. Nous sommes une trentaine de personnes à déambuler dans un espace extérieur assez restreint. Mais tout de même nous avons la vue, à 360 °.
Nous redescendons 1 h plus tard, toujours avec le téléphérique. Le temps de naviguer, en voiture, de parking en parking, autour du Teide, il est 14 h 30 quand nous nous posons enfin pour pique-niquer.
Ce n’est que vers 15 h que nous empruntons un sentier de randonnée. 2 h de marche au bas du Teide dans des blocs d’obsidienne en direction des mines San José. Le décor est est impressionnant. On se croirait sur mars.
De retour au parking, nous reprenons la voiture et nous nous arrêtons encore 2 ou 3 fois avant la sortie du parc pour voir les « narines » du Teide, sorties de lave secondaires du Teide, les champs de lave, le reflet du soleil dans la mer…
Il est 19 h lorsque nous rentrons à l’hebergement où nous avons prévu de manger. Nous avons testé le 1er jour, c’est bon.
La journée d’aujourd’hui est prévue pour être moins chargée que les journées précédentes. Le réveil est programmé à 7 h et nous nous activons lentement avant de nous mettre en route.
La randonnée se situe dans le Parc du Teide, mais plus au nord de l’île, au dessus de La Orotava. Nous avons pour un peu plus d’une heure de route pour nous rendre au départ.
Contrairement à ce qui était prévu à la météo, il fait très beau. Comme hier, la randonnée démarre à 2000 m. Le départ se fait à El Portillo. La randonnée n’a que 300 m de dénivelé (montée, descente) et elle ne fait que 8 km.
Dès le début, la randonnée s’avère facile. Nous montons en pente douce sur des chemins traditionnels qu’on appelle cañadas. Nous sommes au pied du Teide. Face à nous, nous avons la montagne dont nous allons faire le tour. En montant, nous apercevons la mer un peu à gauche et l’observatoire un peu à droite. Pour ce qui est de la température,il ne fait pas froid mais il y a un.peu de vent.
Au bout d’une 1/2 h, j’enlève ma polaire. Après notre 1ère grimpette, nous commençons à tourner autour de la montagne pour découvrir dans un 1er temps un canyon et un peu plus loin une montagne de sable noir. Mon mari se régale.
Un petit café face au sable noir et nous amorçons la descente, qui est raide. Mais cela ne dure pas. Nous arrivons bientôt au pied du volcan. De chaque côte du chemin, des pierres vocaniques jaunes, rouges, oranges, grenat, de différentes formes et consistance, un régal pour les vulcanologues amateurs. Pour moi, c’est un régal pour les yeux, et c’est déjà bien.
Nous rejoignons notre point de départ a 14 h.
Au visitor center d’à côté, nous apprenons, avec désappointement, que nous ne pourrons pas grimper sur les pentes de Teide. Les chemins sont fermés car ils sont trop dangereux à cause des plaques de glace. Nous allons sans doute opter pour le téléphérique, si nous trouvons de la place.
Nous pique-niquons en redescendant vers La Orotava côte a côte avec un couple d’italiens. La vue de la mer est remplacée par la vue d’une mer de nuages.
En redescendant sur La Orotava, nous rencontrons le brouillard qui se dissipe aux abords de la ville. Mais le ciel reste ennuagé. Toutefois, la température est douce.
La Oratava est une très jolie ville tout en pente. Le Teide fait partie de la commune de La Orotava. La ville regorge de belles maisons bourgeoises du XVII ème siècle, avec de magnifiques balcons en bois. Pour ce qui est de la vue sur le Teide, elle est bouchée, ce qui est fréquent.
Une fois notre tour de ville effectué, nous nous posons dans une patisserie pour une pause gourmande. C’est bruyant, mais ça fait du bien de se poser. Je ne bouge plus jusqu’au soir tandis que mon mari s’active: courses, recherche de resto…Nous dînons à La Orotava ce soir.
Quand nous remontons vers la voiture, sur un mur, 6 chats attendent…sous l’œil de deux mamies de leurs fenêtres en face. Nous entamons la conversation, limitée et courte, au vu de la faiblesse de mon vocabulaire.
Ce matin, le réveil sonne à 6 h 30. Nous avons au moins une heure de route pour nous rendre au départ de la randonnée d’aujourd’hui qui se situe, enfin, dans le parc du Teide. Nous nous approchons de la bête. L’ascension du Teide est prévue mercredi. Aujourd’hui, c’est un test. La randonnée prévue fait 10,5 km, mais 700 m de dénivelé (en montant/ en descendant).
