La voix de Graine

Soleil voilé et chaleur…sur la méditerranée, ailleurs c’est encore bien froid et humide. A partir de demain, « la goutte froide » en a fini avec la France et va sévir ailleurs. Il est prévu qu’il fasse chaud et lourd à peu près partout pendant plusieurs jours. Je ne sais pas ce qu’il en est de la canicule dans les pays de l’Europe du sud. Ma fille qui est en vacances dans le nord de l’Italie a très chaud.

Ce matin, je me réveille à 4 h, l’effet vin blanc d’hier soir sans doute. Une cigale est entrée dans la chambre par le vasistas. Elle n’arrive pas à sortir. J’ouvre tout en grand, mais ça dure. Et je ne me rendors pas.

Aujourd’hui, il fait presque trop chaud pour dessiner et peindre. Le tablier de protection, indispensable pour la peinture, tient chaud. Nous cherchons tous l’ombre.

Après le repas, je tente la sieste, qui ne vient pas bien sûr. Il fait trop chaud. Je n’ai pourtant pas le courage de descendre à la plage.

Nous reprenons l’atelier à 16 h. Il fait toujours aussi chaud et lourd. Je peine à m’y mettre. A ne pas respecter les consignes, je gagne un gage: une bouteille de rosé à acheter!

Après le repas du soir, direction la plage. Il n’y a plus personne, se baigner est un régal. L’exercice me fait du bien. Au retour, j’ai ma petite-fille au téléphone…

La voix de Lilie

A partir d’aujourd’hui et jusqu’à vendredi, je dois travailler. Trop dur pour moi. Je pose tous les après midi. Cette année incroyable m’aura au moins offert ça. 3 mois dans le sud au soleil, du printemps à l’été. Depuis le 14 juillet, je n’ai travaillé que 2 jours. Bien sûr il y a eu des moments très durs, mais aussi le soleil et cette impression d’être tout le temps en vacances. Libre. Sans quotidien. Sans réfléchir à quoi manger, à quoi faire pour se distraire. Tout est tellement plus, simple lorsqu’il fait beau. Une terrasse à l’ombre, une promenade, un peu de musique, une rivière, une piscine pour se raffraichir. Rester dehors en permanence, bouquiner une vielle revue à l’ombre d’un arbre. Voir les uns les autres passer, discuter un peu, se baigner.

Aujourd’hui c’est aussi le jour où des agents immobiliers viennent estimer la maison. Il y a 3 semaines mon père y vivait et voilà que nous devons déjà sauter dans une nouvelle réalité tellement improbable. Quelquefois je me demande si je rêve tellement cette réalité me semble impossible à admettre. Tout va tellement vite. Il est là, il n’est plus là. Tout ce qu’il possédait est resté sans lui et soit disant nous appartient. Comment intégrer ça après les mois que je viens de vivre.avec lui. Je reste en phase de sidération je crois. Est-ce que le temps peut s’arrêter une seconde que je puisse regarder le paysage ?