La voix de Graine

Bas les masques depuis aujourd’hui, à l’exterieur. Le port du masque reste obligatoire dans les transports, dans les magasins, dans les endroits publics. Et c’est là où ça se complique. Il faut toujours prévoir d’en avoir un dans son sac ou dans ses poches, comme on prévoit un paquet de mouchoirs. Ce soir, au moment de prendre le métro, pas moyen de trouver mon masque. Heureusement que je n’étais pas seule, j’ai pu être dépannée.

Ce matin, je suis allée faire un don de sang. Plus de 65 ans, j’ai droit à une procédure spéciale. Je dois être interrogée par un médecin. L’infirmière ne me suffit plus. Dans quelques années, je ne pourrais plus donner. Le médecin, âgé, qui me reçoit, me dit à quoi a servi mon dernier don qui date de début février. Quatre patients en ont bénéficié. C’est gratifiant. Ils ont fait beaucoup de progrès dans la traçabilité des dons et dans leur utilisation, pour des raisons sanitaires bien sûr.

A midi, repas libanais – des mezzé – en plein Paris, avec une graine. La vie reprend son cours, comme tu dis Lilie. Notre vie d’avant.

Après la canicule d’hier, la nuit dernière et ce soir, c’est l’orage. Violent.

La voix de Lilie

Incapable de me souvenir de la queue d’un bout de ce que j’ai fait ce 17 juin… Juste que le temps est maussade et lourd, sans pluie. Laisser le temps aux souvenirs de remonter à la surface. Manque de concentration. Lorsqu’on s’occupe de tout mécaniquement, le cerveau n’enregistre pas ou tout au moins ne stocke pas. On nous dit toujours d’être là, chaque moment en pleine conscience. En réalité, combien de moment arrive-t-on à être là ? Si peu dans une journée.

Donc, ce matin après le petit déjeuner, en ce moment je faire une cure de tisane de romarin à jeun pour detoxifier le foie, donc après cette tisane et un bon café je me lance dans une recette de croutons que m’a donné ma sœur. Le temps d’une chose l’autre, me voilà en retard pour aller chez mon père. Je ne veux pas rater la venue du pisciniste.

Mon père ne va pas fort. Il se lève quand même pour déjeuner. Sa santé décline de jour en jour.

Pendant sa sieste, je vais faire un tour chez ma mère pour voir ma nièce. Elles sont en train de faire des madeleines, l’appartement embaume. A peines sorties du four, 3 madeleines disparaissent dans notre estomac ! J’en rapporte un peu chez mon père et chez ma cousine.

Heureusement le soir, un peu de détente chez ma cousine. Je coupe le romarin qui déborde sur son allée et je met le tout à sécher. Je pourrais faire des sauces et des tisanes jusqu’à la fin de mes jours avec tout ce que j’ai ramassé ! Sûr que je vais me faire aider.