Déjà, pour arriver au départ, c’est compliqué. Il y a un autre Guajara dans le nord de l’île où le GPS veut nous emmener. Ensuite, le GPS veut nous faire faire le tour de l’île à cause d’une route fermée….Je ne suis pas bien réveillée et le GPS n’a pas l’air bien réveillé non plus. Heureusement que mon conducteur de mari est au point!
Nous démarrons notre randonnée à 10 h. Tout est beau. Mon téléphone passe son temps à faire clic clac. Sur la route, le thermomètre de la voiture est descendu à – 2°, mais au final, il ne fait pas froid – ressenti aux alentours de 15° et il fait très beau. Notre départ se situe à 2000 m d’altitude. Nous nous engageons sur un sentier facile et agréable. Mais rapidement, le chemin commence à monter raide. Assez vite, je m’essouffle, je suis obligée de ralentir. C’est sans aucun doute l’effet de l’altitude.
Il y a beaucoup de monde sur le chemin.
Deux jeunes qui descendent nous alertent, il y a des plaques de verglas sur le chemin, c’est dangereux. Nous avons des bonnes chaussures et des bâtons, pas question de rebrousser chemin. Mais effectivement, nous voyons des plaques de neige de part et d’autre du chemin.
Et nous voilà effectivement sur des plaques de glace. Heureusement, il y a quelques cailloux.
La peur de tomber s’ajoute à l’altitude, j’ai les jambes molles. Je grimpe à la vitesse d’un escargot. Une fois sortis de cette paroi glacée, nous retrouvons le soleil. La pause s’impose. Petit café, gâteaux secs, chocolat, clémentine.
Et nous voici repartis à l’assaut du Mont Guajara. La pente est raide. C’est dur et nous prenons de l’altitude. Nous atteignons enfin le sommet. Nous marchons depuis 2 h 30 et nous avons fait 1/3 du parcours!
La vue du sommet est à couper le souffle. Devant nous, le Teide. Sur un côté, une espèce de plaine des Cafres, sur l’autre côté un cirque…et sur le sommet, les restes d’un observatoire du début du siècle dernier. Nous prenons le temps de profiter du paysage.
Et nous redescendons. C’est raide pour descendre aussi. Nous repartons pour 2 h de marche avant notre arrêt pique-nique en surplomb d’un rocher face à un cirque. Une nappe de nuages blancs nous empêche de voir le fond du cirque. Une nappe toute blanche qui bouge et qui s’avance entre les pics.
Après la pause pique-nique, nous retrouvons des plaques de glace sur notre chemin de descente qui est à l’ombre. Nous mettons 1 h pour descendre d’1 km.
La fin du parcours est plus facile. Et la vue du paysage compense la difficulté.
À 16 h 40, notre randonnée est finie…mais il y en a une autre en face – courte mais essentielle – 3,6 km avec 200 m de dénivelé…Les Roques de Garcia.
Effectivement, c’est magnifique, ces pics qui se lancent à l’assaut du ciel dans la lumière qui décline. Nous traversons les coulées de lave qui datent de plusieurs siècles…
Nous terminons notre 2ème randonnée à la nuit. Il est presque 19 h. Je suis épuisée. Mon téléphone n’a plus de batterie. Nous ne savons pas où nous allons manger. Et nous sommes à plus d’1 h de notre hébergement.
Notre journée se termine à la pizzeria car c’est lundi et comme en France, tout est fermé.
Préparation du pique-nique, message au petit-fils dont nous avons zappé l’anniversaire – c’était hier… Et nous voilà partis pour le village de San José de los llanos, départ de la randonnée de ce jour.
Au programme, nous avons 2 volcans à voir: Le Chinyero dont la dernière éruption date de 1909 et la Montana Negra ou Garachico dont la dernière éruption date de 1706. L’éruption du Chinyero a duré 10 jours, mais n’a pas entraîné trop de dommages. L’éruption du Garachico en 1706 a détruit le port de commerce de Garachico, a modifié la côte et a fait de nombreuses victimes. San José de los Llanos est à 8 km, mais il faut y aller! Notre hébergement est à une altitude de 480 m, San José de los llanos est à une altitude de 1100 m. Notre petite C3 de 88 chevaux a bien du mal à grimper. Nous devons souvent passer en 1ère.
