La voix de Graine


Le gris en couleur dominante…
Jusqu’ici, nous eu grand beau temps, pas grave s’il fait un peu plus gris et un peu plus frais aujourd’hui.
Nous partons pour le site des orgues. Nos cheminées de fées à nous, les français. C’est étonnant, cette érosion par l’eau qui produit ces grandes dames à chapeaux. Des siècles pour en arriver là. Il ne doit pas faire bon traîner par ici en temps d’orage. C’est violent et destructeur. La visite est courte, elle ne prend pas plus d’une heure, et se termine avec un peu de pluie.
Cela tombe bien. C’est l’heure de déjeuner
Direction Castenou, un village médiéval, avec son château tout en haut.


Le déjeuner catalan est délicieux même s’il traîne un peu en longueur.
Nous grimpons visiter le château qui date du Xième siècle. Il vient de réouvrir en 2021 après des années de travaux et pour l’occasion, c’est gratuit. En prime, une conférence sur les vicomtes de Castelnou. Erudit, le conservateur, son exposé est complet et savant…pas du tout dans un objectif de vulgarisation. Pour résumer, au Xième siècle, ce n’était pas plus facile qu’aujourd’hui de se faire une place au soleil, même pour un vicomte. Ils avaient tous les dents longues. Les femmes? On les utilisait pour étendre son pouvoir…


Nous terminons notre journée par Elne. Un coup d’oeil à la maternité suisse – qui a permis a beaucoup de femmes réfugiées espagnoles d’accoucher en toute sécurité. Utilisée aussi pendant la guerre de 39/40. Ellle était sous la responsabilité de la croix-rouge suisse, d’où son nom. Une balade dans le centre historique de la ville avant de rentrer. Le nom d’Elne vient d’Hélène, la mère de l’empereur Constantin.


Pas de baignade aujourd’hui. Trop frais, trop gris.

La voix de Lilie

Il pleut, il pleut, trouée de bleu, pluie, orage. Un temps d’automne. Nos amis partent. Place à la famille. Petite fille, belle mère, beau frère. Bref, beaucoup d’occupation de femme d’intérieur, ce que je ne suis pas. Pendant la sieste de la petite, les hommes regardent du sport à la télé, les femmes s’ennuient.

Impossible de sortir vraiment cet après-midi à cause de l’instabilité du temps. Nous jouons avec la petite, quelques fois un peu sur la terrasse pour un repli rapide à l’intérieur lorsque ça mouille.

Mini puce est de plus en plus intrépide, elle veut descendre les escaliers en se jetant dedans et sans qu’on la tienne. Exercice périlleux totalement interdit. Bataille rangée pour la tenir ou la porter. Elle est fascinée par les fermetures des sangles de sa poussette ou de sa table à langer. Elle passe des heures à boucler les sangles, nous demander de les rouvrir pour recommencer. Elle saute de joie lorsqu’on vient rouvrir les boucles. Elle a bien dû se pincer une fois ou deux car elle décale sa main bien précisément lorsqu’elle actionne la fermeture. Moi aussi ça me fascine de la voir faire. Elle commence à parler, imite nos intonations et nos phrases. Quelques mots sont compréhensibles. Elle est plus espiègle et plus indépendante que son frère. Elle veut tout faire toute seule. Manger, dans l’ensemble, ça prend du temps mais elle y arrive. Mettre ses chaussures, impossible à son âge, elle s’énerve puis finalement trouve la, solution de mettre nos chaussures qui sont plus grandes et bien plus facile à enfiler.

Le dimanche se termine. Nous n’avons pas vraiment eu de temps pour nous. Mardi sera l’unique jour de la semaine prochaine où nous serons seuls. Les vacances scolaires arrivent et avec elles les renforts papy mamizz.

Il y a un mois que je n’ai pas eu 30mn à moi pour faire du sport. Père, mère, enfants, petits enfants, familles, chacun prend sa part et vit sa vie. Moi je ne trouve plus la mienne. Est-ce de l’égoïsme ? De la survie ? Ça commence à me prendre vraiment la tête.

Lorsque j’étais petite, ma grand-mère m’adorait. J’étais sa préférée. Elle faisait tout pour me faire plaisir. Je n’ai jamais retrouvé cette sensation. D’etre l’unique. Je sais que je ne dois pas la chercher. Elle ne reviendra plus.