La voix de Graine

Aujourd’hui, c’est notre première journée à la campagne. Il a beaucoup plu depuis le mois de mai. Tout est bien vert. Il n’y a pas de fruits cette année. Les cerises ont gelé. Pas d’abricots non plus. Hier soir, nous voyons passer la voisine avec des toutes petites pommes vertes dans un seau qu’elle amène à ses chevaux. J’ai cru que c’était des choux de Bruxelles. Curieux en cette saison.

Arracher les mauvaises herbes, aller faire les courses, ranger nos affaires, faire un peu de ménage, aller saluer les voisins et en profiter pour boire un verre, le temps passe vite à la campagne.

Notre petite voisine passe devant notre cour avec ses deux petits. Son bébé de deux mois a une bronchite qui fait suite à une bronchriolite la semaine dernière. Aux urgences, il l’ont mis sous oxygène. À le voir aussi rond et aussi costaud, on n’imagine pas un bébé malade. Et pourtant! C’est sa soeur qui lui a ramené des maladies, qu’elle a attrapées chez la nourrice.

Cet après-midi, le beau temps revient. Ça fait du bien. Je fais la lessive.

La voix de Lilie

Le sud de la France semble le seul épargné par le mauvais temps. 3 semaines de soleil et d’été ont doré ma peau et remonté mon moral. Les fruits et légumes d’été arrivent. Il y a bien eu cet épisode de gel ici aussi, mais certaines variétés y ont échappé. La production d’abricot de ma petite cousine est en pleine cueillette. Ma mère et ma cousine ont fait des confitures et des compotes. Le reste nous les mangeons, murs à point. Nous prenons tous nos repas dehors: grillades, légumes grillés, salades, fruits.

J’ai profité de ces 3 semaines pour faire une cure de romarin. C’est un très bon detox pour le foie. Le pied de romarin de ma cousine est si envahissant que nous l’avons taillé de moitié. Je l’ai fait sécher et effeuillé, il est prêt à être utilisé. Bien sûr il sera moins parfumé que le frais, mais c’est mieux que rien et mieux que ducro. Et c’est bio !

Demain nous allons reprendre le chemin de la maison et j’appréhende déjà la grisaille et la pluie.

J’ai laissé mon père à l’hôpital, il sort demain. La mission que je m’étais donnée d’aller au bout de la recherche de sa maladie est presque achevée. Presque. J’aurais aimé le ramener chez lui. Il manque 1 journée. Mais mon mari veut remonter car nous gardons la petite mercredi. Si j’avais eu la présence d’esprit de demander à ma fille de changer avec le jeudi, mais je ne l’ai pas eu. Mon cerveau a trop de choses à penser. Il a disjoncté je crois. Donc demain, c’est une ambulance qui le ramène. De toute façon c’est sans fin, car ensuite il reviendra dans 10 jours, puis une ou 2 semaines après, puis il faut trouver un Kine, puis appeler une autre ambulance, l’infirmière….. Donc je rentre. Je l’aiderai de chez moi et je reviendrai vers le 20 juillet. Je verrai bien s’il peut recommencer à vivre en autonomie chez lui.