Dès le parking, nous apercevons, au loin, le Teide enneigé. Après une courte grimpette en ville, nous nous engageons dans une forêt de pins. Et tout au long de la journée, nous allons retrouver la forêt de pins, plus ou moins dense. Le 1er volcan que nous avons en visée et qui se rapproche, c’est le Teide. Mais il est encore loin et ce n’est pas notre objectif d’aujourd’hui.Le chemin devient noir. Nous marchons sur une poussière grossière de roche volcanique. Nous grimpons. La pente est douce et le chemin facile. Nous rencontrons beaucoup de monde: des cyclistes, des coureurs, des randonneurs et des promeneurs. C’est dimanche. Ceci explique sans doute cela.
Nous arrivons en vue des coulées de lave du Chinyero et nous apercevons le Chinyero, un gros cône marron foncé. Nous faisons le tour du Chinyero en alternant forêts de pins et coulées de lave. C’est toujours impressionnant de côtoyer un volcan. La végétation peine a repousser. Nous pique-niquons au pied du Chinyero. Les petits lézards noirs nous observent, louchent sur notre sandwich. Je les surveile du coin de l’oeil aussi. Je ne veux pas en retrouver un dans mon sac ce soir! Nous laissons le Chinyero à notre gauche et nous découvrons bientôt a notre droite le Garachico ou Montana negra. Lui est noir avec un chapeau marron clair. Nous dévions un peu de notre route pour aller le voir de plus près. Et derrière, majestueux, le Teide. Il est temps de rejoindre et San José de Llanos. 430 m de dénivelé, une quinzaine de kilomètres, une bien belle randonnée sous le soleil. Il ne fait pas une grosse chaleur. La polaire est bien utile pour ne pas se refroidir lorsqu’on s’arrête. Nous voici de retour au parking. Il est 16 h. Mon plan initial est de rentrer en faisant halte à la pizzeria proche de chez nous pour réserver pour ce soir.Mais nous filons vers les Gigantes à 1/2 de route pour voir les falaises géantes. Au retour, la cavalcade des rois – défilé festif à destination des enfants – nous oblige à un détour. Mais, il y aura bien pizzeria ce soir à l’endroit prévu!
Aujourd’hui, il nous faut bouger pour nous installer dans un appartement à El Tanque d’où nous démarrerons nos randonnées.
Pour y aller, nous prenons le chemin des vacances. 1ère étape, Pris et sa piscine d’eau de mer, face à l’océan tumultueux, un peu plus au nord, côté oust. La route serpente dans la colline, puis nous descendons vers la mer. Quand nous arrivons à Pris, la piscine est l’ombre, à l’ombre du volcan Teide sans aucun doute. Le Teide est face à nous, majestueux. Le temps de faire le tour du village, le soleil est arrivé. Et nous mettons nos maillots de bain. Ma moitié se baigne, moi je me contente de tremper les pieds et les jambes. Mais pas moyen de prendre un café â Pris!
Notre 2ème étape: Cueva del Viento – un tunnel de lave: Nous faisons chou blanc. Il fallait réserver sur le site. Le 1er créneau de visite est le 11 janvier! Dommage!
3ème étape: Garachico – un des plus beaux villages de l’île. Pour y arriver, nous avons traversé des vignes et des bananeraies. Garachico, c’est magnifique et c’est tranquille. Nous déjeunons dans une bodeguita en plein cente historique. Nous mangeons local: Escaldón: pate faite de farine locale et de viande, un peu relevé. Ça nourrit. Ensuite feuilleté d’igname à la morue et pour finir morue en sauce avec un petit vin blanc local. Nous avons l’estomac calé!
Après une balade qui s’étire dans Carachico, nous reprenons la route en direction de « El Tanque », notre destination. Heureusement que ce n’est pas moi qui conduit. Virages en épingle, côtes à plus de 10 % avec un stop à l »arrivée…J’ai peur pour le conducteur, et pour moi. Heureusement, le Gps de mon portable s’affiche sur l’écran de la voiture, et c’est top. El Tanque, c’est au dessus de Garachico, à un peu plus de 5 km, mais à 15 minutes en voiture…Un gros village adossé contre la montagne avec le village bas, le village haut. Nous sommes logés dans une hacienda, dans un petit studio coloré.
Pour repérer les lieux alentour, nous partons faire nos courses à pied à un peu plus d’1 km. Le Teide surplombe le village. Dans la lumière qui fuit, il est majestueux. A l’hebergement, dans l’appartement d’à côté, il y un suisse qui fait le tour de l’île à vélo. Ce ne doit pas être facile car ça monte et ça descend tout le temps. Il est venu sur l’île avec son vélo.
