La voix de Lilie

Destination du jour, Taroudant et l’oasis de Tiout. Aujourd’hui en excursion avec 9 personnes, un guide et un chauffeur. On voit que beaucoup d’effort sont faits sur la sécurité routière, contrôles, ceinture obligatoire. Il reste tout de même du travail, téléphone au volant, croisements dangereux, sans cassue ou à 4 sur une mobylette !
Le guide profite de route pour expliquer un peu la vie locale. La plaine de souss, qui dont la production agricole sert le monde entier se trouve entre le petit et le grand atlas.
Agadir comporte 3 secteurs: Partie touristique, économique-administratif, rurale.
Elle se tourne maintenant vers l’industrie, voiture, conservation des produits. Cela permet aux habitants d’avour un travail fixe (avec retraite etc) car la majorité des marocains ont un travail saisonnier sans protection (tourisme, agricole…).
L’aide sociale se fait par la famille. Solidarité entre eux.
Au sud d’Agadir, le marché aux échanges, rungis du coin.
La ville s’ etale vers le sud, elle n’en finit pas.
Voici enfin le début de la campagne avec ses champs d’arganiers.
L’arganier, dit aussi l’arbre des chèvres. Car les nomades s’arrêtaient avec leurs chèvres et elles mangeaient les feuilles. Aujourd’hui les chèvres grimpent dans les arbres, mangent les fruits et rejettent les noyaux qui servent à faire l’huile. Aujourd’hui encore on peut voir les chèvres acrobates en train de manger au sommet des d’arganiers. Les arganiers sont des arbres protégés, maintenant les nomades ne peuvent plus s’y arrêter. C’est un arbre très adapté à son lieu de vie.
Les feuilles captent l’humidité de l’air et résistent à la sécheresse.
On ne sait comment les arbres se reproduisent. Par contre, si on laisse tomber les fruits c’est parce que si on secoue l’arbre, on disperse le pollen.
Rien ne se perd après le pressage de l’huile. Les coquilles de l’amande servent de gravier dans les allées des jardins ou pour allumer le feu, les pates pressées sont données aux animaux.
Le Maroc a également une politique très importante autour de l’eau. Ils cherchent des solutions innovantes car ce qui existe aujourd’hui peut se tarir demain.
Autrefois, les barrages avaient été faits pour permettre l’irrigation des cultures. Maintenant ils utilisent des puits et du solaire pour ne plus utiliser l’eau des barrages.
Ouarzazate en plus d’être le hollywood marocain possède maintenant un immense parc solaire, le 2ème d’afrique. Partout au bord de la route les canalisations en cours de construction pour amener l’eau de l’usine de desalinisation dans les villes et villages. Toute un politique de l’eau.
Ce projet d’irrigation avec le solaire permet aux familles de revenir travailler leurs terres qu’ils avaient abandonné à cause de la sécheresse.
Le bus arrive à Tiout après 1h30 de route. Tiout vie de l’ élevage, de quelques cultures et des dattes, aussi du tourisme je dirais ! Il y a 6 villages autour de l’oasis. Les hommes partent souvent travailler à l’extérieur pour rapporter de l’argent à leur famille.
C’est un Oasis de verdure au milieu des arganiers et de la terre sèche, au pied du petit atlas.
La casbah (la forteresse) domine l’oasis. Elle servait autrefois à protéger les tribus. Maintenant beaucoup sont en ruine, trop chères à restaurer, transformees en restaurant ou hotel comme ici pour une seconde vie. C’est dans cette oasis et cette Casbah qu’ ont été tournées des scenes d’ali baba avec fernandel en 1952.
On arrive par une piste qui monte vers l’ancienne Casbah qui domine l’oasis.
Des femmes très noires proposent la balade à dos d’anes. C’est leur subsistance.
On redescend à pied dans la palmeraie avec un guide local plein d’humour. Cimetière aux orangers, palmiers au citron. Comprenne qui pourra !
La palmeraie comporte 3 niveaux :
Les palmiers pour l’ombre et les dattes, les fruitiers (bananes oranges citron, poivre) , les cultures ble, luzerne, orge.
Chaque année ils font une grande fête pour ecraser les céréales avec les anes et séparer à la fourche le grain de l’ivraie.
L’oasis a été occupée par les portugais ce qui explique peut être ce système de levada pour irriguer l’ensemble de l’oasis.
La retenue d’eau du village, sert de piscine (verte) où de jeunes garçons nagent au milieu des grenouilles.
Il y a de très anciens palmiers aux troncs énormes. On les brule pour les protéger des maladies. Il y a des palmiers males qui font du pollen et des femelles qui font les dattes.
L’oasis est très bien aménagé, des
terrasses ombragées, un chemin en pierre qui serpente tout le long. Une cigogne y a même élu domicile depuis 4 ans. Elle pose pour la photo !
Il y a des portes pour rentrer dans la palmeraie pour éviter que l’on rentre n’importe ou et qu’on l’abime. Des espaces dédié aux touristes marocain pour passer la journée ont été mis en place, les constructions sont interdites pour protéger la palmeraie.
Bon, on n’a pas croisé une femme, à part la très pauvre femme avec l’ane, seulement quelques hommes en terrasse…
Nous remontons à pied jusqu’à la casbah pour le déjeuner.
En entrée une tagine, en plat le coucous et en dessert de la pastèque. Tout est excellent.

Après le repas, cap sur Taroudant. Tout le long de la route des canalisations à construire sont disposees. Pour amener l’eau de dessalinisation. Car à force de pomper dans la nappe on se doute que ça va se tarir un jour. L’eau est à 30m sous terre, autrefois c’était 15m.

Taroudannt. La petite Marrakech. Ceinte de rampart. Mulsulman mais aussi beaucoup d’Europeen, de juifs, etc. qui se sont installés ici.
La spécialité locale c’est la pastèque et c’est la saison. On croise des camions chargés de pastèques. Le patron en donne 1 chaque soir a ses ouvriers. Soit il la vend soit il la donne à la famille.
C’est une grande ville en dehors de ses ramparts.
Autrefois dans les ramparts des villes il y avait seulement 4 portes, sud nord est ouest. Maintenant partout pour raison de securite il y en a plus.
Les ramparts de Taroudant sont très bien conservés. On monte faire des photos. Il n’y a pas de parapet.. A 10m de haut. Les notions de sécurité sont totalement différentes des notres, c’est sûr.
Nous faisons un tour dans la vieille ville (medina). Je retrouve l’ ambiance de Marrakech ou fez. Le souk est très calme à cette heure de sieste. On finit la visite par la coop féminine de fabrique d’huile d’argan. Fille et femmes voilées nous explique encore 1 fois. Cette fois ci je m’essaie au broyage des amandes.
Après la boutique, il est temps de rentrer à l’hotel.