La voix de Graine

Le soleil est revenu. Aujourd’hui, nous nous dirigeons vers Port Vendres que nous avons traversé de nuit, il y a 2 jours. Port Vendres est un.port de commerce avec l’international, et aussi un port de pêche. Pas du tout une ville touristique comme sa proche voisine Collioure. Nous partons à pied à la découverte des caps, sur le sentier du littoral en direction de Banyuls. J’aime ces sentiers de bord de côtes, qui sautillent de cap en cap, enjambant des criques ou des anses toutes plus belles les unes que les autres. Certaines ne sont accessibles qu’en bateau. Quelle chance de pouvoir s’approcher d’une crique en bateau. La certitude d’avoir une baignade bien tranquille. Mon mari me dit qu’il aurait pu passer son permis bateau pendant son service militaire. Il était à Cassis. Il ne l’a pas fait. Dommage. Peut-être pourrions-nous le passer, lui au moins? Il aime la mer, il aime la pêche…


Nous avons amené la canne à pêche à la mer. Il ne s’en est pas servi. La pêche, ça prend du temps. Il faut choisir entre la pêche et une autre activité. C’est à lui de voir.


Nous nous baignons dans une crique avant de revenir sur Port Vendres en bus. Très commode ce bus à 1 € qui relie toutes les petites villes de la côte des Pyrénées orientales. Cela nous permet de continuer la visite de Port Vendres. Il y a bien sûr quelques touristes, mais ce n’est pas la foule. Ici, nous pouvons nous promener sans.masque.


En fin de soirée, nous nous posons dans un resto bien sympa, conseillé par les pêcheurs locaux. Le poisson est frais et bon.


Au retour, un dernier bain. Le soleil se couche dans notre dos, sur la montagne.

Prend bien soin de toi Lilie. Ce que tu dis est vrai. Le temps où quelqu’un va se préoccuper de tout faire pour nous faire plaisir est révolu. C’est à nous de nous occuper de nous. Ce n’est pas de l’égoïsme, c’est une nécessité si nous voulons être capables de nous occuper des autres.

La voix de Lilie

La pluie, toujours la pluie.

Petite fille est réveillée par son oncle qui part travailler. Il ne sait pas faire doucement. Qu’elle soit là ou pas, aucune différence pour lui. Sa vie est réglée au millimètre, rien ne peut la faire bouger.

Donc tout le monde est réveillé. Petite fille a le réveil difficile. Comme sa grand mère… Elle refuse tout, les bras, le biberon, la tétine. Seule solution, poser le biberon au coin du lit et partir. Ça ira mieux tout à l’heure.

Je télétravaille pendant que mon mari et sa mère s’occupent d’elle. Je les rejoins le midi pour un menu enfant général.

Je profite un peu d’elle, puis je monte la coucher pour la sieste. Elle chantonne et danse toute seule entre 2 jeux. J’adore son babillage et sa détermination à faire seule les choses plus ou moins difficiles, voire impossibles pour son âge. Au fil des années, on perd cette capacité à tenter les choses nouvelles jusqu’à y arriver. On se repose sur ces acquis, la nouveauté fait peur. On arrête de se mettre en danger. Elle, elle tente tout. J’espère qu’elle gardera longtemps cette capacité. Que l’éducation actuelle lui permettra de la conserver, quand la notre nous a brisé les ailes. Qu’elle pourra toujours faire ce qu’elle veut faire, qu’elle gardera sa confiance en elle pour ne pas se limiter elle-même.