Pami les randonnées qui nous sont proposées, il y a en a une qui se situe dans le nord, pas trop loin de notre hébergement….pas trop loin, mais pour nous rendre au point de départ, nous mettons 45 minutes.
Nous nous retrouvons dans un décor qui nous fait beaucoup penser à la Réunion. Los Batanes.
Le départ se fait face au bar » Le pueblo ». Le chemin débute par une volée de marches creusées dans la lave. Au bout de 200 m, nous avons les jambes coupées. C’est raide. Heureusement, la vue est magnifique. J’ai gardé ma polaire car il fait frais et il y a du vent.Un doigt de roche face à nous, nous grimpons. Végétation luxuriante. Des pics tout autour de nous. Et au loin la mer. Au bout d’une heure, nous avons fait 2 km. Prudente, j’ai prévu le pique-nique. Montée, descente, maisons troglodytes, cultures en terrasse, nous changeons de vallée. Et nous commençons à grimper pour de vrai cette fois. Nous croisons des randonneurs qui descendent. Heureusement, après les 2 1ers kilomètres, nous prenons notre rythme. Nous marchons bien. Sur des marches de laves, sur des chemins de terre, sur des gravillons de lave…nous expérimentons tous les terrains possibles. Quand nous avons fini de grimper, la vue de la mer s’offre à nous.
Et nous attaquons la descente. Avant le pique-nique, après le pique nique. Nous croisons les chèvres avec des petits et des mamelles qui traînent par terre. Le ligne de crête nous oblige â ranger nos casquettes car il y a trop de vent. Et encore descendre en faisant attention de ne pas glisser. Nous rejoignons enfin le chemin du départ.
Nous avons bien gagné notre bîère au bistro enfin ouvert. Il est 16 h, les espagnols terminent leur déjeuner.
Sur le chemin du retour, nous nous arrêtons à La Laguna qui vaut le détour, même si la fatigue se fait sentir. La Laguna est une très jolie petite ville. De belles maisons, de belles églises.
Avant de rejoindre notre hebergement, nous nous arrêtons en route pour manger. Le pique-nique était frugal. Nous avons très faim. Le menu est local: soupe, sauté de chèvre, ignames et patates…
De notre hébergement à Los Campitos, nous descendons sur Santa Cruz, à pied. Chaque fois que nous descendons en voiture, nous pestons parce que nous ne pouvons absolument pas nous arrêter pour prendre des photos. Et pourtant, la vue est magnifique. Donc, nous voici partis pour 5 km de descente. Une route qui descend en lacets – heureusement avec un petit trottoir, bordé de belles villas et de beaux immeubles. La route a été creusée dans le basalte. Quelques cactus de chaque côté. Nous traversons la rambla de santa cruz, belle avenue avec des palmiers et des poinsettias, puis nous traversons le parc de Sanabrie. Gymnastique, taï chi, …comme chez nous. Des palmiers immenses, des flamboyants…Nous approchons du centre ville, traversons le marché africain, hum, les pétoncles nous font envie..rejoignons l’auditorium et le castillo de st Jean Baptiste sur le front de mer. Devant l’auditorium, une sculpture dessinée par Cesar Manrique…Retour vers le marché africain en longeant la mer. Pause gourmande chez le poissonnier: assiette de pétoncles, tartare de poisson et vin blanc. C’est bon. Café et dessert dans une rue qui monte de la Place d’espagne. Cafe cortado signifie café court avec du lait…Mon espagnol est lacunaire. Un expresso supplémenraire et tout va mieux. Mon portable se décharge à la vitesse grand V. Pas moyen de trouver l’office de tourisme pour avoir un plan…Pause au jardin del Principe où exposent les artisans locaux. De la dentelle, du bois, du cuir, des bijoux. Directon le musée d’histoire naturelle et archéologique – nous voulons en savoir plus sur les ganches, les habitants d’origine…Existent-ils toujours? Nous ne le saurons pas. Nous voyons une momie guanche et glanons quelques informations en matière de géologie, de faune et de flore locales…En suivant, nous visitons l’église de la Conception. Du dehors, l’église est magnifique, avec ses airs d’hacienda et ses balcons en bois. La tour campanile, éclairée la nuit attire l’oeil. C’est tout simplement beau. A l’intérieur, de magnifiques plafonds de bois peints et pléthore de vierges richement vêtues. En Espagne, dans les églises, les vierges et les saintes sont toujours richement vêtues. Dans un côté de l’église, un char doré attend la prochaine procession. Nous sommes vannés. Un bar branché pour poser nos fesses et boire une bière avant de rejoindre le restaurant canarien que nous avons réservé pour 19 h. Ce soir, nous remonterons en bus vers Los Campitos.
