La voix de Graine

Aujourd’hui, je m’active. Après une bonne nuit de sommeil, c’est plus facile.

Faire le ménage. Préparer mes réunions sur le site jacquaire. Contacter la graphiste. lmprimer des photos pour mes handicapés et aussi imprimer mon champ de coquelicots. Hier soir, en début de mon atelier d’Arts plastiques, mon portable s’est éteint faute de charge. Plus aucun modèle pour peindre mon champ de coquelicots …J’ai été obligée d’imaginer. Un bon exercice, mais ce n’est pas facile pour moi.

A midi, je prépare les filets de maquereaux à la rubharbe. Je ne suis pas avare de gingembre. C’est bon et c’est facile à faire. L’acidité de la rubharbe se marie bien avec le maquereau qui est un poisson fort. Le gingembre relève le tout. Normalement, j’aurais dû servir le plat avec une vinaigrette à la sauce soja. J’ai fait l’impasse, mon mari aurait trouvé ça trop gras, trop riche, trop!

Deux heures chez mes handicapés cet après-midi. On fait la valise d’Odile pour le départ en vacances de cet été, en juillet, deux semaines avec l’association des paralysés de France et une semaine avec sa soeur.

Sur le chemin du retour, je m’arrête une heure à mon atelier d’Arts Plastiques, qui est à côté de la maison d’accueil spécialisée, pour avancer mon champ de coquelicots. C’est loin d’être fini, mais j’avance. La couleur de mes coquelicots me plaît.

Ce soir, c’est pizza. Après le blog, la séance de repassage m’attend.

La voix de Lilie

Au delà des lieux que l’on quitte, des personnes qui partent à tout jamais, il y a les bruits familiers qu’on ne retrouvera plus. Le bruit du portail du garage, de la porte de la buanderie, de l’interrupteur. Celui de la porte d’entrée au garage. Des portes en verre quand on les ouvre. Tous ces bruits ont bercé mon enfance et perdurent encore aujourd’hui. Tant que je pourrai ouvrir ces portes. Tant que je pourrai entrer dans la maison.

Aujourd’hui nous avons fait le marché. Aujourd’hui vendredi. Depuis toujours le marché de Bollène était le lundi. La mairesse précédente a jugé bon de le déménager de lieu et de jour. Exit la place de la mairie et son ancienne halle, bonjour la place du pont neuf et ses platanes. Exit le lundi, bonjour le vendredi. Sauf que les commerçants sont depuis toujours sur le marché de Pierrelatte à 15km le vendredi. Bilan, la moitié moins d’exposants.

Je fais un peu de cuisine et nous déjeunons avec mon père. Après le repas et un peu de repos au bord de la piscine, nous partons à pied jusqu’à la ville par les berges du Lez. Il fait très chaud. L’objectif est d’essayer de marcher une heure par jour et de voir si le tendon de mon mari lui permet de recommencer la randonnée. Au retour je prends un bon bain dans la piscine pour me raffraichir.

Le soir, nous embarquons ma mère et ma cousine pour aller manger dans un restaurant à Goudargues. Goudargues est un village au bord de la ceze qui est devenu très touristique grâce à ces canaux qui en font une petite Venise et la garde fraîche même en plein été. Il y a plein de petits retaurants sur les berges des canaux. Mais au delà de cet aspect touristique, c’est également le village où habitait la tante de ma mère et où ma mère a passé toutes ses vacances étant enfant puis jeune fille. Du coup elle se remémore des anecdotes pendant le repas et pendant notre balade digestive. Nous terminons la soirée en montant au village de Cornillon, perché sur une colline qui domine la vallée de la ceze et le village de Goudargues. Un belvédère nous permet d’admirer la vue et les lumières du village en bas. La nuit est tombée, il est plus de 22h, il est temps de repartir. Nous l’avions un instant oublié, nous étions libres ce soir, pourtant il est encore là. Le couvre feu.