Nous avons prévu de démarrer en douceur le 1er jour de l’année: plage et baignade sont au programme.
Direction San Andres, à la sortie nord de Santa Cruz et la plage de Las Teresinas. Nous réservons 2 matelas et un parasol pour 6 € – c’est pour la journée. A nous le farniente. Jean-Marc file se baigner tandis que je réponds aux voeux du nouvel an.
Nous avons commandé des sardines et des seiches à la plancha au bar de la plage – ce sera notre menu du 1er jour de l’an. La plage est pleine. Beaucoup de touristes, mais pas que. Les canariens sont là aussi mais ils sont surtout attablés devant la bière et les sandwichs au bar de la plage. Moi aussi, je me baigne. Un peu froide quand on y rentre, l’eau est très agréable une fois dedans.
2 h de bord de plage, c’est beaucoup pour nous. Nous avons besoin de bouger. Nous allons visiter le village accroché au flanc de la colline. Et nous faisons la pause douceur: glaces, crèpes. Ensuite, direction le sémaphore de Istègue. Une petite route s’engage sur une corniche qui longe la mer. Arrêt photo, la vue qui surplombe la plage et Santa Cruz de Tenerife est magnifique. Istègue de San Andres, point de départ pour le sémaphore, que nous n’atteindrons pas. Nous sommes partis trop tard, sans les chaussures adaptées, sans les bâtons…Premier contact avec ce qui nous attend les prochains jours: les chemins creusés dans la lave. Ils sont plutôt casse pattes. Mais la balade en valait la peine. Pause à la pizzeria de San Andres – que des touristes – pour une assiette de pâtes et retour maison.
Malgré un lever à 4 h – 1/4, nous n’avons pas le temps de déjeuner à l’aéroport. Nous faisons la queue partout: dépose des bagages, contrôle sécurité. Et au final, nous sommes pratiquement les derniers à monter dans l’avion.
A peine 4 h plus tard, c’est l’atterrissage au sud de l’île de Tenerife. Il est 9 h 50 heure locale (1 h de moins qu’en France). La journée nous appartient….
Arriver, récupérer la voiture…une petite C3 blanche – et nous partons vers l’intérieur de l’île. Pas envie de prendre l’autoroute pour filer à toute vitesse. Petites routes étroites de montagne. Des cactus, partout, de toutes les formes et des collines de laves trouées de grottes. La conduite est fatigante et la nuit a été courte. Au départ, le thermomètre nous indique une température de 27 °, puis ça baisse..et ca remonte pour se stabiliser aux alentours de 20°. Pas moyen de s’arrêter pour prendre des photos.
Au bout d’une heure de balade campagne, nous redescendons sur l’autoroute pour rejoindre un endroit où se poser et manger. Ce sera à Puertito de Guimar. Pause déjeuner dans restaurant local auprès de la plage. Pimientos de Padron, salade de poulpe, brochettes de poulet, patates frites et cerveza. Nous avons très faim. C’est très copieux. Des plages sont aménagées dans les criques. Avec des escaliers pour descendre a l’eau. Et les gens se baignent.
Nous reprenons la voiture pour rejoindre notre hébergement qui est à la sortie de Santa Cruz de Tenerife. Je ne rêve plus que de 2 choses: prendre une douche et faire la sieste.
Nous redescendons sur Santa Cruz de Tenerife en fin de soirée. Nous n’avons pas réussi à réserver un restaurant. Nous allons devoir improviser. Mais, nous sommes en vacances. Parking de la place d’Espagne. C’est super puisque c’est ici que tout se passe. Nous croisons des jeunes femmes tout en paillettes, jupes hyper courtes et corsets sexy! Il fait doux, mais tout de même. Après une belle balade apéritive dans la ville abondament illuminée, nous nous asseyons en terrasse pour réveillonner. A notre droite, un couple d’espagnols, à notre gauche, 3 canariennes dans leurs plus beaux atouts….
Nous quittons le restaurant à 23 h 30 pour rejoindre la fête toute proche. Musique des îles, verres, bouteilles de champagne, bière, tenues sexy, lunettes, chapeaux, diadèmes, couronnes, ils sont tous là, les canariens, petits et grands, avec leurs boîtes de 12 grains de raisin pour fêter l’arrivée du nouvel an. Et ils dansent, et ils s’embrassent et ils sont heureux. Quand les 12 coups de minuit sonnent, nous avons droit chacun à un grain de raisin.